CONTRIBUTION POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA FRANC-MAÇONNERIE AU CONGO

 

 

1904 - 1938 et 1986 - 1991 

 

 

Jacques GÉRARD

 

Fait à Pleurtuit en 1998 - Corrections décembre 1999

 

1. INTRODUCTION

3

2. DU GABON AU CONGO

3

3. DES LOCAUX

23

3.1  ACTE DE VENTE

23

3.2  LETTRE DU CONSERVATEUR

24

3.3  TITRE DE PROPRIETE

25

3.4  DECRET DE TRANSFERT DE PROPRIETE

26

3.5  LETTRE DU GOLAC

29

3.6  NOUVELLES TRIBULATIONS

30

4. LE RALLUMAGE DES FEUX

30

4.1  L'ETINCELLE

30

4.2  LA VISITE DU GRAND MAITRE

31

4.3  LES TEXTES FONDATEURS

32

4.3.1  STATUTS DU GOLAC

32

4.3.2  REGLEMENT INTERIEUR

37

4.4  LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE

40

4.5  LA "COMPLETUDE"

41

4.5.1  NOUVELLES LL.°.

41

4.5.2  GRAND COLLEGE

41

5. GITES DU GOLAC

43

6. LE TRAVAIL

44

6.1  notes d'ambiance

44

6.1.1  QUESTIONS POUR UN BANDEAU

44

6.1.2  EXCUSES DU F.°. APP

44

6.1.3  EXCUSES DU F.°. AOO

45

6.2  aperçu des programmes

45

6.3  APERÇU DES CAUSERIES INITIATIQUES

47

6.4  TRACES DISPONIBLES

48

6.5  Pl.°. DISPONIBLES

54

7. COMMENTAIRES

55

7.1  LE DEBAT GODF/GLF

55

7.2  LE RECRUTEMENT

56

7.3  LA FRATERNITE

56

7.4  LA GLNF

56

8. ANNEXE

58

 

1           INTRODUCTION

La présente "contribution" n'a d'autre ambition que de verser à un futur dossier qui reste à écrire et dont l'auteur laisse le soin à de véritables historiens, quelques pièces et éléments, souvent vécus, de l'histoire de la Franc-maçonnerie au Congo, principalement entre les années 1986 et 1991. Pour la période 1904 à 1986, elle reprend une étude antérieure.

Elle se fonde sur des documents authentiques, ou des copies de documents authentiques, recueillis sur place.

Nombre des acteurs de la relance de la Franc-maçonnerie au Congo étant fort heureusement encore en vie, ceux-ci se sont vu attribuer des codes.

2           DU GABON AU CONGO

Ce chapitre est nécessaire pour connaître l'origine de la Franc-maçonnerie au Congo. Il reproduit in extenso, une copie d'un document de novembre 1938, frappé du sceau de la Loge, rédigé par le Vénérable de l'époque de la Respectable Loge "l'Aurore du Congo", P. Gamache, instituteur. Seule la typographie, la ponctuation et la mise en page ont parfois été légèrement modernisées.

 

Dans une première page, le F.°. énonce ses intentions comme suit.

 

_____________________________________________________________

 

La LOGE "l'AURORE DU CONGO"

Or.: de BRAZZAVILLE

________

 

H I S T O R I Q U E

_____

 

J'ai essayé de reconstituer l'histoire de la Loge "l'AURORE DU CONGO". J'ai pensé que cela pouvait intéresser tous les FF.: de cet Atelier.

Je ne me suis servi que des procès-verbaux de nos ten.: qui reflètent l'image même de la vie de la Loge. Ils en conservent la trace durable, rappelant tous ses actes, gardant la substance de tous ses travaux, reflétant aussi l'activité et la physionomie des FF.: les plus attachés à l'oeuvre maçonnique.

J'ai trouvé le premier registre de correspondance ; peu de lettres à retenir.

Quant aux archives proprement dites, elles n'offrent que peu d'intérêt.

 

Cet historique comprend deux parties :

I - La constitution de la Loge ;

II - Sa vie et son activité.

 

Que cet essai soit pour nous tous un enseignement et continuons comme ceux qui nous ont précédés, à agir, bien faire et laisser dire.

_________________________________________________________

Le document proprement dit est le suivant.

 

 

 

 

_________________________________________________________

" L ' A U R O R E du C O N G O " - Or.: de BRAZZAVILLE

(Originairement l' " Aurore du Gabon " Or.: de Libreville)

________

 

H I S T O R I Q U E

_____

 

I - CONSTITUTION de la LOGE

 

1°.- Réunions préparatoires de Libreville

 

a/ - Le Mardi 14 mars 1904, à 5 heures du soir, les FF.: Gaboriaud, Administrateur des Colonies, Chef de cabinet du Commissaire Général, 18°, Pougnand, Conducteur des Travaux Publics se réunissent chez le F.: Lhôte, Inspecteur des P.T.T., "A l'effet de s'entendre sur la formation éventuelle d'une L.: à Libreville". Ils consultent la Constitution et le Règlement Général du G.: O.: D.: F.: et décident de réunir tous les maç.: connus de Libreville et de les consulter quant à leur participation dans les dépenses de première installation. La prochaine réunion aura lieu le 18 mars chez le F.: Gaboriaud.

