Protectorat au Maroc

- CHRONOLOGIE -

 

Sultans

 

 Résidents Généraux

 
1873 - 1894  Moulay Hassan
 
 
1894 -1908  Moulay Abdel Aziz 
6 avril 1906  - Traité d'Algésiras
 
1908 - 1912 Moulay Hafid
30 mars1912  à Fez - Traité du Protectorat
. 1912 Lyautey  Hubert (1912 / 1925)
1912 - 1927 Moulay Youssef
1921 / 26 Guerre du Rif
. 1925 Lyautey >>>Steeg
. 1926 Steeg Théodore (1926 / 1929) >>> Saint
 
1927 - 1960 Mohamed V
1930 Décret berbère
 
 
 
1943 Conférence d'Anfa à Casablanca
 
 
 
1953 Exil de Mohamed V
 
 
7 mars 1956 - Indépendance.
. 1929 Saint Lucien (1929 / 1933) >>> Ponsot
. 1933 Ponsot Henri (1933 / 1934) >>> Peyrouton
. 1934 Peyrouton Marcel (1936 Mai / Déc.) >>> Nogués
. 1936 Noguès Charles (1936 / 1943) >>> Puaux
. 1943 Puaux Gabriel (1943 / 1946) >>> Labonne
. 1946 Labonne Eric (1946 / 1947) >>> Juin
. 1947 Juin Alphonse (1947 / 1951) >>> Guillaume
. 1951 Guillaume Augustin ( 1951 / 1954) >>> Lacoste
. 1954 Lacoste Francis (1954 / 1955) >>> Grandval
. 1955 Grandval Gilbert (Juin - Sept) >>> B. Latour
. 1955 Boyer de Latour Pierre (Sept / Nov.) >>> Dubois
. 1955 Dubois André (1955 / 1956)

http://www.rabat-maroc.net/dates%20cles.htm

                             Les dates-clés du protectorat : de 1890 à 1912                    
                           
de l'accord des confins au traité de Fès

5 août 1890

Convention secrète entre la Grande-Bretagne et la France : cette dernière se voit reconnaître le droit d'occuper le Sahara occidental pour préserver un passage vers le sud, c'est à dire vers le Niger et le Tchad. Il s'agissait d'assurer la sécurité sur l'Algérie, mais cette convention ne fut jamais vraiment exploitée.

Le sultan entre dans son palais de Rabat

       Le Général Lyautey

  le représentant du Sultan se prépare à accueillir le Kayser Guillaume II

Mai 1902

"Accord des confins" : le Sultan du Maroc et le gouvernement Français se mettent d'accord pour un contrôle commun dans la région frontalière avec l'Algérie.

Octobre 1903

Le colonel Lyautey est appelé pour assurer la pacification de la frontière Algéro-Marocaine depuis la Méditerranée jusqu'à Beni Alles. Il dispose de 8000 hommes, mais outrepasse les pouvoirs que le gouvernement lui a fixés et dépasse les limites de la frontière. Il occupe Bechar (en territoire marocain au Sud est) et l'appelle Colomb.

Au même moment, le Maroc est exsangue financièrement, et fait appel à la Banque de Paris et des Pays-Bas qui devient le principal créancier du royaume.

31 mars 1905

Le kayser Guillaume II inquiet de l'avancée des troupes de Lyautey débarque au Maroc à Tanger.

du 7 janvier au
6 avril 1906
à Algésiras

Conférence internationale à la demande du Sultan sous la pression du Kayser. Treize pays y participent et la France en sort vainqueur. L'indépendance du Maroc y est affirmée, mais les principaux ports tombent sous le contrôle de la France et de l'Espagne. La France devient majoritaire dans la Banque d'Etat du Maroc.

Le traité d'Algésiras est particulièrement mal vécu par la population Marocaine. Des émeutes éclatent dans les grandes villes.

  rue El Gza et Boulevard Alou




19 mars 1907

Assassinat à Marrakech du docteur Mauchamp, médecin humanitaire, mais soupçonné par la population d'être un "agent" travaillant pour la France : grande émotion en France.