 

b/ - Le samedi 18 mars 1904 à 8 h 1/2 du soir, réunion chez le F.: Gaboriaud. Y assistent : les FF.: Gaboriaud, Pougnand, Lhôte, Raoul de la Hollière, Juge ; Bonhomme ; Avoine ; Ollivier et Sainval-Noël.

La discussion s'engage sur le titre à donner à la future Loge. On propose "France Equatoriale" [1], - "Emancipation", - "Aurore Gabonaise" et enfin "Aurore du Gabon", qui est adopté.

On propose d'écrire à la R.: L.: "l'Etoile Occidentale", Or.: de Dakar et à la R.: L.: "l'Avenir du Sénégal", Or.: de Saint-Louis, en vue de demander un secours, ce qui est adopté.

La question du local préoccupe les FF.: "Il sera difficile à trouver, car toutes les maisons sont en planches ou en bambous ; cependant le F.: Pougnand pense qu'il serait préférable d'obtenir que le poste de douane de Glass [2], dont le Ier étage est abandonné, pourrait nous être loué. Cet immeuble a l'avantage, quoique bien délabré et éloigné du Plateau, d'être dans un endroit parfaitement isolé et à 150 m. de la route, près de l'Estuaire". Le nécessaire sera fait près du Gouverneur.

 

c/ - Au cours de la réunion du 30 [3] mars 1904, on décide de demander à un F.: de l'intérieur (le F.: Figarol) de venir d'urgence à Libreville afin que la L.: provisoire puisse être constituée, le temps presse, car tout retard risque d'empêcher d'avoir au chef-lieu le nombre réglementaire de MM.: pour l'ouverture de la L.:, les augment.: de sal.: et les init.: à faire.

 

d/ - Le 25 mars 1904 eut lieu la première réunion de la L.: provisoire.

La présidence d'honneur est donnée au F.: Ormières, la présidence effective au F.: Gaboriaud, qui est élu Président. On adopte les trois Procès-verbaux des réunions préparatoires. Le titre distinctif : "l'AURORE DU GABON" est adopté définitivement.

On décide d'adresser au Conseil de l'Ordre une demande de Constitution symbolique et de prier le G.: O.: de faire toute diligence dans l'intérêt même de la fondation de l'At.:.

La question du local est de nouveau agitée et les titres des FF.: présents sont examinés.

e/ - La deuxième réunion de la L.: provisoire a lieu le 28 mars 1904.

Les métaux sont recueillis par le F.: Trés.: (440 Fr). On décide d'envoyer ce qui est nécessaire au G.: O.:, d'y joindre un supplément pour achat de décors et d'imprimés divers.

L'arrivée à Libreville du Commissaire Général Emile Gentil oblige le Vénérable provisoire, le F.: Gaboriaud à quitter l'Or.:

 

2°.- Installation de la L.:

 

Par une délibération en date du 2 mai 1904, le Conseil de l'Ordre accorde une Constitution symbolique à la L.; "l'Aurore du Gabon", Or.: de Libreville et désigne le F.: Ormières, membre honoraire du Grand Collège des Rites pour procéder à l'installation de cet At.:

Mais, par suite de circonstances diverses [4], indépendantes de la volonté de ses membres fondateurs, il a été impossible de procéder à l'installation.

 

Le 18 Avril 1906, sur l'instigation des FF.: Henri Tréchot, Barreau et Rapone, la fondation d'une L.: à Brazzaville est décidée. On demande au Conseil de l'Ordre les Constitutions symboliques de cet At.: et l'on désigne le Bureau comme suit :

 

Vén.: provisoire, le F.: Barreau, Administrateur-Adjoint des Colonies,

1er Surv.: , le F.: Henri Tréchot, Administrateur délégué de la CFI,

2ème Surv.:, le F.: Céline, Sous-Chef  de Bureau des Secrét. Génér.,

Orat.: , le F.: Gaboriaud, Administrateur des Colonies,

Secrét.: , le F.: Lhôte, Inspecteur des P.T.T.,

Hosp.: , le F.: Pougnand, Conducteur pal. des T.P.,

Trésor.: , le F.: Rapue, Médecin des Troupes Coloniales.

 

A la suite d'une demande adressée au Conseil de l'Ordre tendant à ce que la L.: "l'Aurore du Gabon", Or.: de Libreville soit autorisée à fonctionner désormais à l'Or.: de Brazzaville sous le titre distinctif de "l'Aurore du Congo", par décret en date du 21 mai 1906, le Conseil de l'ordre autorise la L.: "l'Aurore du Gabon", Or.: de Libreville à transférer son siège à Brazzaville et à prendre comme titre distinctif, celui de "l'AURORE DU CONGO".

 

Par décision du Conseil de l'Ordre, de même date, les Constitutions symboliques sont délivrées à la R.: L.: "l'Aurore du Congo", Or.: de Brazzaville.

 

Le 29 juillet 1906 il est procédé à l'installation de la R.: L.: "l'Aurore du Congo".

Le G.: O.; était représenté par les FF.: Henri Tréchot, Emile Pougnand et Eugène Lhôte.