  Lyautey et Amade en 1915

5 août 1907

A la suite de violentes émeutes provoquées par la profanation d'un cimetière musulman lors de travaux dans le chantier du port , le croiseur Galilée bombarde la ville  de Casablanca en représailles, et les troupes débarquent  et occupent la plaine de la Chouïa autour de Casablanca.

 

  bombardement de Casablanca par la marine française

 

16 août 1907

Le sultan Abd El Aziz est remplacé par son frère. Mais il est impuissant devant les Français et se soumet.

1909

En réaction à l'occupation par la France de la Chouïa, l'Espagne s'installe dans  le Rif.

14 mars 1911

Soulèvement populaire contre l'autorité du Sultan à Fès qui échoue.

 Le général Lyautey pénétre dans Marrakech

  Le sultan Moulay Hafid arrive a Casablanca   

4 mai 1911

Le sultan Moulay Hafid, dans la contrainte ,  signe une lettre demandant l'appui de la France : les Français occupent aussitôt Fès, Meknés et Rabat.

1er juillet 1911

Le Kayser Guillaume II, mécontent de l'attitude de la France,  envoie le croiseur Panther à Agadir, officiellement, pour protéger les intérêts des Allemands dans le Souss. On est proche de la confrontation armée entre les deux pays.

4 novembre 1911

Appuyée par la Grande Bretagne, la France accorde à l'Allemagne des compensations territoriales en Afrique Équatoriale , et en contrepartie celle-ci reconnaît le" protectorat" de la France sur le Maroc.

30 mars 1912

Sous la pression de 5 000 soldats qui cernent le Palais, le Sultan Moulay Hafid signe le traité du protectorat.
 

   arrivée du général Lyautey à Rabat

16 mai 1912

Rejoints par des mutins, des rebelles soulèvent Fès. Le gouvernement Français envoie les généraux Lyautey et Gouraud.

Lyautey est nommé Résident général du Maroc.

SUITE le protectorat de 1912 à 1927 ...
 

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       Les dates-clés du protectorat du Maroc :de 1912 à 1927                     
    du traité de Fès  à l'avènement de Sidi Mohamed  (Mohammed V)

5 août 1912

Le sultan MOULAY HAFID vient de signer le 30 mars le traité de protectorat, dit traité de Fès, mais sa personnalité inquiète Lyautey, qui lui préfère son jeune frère MOULAY YOUSSEF, et il le force à abdiquer pour "raisons de santé".

  moulay youssef et Lyautey visitent les quais de casa

16 août 1912

Les tribus du Sud, "les hommes bleus", sous la conduite de Hel Hiba, se soulèvent et se dirigent vers Marrakech. Pour les contenir et les repousser vers le Sud, Lyautey obtient la neutralité des chefs de tribus de l'Atlas. Parmi ceux-ci, THAMI EL GLAOUI : il est récompensé de sa collaboration en étant nommé Pacha de Marrakech, par un dahir du Sultan.

Ce n'est qu'en 1934, que la dernière région, le jbel Saghro, fut "pacifiée". La résistance à l'occupation Française fut donc continue de 1912 à 1934.

  soumission d'hassan 2 juin 1920

20 juillet 1921

La tribu des Beni Ouriaghel dans le Rif central, se soulève sous la conduite du fils du Cadi, ABD EL KRIM. Ce dernier a une culture européenne, il parle parfaitement l'Espagnol et a une vision moderne du monde.

Abd El Krim, contrairement aux autres résistants, a un projet politique précis. Profitant d'une lourde défaite de l'armée espagnole venue réprimer le soulèvement (3500 morts et 5000 blessés), il s'empare d'un armement lourd impressionnant : des dizaines de canons, des milliers de fusils et leurs munitions lui permettent d'équiper ses compagnons d'armes.