Le F.: Henri Tréchot, Chev.: R.: C.: tenait le Ier maillet, le F.: Pougnand le deuxième et le F.: Lhôte le troisième. Le banc de l'Orat.: était tenu par le F.: Gaboriaud, Chev. R.: C.: et celui de Secrét.: exceptionnellement par le F.: Lhôte.

On lit au P.: V.: de cette ten.:

"Il a semblé que [5] tous les F.: M.: de Brazzaville que l'on ne devait pas différer un instant l'installation obligatoire de la L.: même dans des conditions un peu irrégulières mais absolument indépendantes de leur volonté. Il fallait que l'At.: fut ouvert à tout prix car attendre la venue de nouveaux FF.: les eût conduit trop loin peut-être et [6] laisser passer encore les délais de validité de l'autorisation parvenue déjà tardivement. Ce n'est donc nullement pour ne pas observer strictement les règlements de la Constitution qu'ils opèrent dans les conditions signalées ci-dessus.

Nous aimons tous à croire que la G.: O.: se rendra à nos raisons et qu'exceptionnellement il voudra bien user de bienveillance et reconnaître notre désir très ferme de créer un Temple dans un pays livré au cléricalisme et dans lequel les F.: M.: seront vraisemblablement inquiétés chaque fois que l'occasion s'en présentera.

Résolument les F.: M.: de Brazzaville ont voulu se mettre à l'oeuvre et n'ont pas voulu encore une fois laisser échapper l'occasion de faire cette fondation."

Lors de la même ten.: il est rappelé toutes les démarches faites à Libreville en mars 1904 en vue de la fondation de la L.: "l'Aurore du Gabon" et les raisons majeures, bien indépendantes de la volonté des membres fondateurs qui ont empêché l'ouverture régulière de cet At.:.

Lecture est donnée du décret du 21 mai 1906, puis il est procédé à l'installation de l'At.: selon le rituel prescrit.

 

Au cours de la tenue du I° avril 1907, le F.: Henri Tréchot est élu Vén.: en remplacement du F.: Barreau rentré en congé. Il est procédé à des init.: et les ten.: , jusque fin 1908, se dérouleront presque régulièrement tantôt chez un F.: tantôt chez un autre.

 

 

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II - Le T E M P L E

 

1°/ - Du 29 Juillet 1906 au 11 Février 1910, "la R.: L.: "Aurore du Congo" eut une activité intermittente, moins en raison des nécessités de la vie coloniale, qui disperse les F.: M.: aux quatre coins de l'A.E.F., qu'à cause de la difficulté matérielle de réunir les FF.: en un local se prêtant à la solennité des ten.: et leur offrant le minimum de couvert indispensable à la régularité des trav.: et à la sauvegarde du secret maç.:.

Ces conditions de vie modeste, mais régulière, un concours heureux de circonstances permit de les réaliser pendant plus de deux années (1908-1910). Le Chef du Service des Travaux Publics du Moyen-Congo et son adjoint ou intérimaire étant F.: M.: et membres de l'At.:, renoncèrent à la jouissance de la pièce du milieu du Ier étage de l'immeuble où ils étaient logés.

Grâce à leur sacrifice et à l'approbation du G.: O.: (autorisation demandée en décembre 1908, à laquelle  était joint le plan des lieux), cette pièce demeura le Temple provisoire de la Loge jusqu'à la tenue du 11 février 1910.

 

Lors d'une ten.: qui doit prendre place entre Juin et Décembre 1911 (elle n'a pas été datée), il est question de la situation créée à l'At.:.

Le F.: Pougnand, Vén.: expose que par suite de l'afflux de fonctionnaires à Brazzaville, étant donné l'extrême pénurie de logements, le Gouverneur Cureau saisit cette occasion pour retirer sous un motif plausible au Chef du Service des Travaux Publics la jouissance de la seconde pièce, dont il n'ignorait point la destination : cela lui avait été révélé en dernière heure, mais en vain, car les sympathies de ce haut fonctionnaire n'allaient point à notre Ordre, mais publiquement à ses ennemis les plus notoires.

Dès lors, comme tout au début (1908-1910), des FF.: offrirent successivement à la Loge l'hospitalité de leur maison (le plus souvent les FF.: H. Tréchot, Lhôte, Dujour et Pougnand). Leur émulation à disposer des emblèmes et des paravents improvisés en un logis profane, leur ingéniosité à déguiser autant notre infortune à nos propres yeux a profondément touché nos coeurs. Si la Loge put constater son existence et la régularité de ses trav.:, elle le doit au dévouement de ces FF.: auxquels sa reconnaissance est acquise. Néanmoins, un sentiment profond de malaise et d'inquiétude de l'avenir ne cessait de troubler notre conscience maç.:. La vie, la prospérité et la puissance d'un at.: sont intimement liés à la fréquence des ten.:.

Or, l'accomplissement des cérémonies rituéliques ne se conçoit que dans un Temple, où séduits par la poésie, dominés par la majesté de nos symboles, tous les FF.: trouvent le réconfort des saines traditions de notre Ordre et le sentiment de la grandeur de son rôle philosophique, moral et social dans l'humanité.