Il n' aucun mal à s'adjoindre l'alliance des chefs de tribus qui refusent le protectorat : il proclame la République Confédérée du Rif. Il en devient le Président, constitue un gouvernement, lève une armée et organise une administration.

  Abd El Krim en 1926

1924

Les Espagnols n'occupent plus que quatre ports et se sont retirés des terres sous la pression des troupes d'Abd El Krim.

  Abd El Krim pendant la campagne du Rif

Octobre 1925

Le gouvernement Français s'inquiète, car les troupes sont proches de Fès et Taza. Des renforts sont nécessaires. PETAIN est envoyé sur place.

LYAUTEY n'apprécie pas son rival. Il démissionne et est remplacé par un civil, THEODORE STEEG, nommé Résident Général.

LYAUTEY rentre définitivement en France. Pétain et son adjoint Naulin parviennent à bloquer l'offensive sur le Front Rifain.

  Soumission d'ABD EL KRIM

Début 1926

Avec l'appui de dix escadrilles d'aviation, et de 160.000 hommes, les troupes françaises, alliées aux Espagnols commandés par Primo de Riveira, lancent une contre-offensive.

17 mai 1926

Au prix d'une effroyable boucherie dont sont victimes les populations civiles, et sous un déluge de bombardements, ABD EL KRIM se soumet.

Il est aussitôt exilé à l'Ile de la Réunion dont il s'évadera en 1947. Il se réfugiera alors en Egypte où il y meurt en 1963.

Le président NASSER lui offre des funérailles nationales. Son prestige était alors si grand, qu'en 1956 à l'indépendance, il ne reçut pas l'autorisation de revenir au Maroc, tant son "aura" politique paraissait encore inquiétante pour l'entourage du Roi MOHAMMED V. Celui-ci avait rencontré Abd El Krim au Caire en 1959.

  Abd El Krim s'embarque pour son exil à la Réunion

18 novembre 1927

Mort du Sultan MOULAY YOUSSEF.

Les Français imposent comme Sultan son 3ème fils Sidi Mohammed, âgé de 17 ans, censé être plus docile.


SUITE le protectorat de 1927 à 1956 ...

 

Le Sultan Sidi Mohamed Futur roi MOHAMED V

 

 

 

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                Les dates-clés du protectorat du Maroc :                    
                           
de  1927 à 1934

de 1927 à 1930

SIDI MOHAMMED succède à Moulay Youssef dans la discrétion, le Maroc tout entier est encore sous le choc de la soumission d'Abd El Krim. Le jeune sultan entend, cependant, ne concéder aux Français que le minimum de souveraineté.

 

16 mai 1930


 

 le sultan Sidi Mohammed en apparat dans son Palais

 

  

 

 

le dahir berbère
texte intégral





 

Si la révolte d'Abd-El-Krim est l'évènement qui provoque le réveil du nationalisme marocain, c'est le "dahir berbère" du 16 mai 1930  qui est à l'origine du mouvement nationaliste marocain de l'entre deux-guerres. Le jeune souverain qui signe ce dahir, ne prend d'ailleurs pas immédiatement la mesure de ce que ce dahir représentera pour la nation marocaine.

De nos jours, ce dahir divise encore les communautés berbères et arabes marocaines, certains berbérophones n'hésitant pas à dire que l'exploitation politique du dahir a fait beaucoup de mal à la cause amazighe pendant plusieurs décennies.

Dès 1914, Lyautey avait souhaité respecter les coutumes berbères dans les tribus pacifiées, et avait initié le dahir du 11 septembre 1914 qui prescrivait le respect des coutumes berbères dans ces tribus.

Les djemaa judiciaires, organes d'arbitrage traditionnel, étaient devenues de véritables juridictions en 1915.

Le dahir du 16 mai 1930 que signe le jeune sultan Sidi Mohammed va plus loin, puisque il crée des tribunaux coutumiers de 1ère instance et des tribunaux coutumiers d'appel, mais au-delà c'est son article 6 qui provoque la colère des musulmans.