C'est pourquoi la question du local devint l'unique préoccupation des maç.: de Brazzaville et fut agitée en de nombreuses réunions du Comité, dont la dernière eut lieu un dimanche de Juin 1911 chez le F.: Henri Tréchot. Toutes les solutions y furent examinées en dernière analyse.    

Sur place, aucun de rares immeubles disponibles pour une location à bail assez long, ou mis en vente, n'aurait convenu à une destination aussi spéciale, même au prix d'aménagements toujours coûteux.

Il fallait donc acheter un terrain et construire. L'opération représentait l'engagement d'une dépense de 18.000 à 20.000 Fr. Or, l'avoir de l'At.: ne dépassait pas 3.200 Fr."

Le F.: Henri Tréchot s'engage à verser 5.000 Fr dès que la Loge aura recueilli la somme nécessaire pour que cet appoint de 5.000 Fr lui permette d'entreprendre la construction du Temple. Cette proposition est adoptée à l'unanimité. Le F.: Chamarande estime que l'on peut se borner à la construction d'un Temple ordinaire (case en pisé, tout recouvert de tôles) revenant au plus à 10.000 Fr et demande si, dans ce cas, le F.: Tréchot accepterait encore de verser ses 5.000 Fr ? Ce dernier réplique que sa proposition a pour but la construction d'un Temple durable, et dans la négative, sa contribution sera celle de tous les FF.:.

Après un échange de vue, le F.: H. Tréchot reçoit le mandat d'entreprendre toutes démarches utiles pour obtenir la cession en toute propriété, à titre onéreux, ou la location d'un terrain à choisir entre le Plateau et la Plaine.

Enfin, il est reconnu nécessaire de fonder à bref délai une Société Civile dont les statuts sont adoptés en principe.

 

2°/ - Lors de la ten.: du I° décembre 1911, il est à nouveau question du local. Le F.: H. Tréchot rend compte de ses démarches près du Lieutenant-Gouverneur Fourneau et du Gouverneur Général, notre F.: Merlon. Tout semble s'arranger quand un nouvel arrêté sur les concessions urbaines n'autorise aucune adjudication avant la réfection du cadastre de Brazzaville. Mais un échange de terrain pourrait se faire.

La Colonie du Moyen-Congo réclamait alors la rétrocession de terrains sis à Makoua et faisant partie de la concession de la C.F.B.C. Notre F.: Henri Tréchot eut l'idée de demander, comme Administrateur-Délégué de cette Compagnie l'échange de ces terrains de Makoua contre l'un des deux emplacements qu'il avait reçu mandat de demander pour la Loge. Devenu propriétaire de ce terrain, il en aurait, disait-il, fait immédiatement remise gracieuse et en toute propriété à la Loge "l'Aurore du Congo". Pendant six mois, le F.: H. Tréchot réitère ses instances. Mais l'Administration du Moyen-Orient invoquant l'écart énorme entre la valeur des terrains de Makoua et celle des terrains à Brazzaville ne cessa d'opposer à ce projet une fin de recevoir irréductible.

 

Vers la fin de Novembre 1911, le Vén.: en eut confirmation. L'at.: remercia le F.: H. Tréchot de ses "louables efforts et de sa généreuse intention".

Toujours au cours de la même ten.: du Ier décembre 1911, après l'audition du F.: H. Tréchot, le Vén.: convia les FF.: à prendre une résolution dans l'intérêt de l' "Aurore du Congo".

"Il n'était plus possible de reculer la date de la ten.: d'obligation pour l'élection des Off.: et l'accomplissement des formalités rituéliques et administratives permettant l'envoi au G.: O.: des pl.: régulières lui rendant compte de la situation matérielle et morale de l'At.:. N'ayant à lui faire part d'aucun résultat nouveau, quel Vén.: eût accepté d'abuser une année de plus la confiance du G.: O.: et de lui dissimuler la situation lamentable d'une Loge errant depuis huit mois à la recherche d'un local ? Ne voulant pas assumer cette responsabilité, estimant d'ailleurs inutile et dangereuse pour l'At.: en particulier comme pour la Maç.: en général la prolongation de cette agonie sans espoir, le Vén.: Pougnand envisagea avec une profonde douleur la nécessité où il se voyait acculé de proposer la mise en sommeil de l'At.:, mise en sommeil qui équivaudrait, dit-il, à un suicide." Il ajouta :

"Sept ans de luttes et d'efforts persévérants pour la cause maç.: seraient irrémédiablement perdus, et l'on n'entrevoit pas comment, après cette renonciation, les FF.: qui seraient désireux de réveiller un jour l'At.: de ce sommeil mortel, pourraient y réussir, de même y être autorisés, les préventions du G.: O.: contre les LL.: Coloniales étant bien connues. S'il fallait mourir, mieux vaudrait en pleine lutte, désespérément, que dans le sommeil !"

Mais le moyen d'éviter le désastre ?

Le remède se présenta inopinément sous la forme d'un expédient heureux. Le F.: Loir ayant proposé l'achat d'une maison de campagne construite aux chutes du Djoué par les FF.: Dufour et Sallefranque, on apprit que le prof.: Carrien, Trésorier-Payeur du Moyen-Congo, qui en était devenu acquéreur, désirait la céder à un prix avantageux. Il s'agissait d'une case surélevée, aux murs de fort pisé, la charpente en bois du pays, la toiture en chaume, comprenant trois pièces, dont celle du milieu de 6 m X 4 m,60 se prêtait à l'aménagement du Temple. Cette case avait moins de deux années d'existence et était capable de durer, moyennant quelques frais d'entretien, plus de deux années, sinon davantage.

L'affaire fut donc mise sous le maillet à la ten.: du Ier décembre 1911, délibérée et l'achat décidé au prix de 500 Fr. La proposition fut adoptée à l'unanimité des FF.: présents sous les col.:. Il fut décidé que la prochaine ten.: du 10 décembre 1911, aurait lieu au nouveau local. Avis de cet achat fut donné au G.: O.: par pl.: des 3 et 17 décembre 1911, avec plan de [l'immeuble ?].

 

La ten.: du 10 décembre 1911 eut lieu à 15 heures. La matinée avait été consacrée à une agape frat.: sur les lieux.

Certes, avec ce local, il s'agissait d'une solution provisoire et d'attente.

"La L.: "l'Aurore du Congo" eut un temp.: rustique, [situé dans ?] un site grandiose et unique au monde, au sommet d'une colline dominant les grandes chutes du Congo. Isolée en pleine nature, la "Villa des Rapides", offrait donc aux trav.: tout le couvert désirable et le secret maç.: y fut bien gardé. Les FF.: s'y rendaient pour les ten.: de 9 h 30 du matin, ensuite, la plupart y prenaient leurs repas et ces agapes cordiales étaient animées de la plus franche gaieté."

 

Le première ten.: du 10 décembre 1911 fut suivie d'autres jusqu'en mars 1913.

Mais il ne semblait pas que la "Villa des Rapides" [7] puisse durer longtemps comme Temple.

 

En effet, lors de la ten.: du 12 Janvier 1913, la question du local fut à nouveau agitée et l'on proposa de faire appel au G.: O.:, ainsi qu'à toutes les LL.: pour qu'ils viennent en aide en vue de la construction d'un Temple. La proposition fut adoptée et une circulaire fut préparée à ce sujet. Au cours de la ten.: du 9 Mars 1913, le Vén.: tient énormément à ce que [l'At.: ?] "mette à exécution la proposition qui a été adoptée dans la précédente ten.:."

Il était temps, la "Villa des Rapides" était détruite le 12 Mars 1913 par un violent orage.

 

La ten.: du 2 Novembre 1913 a lieu dans un local mis à la disposition par le F.: H. Tréchot. Au cours de cette ten.:, le Vén.: annonce que le G.: O.: accorde 500 Fr pour la construction d'un temple. A ce sujet, le F.: H. Tréchot dit "qu'il maintient toujours ses promesses antérieures et qu'il est toujours disposé à faire davantage si les FF.: de l'At.: consentent à mettre à exécution l'oeuvre commencée par le F.: Cros (le Vén.:) et à employer les fonds adressés par les diverses LL.: à la suite de l'appel lancé." (721 Fr au mois de Janvier 1914).

 

Le Vén.: répond :

"Voici environ un an que nous ne nous sommes plus réunis. Aussi il s'agit de savoir si les FF.: veulent continuer à s'affirmer ou s'ils veulent mettre la L.: en sommeil." Tous répondent qu'il est nécessaire d'exister et qu'il faut à tout prix, construire ce Temple.

"Devant une telle affirmation, le F.: H. Tréchot offre un don, au nom d'une personnalité désirant garder l'anonymat, à la Loge "l'Aurore du Congo", si nous en acceptons l'emplacement, pour construire, un terrain situé entre les "Messageries Fluviales" et la "Société du Baniembé", qui aurait X mètres en façade et X mètres en profondeur. De plus, en tant qu'Administrateur-Délégué de la C.F.B.C., il s'engage, au nom de sa Société à nous consentir les avances nécessaires à la constitution de notre édifice à la condition que la Loge passe un contrat en due forme avec la Société. Cette mise de fonds serait remboursée à la C.F.B.C. suivant un certain nombre d'annuités qu'il faudrait déterminer et le terrain, dont le prix en aurait été acquitté personnellement par notre F.: H. Tréchot, deviendra propriété définitive de la Loge le jour où l' "Aurore du Congo" aura effectué son dernier paiement à la C.F.B.C."

Cette proposition est acceptée en principe et il est décidé de nommer une Commission qui sera chargée de préparer les statuts de la Société Civile et l'élaboration du contrat qui serait passé avec l'Administrateur-Délégué de la C.F.B.C..

 

Lors de la ten.: du 9 Novembre 1913, il est donné connaissance du travail de la Commission, nommée à cet effet, pour les statuts et le contrat.

Les plans et devis du futur Temple sont présentés, le montant s'élèvera à 18.000 Fr. L'at.: délègue ses pouvoirs aux FF.: Reste et Dujour pour signer, avant l'enregistrement, le contrat à intervenir avec la C.F.B.C. et la future Société Civile, qui pourrait être dénommée : "l'Aurore du Congo, Cercle d'études Sociales et Philosophiques".