Par cet article, il est stipulé que "pour la répression des crimes commis en pays Berbère, les juridictions françaises seraient compétentes , quelque soit la condition de l'auteur."

Les deux composantes de la nation marocaine sont ainsi séparées, et les Berbères soustraits au droit coranique et au pouvoir du sultan qui ne peut plus exercer la "charia". La propagande catholique des Franciscains est montrée du doigt et suspectée de vouloir christianiser les Berbères.

La campagne contre le dahir berbère a des répercussions un peu partout dans le monde. Par l'intermédiaire des mosquées, elle gagne à partir de Fès et Salé, toutes les villes du Maroc.

Le dahir berbère du 16 mai 1930 est en partie abrogé par le dahir du 8 avril 1934, qui confie aux pachas et aux caïds les jugements des délits mineurs et au Haut Tribunal Chérifien les délits et crimes les plus importants. Mais désormais, le nationalisme Marocain est né.

 


8 mai 1934


La visite du sultan à Fès et Moulay Idris provoque une émeute anti-française. Des revues nationalistes telles que "l'Action du peuple"  sont interdites par les Français.

 


Novembre 1934


a
Allal El-Fassi

 


Dans la mouvance des partis nationalistes créés en Tunisie et Algérie, dix  jeunes intellectuels  fondent une association qui prend le nom de "
Action Marocaine", de fait le premier parti politique du Maroc. Ses principaux dirigeants et instigateurs sont: Mohammed el-Ouazzani, Hadj Ahmed Balafredj et Allal el-Fassi.

Dans le programme de l'Action Marocaine, on ne revendique pas encore l'indépendance, mais on dénonçe la politique raciale, fiscale et colonisatrice du protectorat et on exige l'égalité entre Français et Marocains et  le strict respect du traité de protectorat.

 la suite : de 1934 mort de Lyautey à 1956, fin des protectorats français et espagnol sur le Maroc 
 

 

 

 

 

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                                        Les dates-clés du protectorat du Maroc :
                                 
de  1934 - à la fin du protectorat - 1956  

1934 :

Le sultan Sidi Mohammed accompagné du jeune prince Moulay Hassan rend visite à Lyautey dans sa résidence de Thorey. Le jeune souverain ne connaissait que très peu Lyautey, mais il avait une grande admiration pour lui.
Lyautey mourut quelques semaines plus tard le 27 juillet 1934, Lyautey fut enseveli à Rabat. En 1961, sa dépouille sera ramenée en France pour être déposée à l'Hôtel des Invalides. 
 

 

 








 
Le sultan Sidi Mohammed Ben Youssef, le Marechal Lyautey et le Prince Moulay Hassan, futur Hassan II, à Thorey, quelques jours avant la mort de Lyautey.

1935 :

 

Le gouvernement Français veut que l'administration du protectorat soit détachée auprès du ministère de la France d'Outre Mer et non plus du Ministère des Affaires Étrangères.

Cette fois-ci, le sultan Sidi Mohammed réagit vivement et voit là une manœuvre d'annexion du Maroc. Il obtient que cette mesure soit rapportée.

L'année 1935 marque le début de trois années terribles pour la population notamment dans les zones rurales, en raison de la sécheresse qui frappe le pays.
 

8 octobre 1936 :





 Février 1937  :

Nomination d’un nouveau résident général au Maroc, le général Noguès. Sidi Mohammed ben Youssef lui fait part de la désapprobation du peuple marocain. Le Sultan et le Résident général Nogues entretiendront de bonnes relations franches mais courtoises.

Trois ans à peine après sa création, scission de l'Action Marocaine : Ouazzani fonde le mouvement populaire qui deviendra après la guerre 39-45 le parti démocratique de l'indépendance (PDI) tandis qu'Allal Al Fassi créé le parti National le 23 juillet 1937, parti pour le triomphe des réformes, qui se transformera en parti de l'Istiqlal.

Le Général Nogues


 

Dans le Maghreb, la même recomposition politique des mouvements nationalistes a lieu : en Algérie, dissolution de l'Etoile Africaine et création du parti du peuple Algérien de Messali Hadj et en Tunisie, c'est Bourguiba qui fait scission au sein du parti Destour .  

1937 :

 

La politique instaurée par le gouvernement de Gauche du Front Populaire ne répond pas aux attentes des nationalistes marocains. Après une période d'agitation politique et des troubles dans tout le Maroc, le gouvernement Français décide d'exiler Allal El Fassi et Ouazzani qu'ils tiennent pour les principaux responsables de ces agitations.
Ouazzani sera envoyé au Sahara, tandis que Allal Al Fassi sera déporté au Gabon d'où il ne reviendra qu'en 1943, pour fonder le parti de l'Istiqlal.

septembre 1939 :

 


 


8 novembre 1942 :

Après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, le Sultan Mohammed Ben Youssef lance un appel dans les mosquées et demande au peuple Marocain de soutenir la France, engagée dans la deuxième guerre mondiale.

Le Sultan Mohammed Ben Youssef refuse l'application des lois anti-juives de Vichy à ses sujets Marocains de religion israélite.

Début de l'opération TORCH. Les forces américano-britanniques débarquent à Safi, Kénitra, Oran et Alger. Les troupes françaises et marocaines aux ordres de Vichy opposent une faible résistance armée, cependant les combats provoqueront plusieurs milliers de morts.


 Sidi Mohammed, le Résident Général Nogues et l'Amiral Darlan 

14 janvier 1943 :

Le 1er ministre britannique Winston Churchill, le Président des Etats-Unis Roosevelt auxquels se joindront les généraux Français De Gaulle et Giraud se rencontrent à la Conférence d’Anfa pour décider du sort du monde après la guerre.

 

 

 

 

 

Conférence d'Anfa : Mohammed V et le Prince Moulay Hassan avec le Président Roosevelt et le 1er Ministre Churchill.

 

22 janvier 1943 :

Le futur roi Mohammed V et le Président américain Roosevelt se rencontrent et dînent en apparté à Casablanca. Roosevelet apporte son soutien tacite dans le combat futur que mènera le souverain pour l'indépendance du Maroc.

21 juin 1943 :

Puaux, désigné par le Gouvernement des Forces Françaises Libres, remplace Noguès (jugé trop proche du gouvernement de Vichy) à la résidence générale au Maroc.
 

10 décembre 1943  :

Formation du parti de l’Istiqlal qui présentera son manifeste le 11 janvier 1944. Les manifestations de soutien sont sévèrement réprimées.

Troupes Marocaines pendant la campagne d'Italie

28 janvier 1944 :

Le Général De Gaulle pressent l'impatience des nationalistes marocains, mais a besoin du soutien des "colonies" d'Afrique pour faire entendre la voix de la France auprès des alliés. Il demande au Sultan Mohammed Ben Youssef par l'intermédiaire de son émissaire aux Affaires étrangères à Rabat, René Massigli, de respecter les dispositions du traité de Fès.

De nombreuses manifestations sont malgré tout réprimées dans le sang. A Fès, les Oulémas sont arrêtés ainsi que les principaux chefs nationalistes dont Balafredj et Lyazidi.

 

22 mars 1945 :

Mohammed Ben Youssef apporte un soutien discret à la création de la Ligue Arabe à Alexandrie.

8 mai 1945 :

Victoire des alliés à la 2ème guerre mondiale et signature de l'armistice qui met fin aux hostilités.

Au total plus de 90.000 Marocains se sont battus de 1939 à 1945, sous le drapeau français, pour le triomphe de la liberté.

Selon les estimations, entre 10.000 et 15.000 d'entre eux auraient trouvé la mort dans les combats où leur bravoure a été célébrée - lors du débarquement de Provence mais aussi, tout au long du conflit mondial, sur les champs de bataille de Tunisie, de Sicile, de Corse, en Italie, sur l'île d'Elbe, en Autriche, en Allemagne et du sud au nord de la France.