 

Au cours de la ten.: du 23 novembre 1913, on reprend la question du Temple à édifier. Certaines modifications de détail sont apportées au projet de statut de la Société Civile. Le fonds sera fixé à 25.000 Fr, constitué par une émission de 500 parts de 50 Fr. Le jour même de la constitution de la Société, 13 parts seront souscrites par les sociétaires actuels. La Société s'appellera "l'AURORE DU CONGO - Cercle d'Etudes Sociales et Philosophiques". Cette question, mise aux voix, est adoptée à la majorité.

Ces statuts [sont ?] datés du 23 Novembre 1913 et enregistrés le 6 Avril 1914, sous le N° 562.

 

La Société Civile "l'AURORE DU CONGO - Cercle d'Etudes Sociales et Philosophiques" est formée entre les FF.: dont les noms suivent :

Tréchot (Henri), Administrateur-Délégué de la C.F.B.C.,

Pougnand, Ingénieur des Travaux Publics,

Dujour, Administrateur des Colonies,

Hamon, Commis des P.T.T.,

Russon, Ingénieur des Travaux Publics,

Claris, Typographe,

Chamarande, Administrateur-adjoint des Colonies,

Ouret, Adjoint des Services Civils,

Loir, Administrateur-adjoint des Colonies,

Sourrouille, Substitut du Procureur Général,

Sar, Adjudant d'Infanterie Coloniale,

Forêt, Typographe,

Reste, Administrateur des Colonies.

 

Elle aura pour objet "l'amélioration matérielle et morale et le développement intellectuel et social de l'humanité dans toute l'étendue de la Colonie de l'Afrique Equatoriale Française".

Elle est constituée conformément aux articles 529 et 1860 du Code Civil. Son siège social est fixé à Brazzaville. Le nombre des sociétaires est illimité. Pour être admis, il faut entr'autre : "être de réputation et de moeurs irréprochables".

En cas de dissolution, il faudra se conformer aux dispositions des articles 188, 189,190 et 191 du Règlement Général du G.: O.: D.: F.:, société civile légalement reconnue.

 

Ces statuts sont signés de :

Le Président : le F.: Henri Tréchot,

Le Vice-Président : les FF.: Dujour, Reste et Sourouille,

Le Secrétaire : le F.: Curet,

Le Trésorier : le F.: Russon,

Le Trésorier-adjoint : le F.: Claris,

Les membres : les FF.: Pougnand, Hamon, Chamarande, Loir, Sar et Forêt.

 

En ce qui concerne le contrat à intervenir entre la C.F.B.C et la Société Civile, au cours de la même ten.: du 22 novembre 1913 pour la construction du Temple, il est décidé que la C.F.B.C. cède en toutes garanties à l' "Aurore du Congo" un terrain d'une superficie de 788 mètres carrés. Le prix de ce terrain (soit 5.000 Fr) qui nous est offert, au nom d'un anonyme, par le F.: H. Tréchot, sera versé par lui à ladite Compagnie. Le F.: H.. Tréchot désire garder l'anonymat sur le contrat. La C.F.B.C. s'engage à édifier sur le terrain en question un immeuble d'une valeur de 18.000 Fr conforme au plan qui sera annexé audit contrat. Le paiement sera effectué de la façon suivante :

1°/- 4.000 Fr au moment de la signature du contrat ;

2°/- le restant, soit 14.000 Fr sera affecté par annuités de 700 Fr. Le nombre de ces annuités sera de 20. En même temps que ces annuités qui seront payées dans le courant du mois de décembre, il sera dû un intérêt de 5 % l'an calculé sur le solde à devoir.

L'immeuble et le terrain ne deviendront propriété définitive de l' "Aurore du Congo" que le jour où le dernier paiement en aura été effectué à la C.F.B.C..

Ces conditions, mises au voix, sont adoptées à la majorité. Les FF.: Dujour et Reste sont à nouveau désignés pour signer le contrat avec la C.F.B.C..

 

Les statuts de la Société, le contrat et le plan de l'immeuble qui y est annexé, seront soumis à l'enregistrement. Une copie de ces documents sera déposée aux archives de la Société. Un exemplaire des statuts de la Société sera remis à chacun des membres présents.

"Les plus vifs remerciements sont adressés au F.: H. Tréchot pour le don aussi important qu'il fait à la Loge. Des remerciements sont également adressés aux Vén.: qui l'ont précédé, car c'est grâce à eux que la Loge va prendre, à partir de ce jour, un nouvel essor."

 

Au cours de la ten.: du 29 mars 1914, à la suite de la lecture du P.: V.: du 23 novembre 1913, divers F.: présentent des observations, desquelles il ressort que les divers votes émis l'ont été à l'unanimité et non à la majorité. Un projet de diplôme de membre fondateur de l'At.: est soumis et adopté, il sera envoyé au G.: O.: pour impression. Il est décidé de fusionner les deux caisses du Trés.: et de l'Hosp.:, afin de parfaire aux 4.000 Fr à verser à la C.F.B.C..

 

A la ten.: du 17 mai 1914, le F.: H. Tréchot annonce que le coût de l'immeuble s'élèvera à 20.612 Fr 20, soit un dépassement de 2.612 Fr 20 dû à un manque de surveillance de la main- d'oeuvre. Cette somme ne pouvant être imputée à la Société, il la payera personnellement si l'At.: ne veut pas s'en charger. Il est décidé qu'une Commission examinera cette question.