Tirailleurs Marocains sous l'Arc de Triomphe de Paris

16 juin 1945  :

Le général De Gaulle reçoit à l'Elysée le Sultan Mohammed Ben Youssef, et le décore "Compagnon de la Libération".

Sidi Mohammed est fait compagnon de la libération par le Général de Gaulle Sidi Mohammed Ben Youssef, Compagnon de la Libération.

23 mars 1946  :

Après le départ du Général De Gaulle du gouvernement Français, un civil, Eirik Labonne est nommé nouveau résident général au Maroc.

7 avril 1947 :

A Casablanca, à la nouvelle médina, les tirailleurs Sénégalais ouvrent le feu sur la foule marocaine sans motif apparent. Ils font plusieurs centaines de morts. La police commandée par le controleur Philippe Boniface n'interviendra pour les désarmer que plusieures heures plus tard.


Le Général Juin et Boniface (àgauche)  

 

10 avril 1947 :

Le Sultan Mohammed Ben Youssef qui s'était déplacé à Casablanca et encore meurtri par les évènements, prononce le discours de Tanger, réclamant l’indépendance du pays et son intégrité territoriale. Ce discours provoque le limogeage de Labonne considéré comme trop tolérant envers les nationalistes.

13 mai 1947 :

Le Général Juin, natif d'Algérie, et chef d’Etat major général de la défense nationale, est nommé par le gouvernement Français résident général au Maroc.

11 octobre 1950 :

Au cours d'un voyage officiel en France, le Sultan Mohammed Ben Youssef présente un memorandum au gouvernement Français qui ne répond pas.    
A son retour au Maroc, violente altercation au conseil du Gouvernement entre les leaders politiques marocains et le général Juin. 

26 janvier 1951 :

Le Général Juin, soutenu par les colons conservateurs français et les extrémistes du parti "présence française", menace de destitution le Sultan Mohammed Ben Youssef s'il ne désavoue pas le parti de l’Istiqlal.

 

Septembre 1951 :

Départ du général Juin et passation de pouvoirs au général Augustin Guillaume. Ami du Général Juin et connu pour avoir mené "ses Goumiers Marocains" à l'assaut du Monte Cassino, le Général Guillaume a fait une bonne partie de sa carrière d'officier au Maroc.
 

Le général Guillaume

27 octobre 1951 :

La résidence générale organise des élections des chambres consultatives marocaines, boycottées par le peuple marocain. Manifestations à Casablanca.

A l'ONU, les pays arabes demandent l'inscription de l'affaire Marocaine à l'odre du jour de l'assemblée générale.
 

14 mars 1952 :

Le Sultan Mohammed Ben Youssef envoie un nouveau message à Paris appelant notamment la France à accorder l’indépendance du Royaume, à permettre aux Marocains de jouir de toutes les libertés publiques, et à donner aux travailleurs le droit de former des syndicats et de participer à des négociations conduisant à l'indépendance du pays.

octobre 1952 :

La France propose de suivre la politique de l’interdépendance, de créer une administration et des conseils communs et d’ouvrir des négociations sur la base des dispositions du traité de Fès. Le Sultan Mohammed Ben Youssef rejette cette proposition. Il fait la grève de la signature des dahirs.
Quelques semaines plus tard, plusieurs chefs nationalistes seront arrêtés dont El Ouazzani. 

18 mars 1953 :

Distribution d’un manifeste signé par une vingtaine de notables, Marocains Pro-français, accusant « le Sultan de conduire le pays vers le chaos » et de s’allier à "des partis politiques illégitimes". 

1er juin 1953 :

Le Sultan Mohammed Ben Youssef demande à la France de mettre un terme à cette dissidence manigancée et organisée par des Pachas et caïds collaborateurs du lobby des Colons. 

11 août 1953 :

Le ministre français des Affaires étrangères, Georges Bidault, adresse un message au Général Guillaume pour lui demander de « calmer El Glaoui ». 

13 août 1953 :

La France demande au Sultan, sous la menace de le déposer, de renoncer à la majorité de ses droits politiques. 

16 août 1953 :

Manifestations anti-françaises, réprimées dans le sang, à Marrakech, Fès, Casablanca, Rabat, Salé, Meknès et Oujda.

20 août 1953 :

Le lobby des colons exige et obtient du gouvernement français l’exil du Sultan Mohammed Ben Youssef et de la famille royale en Corse puis à Madagascar (Antsirabé). Un nouveau sultan Ben Arafa est élu par les Oulémas avec l'appui du Pacha de Marrakech Thami El Glaoui. 

20 août 1953 :

Déclenchement de la révolution du Roi et du peuple.
Manifestations fréquentes où l'on remarque la présence en grand nombre de femmes aux cris de « yahya el malik Mohammed al khamis !! ».  

11 septembre 1953 :

Le résistant Allal Ben Abdellah tente d’assassiner Ben Arafa, le "nouveau" sultan . 

Décembre 1953 :

Les Etats arabes présentent aux Nations unies un projet de résolution demandant d’accorder au Maroc le droit à l’autodétermination. Cette résolution est adoptée par l'assemblée générale. L'annonce de cette adoption provoque des affrontements sanglants entre nationalistes et colons. 

Mai 1954 :

Le gouvernement Français est de plus en plus mal à l'aise face à la pression internationale : le général Guillaume tenu pour responsable de cette situation est remplacé par un civil, Francis Lacoste.

  Abderrahim Bouabid

23 août 1955 :

Rencontre franco-marocaine à Aix-les Bains au cours de laquelle il est décidé de déposer Ibn Arafa, de former un conseil de tutelle et d’accélérer la formation d’un gouvernement marocain représentatif de toutes les appartenances politiques.

6 novembre 1955 :

Entretiens avec le ministre français des Affaires étrangères, M. Antoine Pinay, à Saint-Germain en présence de Dubois, résident général au Maroc, sur les conditions de retour au Maroc du Sultan Sidi Mohammed Ben Youssef et sur l'ouverture de négociations entre la France et le Maroc.

Le gouvernement français reconnaît le principe de l'indépendance du Maroc.

 Mehdi Ben Barka et Allal Al Fassi


16 novembre 1955 :

18 novembre 1955


Retour triomphal de Mohammed Ben Youssef, futur roi Mohammed V, à Rabat. 


Sidi Mohammed Ben Youssef célèbre la fête du trône à la Tour Hassan de Rabat.
voir les photos de la célébration.

7 décembre 1955 :

Formation du premier gouvernement indépendant de coalition, présidé par M. Mohamed El Bekkaï.


Retour triomphal de Mohammed V à Rabat, devant les Oudayas

15 février 1956 :



 


7 mars 1956 :

Visite de SM Mohammed V en France. Ouverture des négociations franco-marocaines sur l’indépendance du Maroc et l’abrogation du traité de Fès de 1912 établissant le protectorat français sur le Maroc. Bouabid, Lyazidi, et Ben Barka représentant le parti Istiqlal, et Boutaleb, Cherkaoui le PDI participent à ces négociations.

Mohammed V  annonce au peuple Marocain l’indépendance du Maroc.
 

7 avril 1956 :

Un accord est signé à Madrid entre Mohammed V et le général Franco mettant fin à la souveraineté espagnole sur le nord du pays. Le 20 octobre, la zone de Tanger, qui était soumise à un statut international particulier, est elle aussi réintégrée au Maroc. 

Pour une meilleure connaissance de l'histoire de S.M. Mohammed V, voyez le site qui lui est consacré : http://www.mohammedv.ma/

 Prochainement la suite : de 1956 au 26 février 1961, mort de S.M. Mohammed V.
 

 

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