 

Le P.: V.: lu lors de la ten.: du 24 mai 1914 conclut "au paiement au F.: H. Tréchot de 3.000 Fr, sous réserve de l'achèvement complet du Temple, tel au reste qu'il a été prévu au P.: V.: de la Commission", cette proposition est adoptée à l'unanimité. Les modalités de paiement seront fixées par une Commission composée de 4 FF.:.

 

Il est donnée lecture des conclusions de cette commission lors de la ten.: du 7 juin 1914, qui comporte :

1°- adjonction d'un avenant au contrat du 23 novembre 1913 ;

2°- reconnaissance dans cet avenant d'une nouvelle obligation de 3.000 FR envers la C.F.B.C, somme payable après les 14.000 déjà dus et non susceptibles d'intérêts ;

3°- possibilité pour l'At.: de se libérer par anticipation.

Après discussion, l'At.: donne pleins pouvoirs à une Commission composée de 5 FF.: pour régler et signer un avenant au contrat passé avec la C.F.B.C. le 23 novembre 1913 relatif à l'augmentation à 17.000 Fr du solde de 14.000 Fr dû à cette Société.

Lecture de ce projet d'avenant est donnée lors de la ten.: du 21 Juin 1914, au cours de laquelle il est de nouveau adressé des remerciements au F.: H. Tréchot, devant rentrer en France, pour tout ce qu'il a fait pour le Temple.

 

C'est le 17 Mai 1914 qu'a lieu la première ten.: dans le nouveau Temple, lequel nous abrite actuellement.

Le principe d'un versement anticipé à la C.F.B.C. est adopté lors de la ten.: du 6 février 1916, et lors de celle du 5 mars 1916 il est décidé de verser à la C.F.B.C. les intérêts de 1915 et une annuité complète. Le versement anticipé de deux annuités est décidé lors de la ten.: du 2 avril 1916. A la ten.: du 3 septembre 1916, 300 Fr sont versés pour des réparations urgentes au Temple, ainsi que le versement d'une annuité supplémentaire à la C.F.B.C.. Une autre annuité est votée le 3 décembre 1916 et, lors de la ten.: du 7 mars 1917, on constate "qu'il a été payé à la C.F.B.C. les 6° et 7° annuités et les intérêts jusqu'au 31 décembre 1916 et qu'il reste devoir à cette Société la somme de 13.500 Fr". Deux annuités et les intérêts sont votés lors de la ten.: du 2 décembre 1917.

 

Au cours de la ten.: du 10 Mars 1918, l'ordre du jour appelle "une motion relative au mode de paiement des sommes restant dues à la C.F.B.C.".

Le Vén.: prie le F.: Cros de se faire l'interprète des FF.: qui ont eu l'idée de cette motion.

"Le F.: Cros rappelle dans quelles conditions est intervenu le contrat passé entre la C.F.B.C. et la Loge pour l'édification définitive du Temple et l'achat de la propriété dite "Aurore du Congo". Il fait remarquer que si jusqu'ici l'At.:, grâce à sa prospérité, a pu faire face à ses obligations, il conviendrait de songer à l'avenir et d'envisager [pour toute autre cause ne pourrait acquitter des dettes]". A ce sujet, le F.: Cros "appelle l'attention des FF.: présents sous les col.: sur une clause de l'acte de vente qui stipule qu'en cas de non paiement pour la Loge d'une annuité, le terrain et le bâtiment que nous occupons feraient retour à la C.F.B.C. et les sommes versées jusqu'ici par l'At.: seraient acquises à ladite Société.

Pour éviter une pareille éventualité, le F.: Cros propose la solution suivante :

L'At.: étant encore redevable à la C.F.B.C. de 11.500 Fr, il est proposé d'émettre 120 bons de créance de 100 Fr portant intérêt à 5 % l'an. Chaque année il serait procédé au remboursement d'un certain nombre de bons par voie de tirage au sort." Cette proposition, mise au vois, est adoptée à l'unanimité lors de la ten.: du 10 mars 1918.

Si, au cours de cette ten.: l'At.: fut mis dans cette obligation, c'est qu'il y eut de la part du F.: Henri Tréchot certains agissements peu dignes d'un maç.:. Ces bons de créance nous furent en quelque sorte imposés à l'At.: sous la menace de reprendre l'immeuble qui l'abritait et afin de ne pas perdre les versements. Les aînés ont encore le triste souvenir de ces événements malheureux...

Sur 120 bons émis, 61 sont souscrits au 31 mars 1919, soir une somme de 5.795 Fr.

Le résultat de la seconde émission donne 39 bons à 96,66 Fr. Le total des sommes acquittées s'élève au 30 avril 1918 à 9.564 Fr, représentant la majeure partie de la dette qui sera entièrement éteinte fin mai 1918.

 

Lors de la ten.: du 2 Juin 1918, le rapport du F.: Trés.: permet de constater "que l'At.: se trouve enfin libéré vis-à-vis de la C.F.B.C. grâce à l'émission des bons de créance dont le succès a été assuré par l'esprit de solidarité de tous les membres de notre R.: L.: ".

Le tire de propriété "l'AURORE DU CONGO" porte le N° 186 [8] et est daté du 24 Mai 1917 [9].

Lors de la ten.: du 25 Janvier 1920, il fut donné lecture d'une pl.: du F. Henri Tréchot s'acquittant de ses cotisations pour les années 1916, 17 et 18 et envoyant sa démission de membre actif de l'At.:, démission qui fut acceptée.

La part importante prise par le F.: Henri Tréchot à l'édification de notre Temple permettra à tous les FF.: de comprendre l'appellation donnée par les indigènes - et même les européens -, : "l'Eglise Tréchot".

 

====================

 

Le Temple est édifié. Tous les FF.: auront à coeur de l'entretenir du mieux qu'ils le pourront et selon les moyens financiers qu'ils disposeront.

 

Au cours de la ten.: du 20 mars 1921, il est question de vendre le Temple pour en construire un autre au Plateau. La question est reprise au cours de la ten.: du 10 avril de la même année. Après une discussion, il est décidé de faire les réparations nécessaires, la crise de l'époque ne permettant pas de s'engager plus loin. Cette question sera à nouveau agitée lors de la ten.: du 10 septembre 1922 : un nouveau Temple reviendrait à 40.000 Fr. Dépense beaucoup trop élevée pour l'At.:.

 

Au cours de la ten.: du 4 août 1929, une discussion s'engage sur les travaux urgents à entreprendre au Temple, particulièrement à la toiture. Un devis établi se monte à 12.000 Fr. Des bons de créance sont établis et un rappel est lancé à toutes les LL.: (3.000 Fr sont recueillis) et au G.: O.:.

 

Par suite du nivellement effectué par l'Administration en bordure du Temple, le niveau de notre terrain s'est trouvé à 0 m,80 au-dessous de celui des lots environnants, ce qui amènerait des éboulements de terrain compromettant la solidité de notre immeuble. A la suite de plusieurs [???] auprès de l'Administration [et en demandant ???] à l'Administration de faire exécuter à ses frais un mur de soutènement des terres et un escalier d'accès, satisfaction nous fut accordée par lettre N° 468 en date du 29 mai 1931 et les travaux furent entrepris.

Nous garnîmes le mur d'une grille ou de grillage. Le terrain entourant le temple fut planté d'arbres.

 

Au cours des ten.: des 9 et 23 août 1936 il est rendu compte des démarches faites relativement à l'installation de l'électricité au Temple et de diverses réparations urgentes.

Malgré les travaux exécutés en 1931, le travail des eaux souterraines est arrivé à former le long des murs du Temple des lézardes assez inquiétantes.

Une Commission fut chargée de s'entendre avec un entrepreneur pour examiner ce qu'il faudrait faire pour consolider l'immeuble. Le devis se montait à 5.000 Fr. Des travaux furent entrepris courant Novembre 1938 (un chaînage tout autour de l'immeuble).

Une subvention de 4.500 Fr (5.000 Fr diminués de 10 %) nous fut accordée par notre F.: Reste, Gouverneur Général (décision N° 1.471 du 23 Avril 1938).

 

L'ordre du jour de la ten.: du 26 Juin 1938 portait : "Travaux au Temple". A la suite d'une discussion frat.:, il fut décidé :

a/- de reblanchir et repeindre le temple ;

b/- y placer l'électricité ;

c/- s'il y avait suffisamment de crédits, d'y placer l'eau et y installer des W.C. à fosse septique.

Les travaux furent terminés pour notre ten.: du 18 août ; blanchiment, électricité, eau et W.C. furent installés, le tout se monte à la somme de 7.000 Fr, frais réduits à leur minimum, grâce à notre F.: Barbé, qui a dirigé et surveillé les travaux.

 

Une nouvelle subvention de 4.500 Fr (5.000 Fr diminués de 10 %) nous fut accordée par notre F.: RESTE (décision N° 2.514 bis du 5 Juillet 1939), ce qui nous a permis de solder les travaux.

Grâce à la pierre apportée par tous ceux qui ont fréquenté cette Loge, nous avons un Temple convenable, plus moderne. Que tous les FF.: se rappellent les efforts incessants de ceux qui les ont précédés et que ces luttes et ces efforts soient pour nous tous une leçon !

_______________________________

L'INSTALLATION DE L'AT.: - Première mise de fonds et situation financière jusqu'en 1911 [10].

 

Le registre des recettes et dépenses de l'At.: porte :

I - RECETTES

1 904

"Souscription pour la fondation d'une loge à l'Or.: de Libreville (Congo Français).

"Dons des F.: Roule de la Heillère, Gaboriaud, Pougnand, Lhôte, Petit, Sainval-Noël, Avoine, Bonhomme, Lange, Ollivier"

  310,00

 

 

"des prof.: Guibet, Cantau, Bougue, Lacety et Sichem"

130,00

 

 

Total

440,00

 

1 904

(7 Avril) Reçu du F.: Roule de la Hellière

10,00

 

 

Dons des FF.: Lhôte et Gaboriaud

8,00

 

1 904

(28 Avril) Reçu des FF.: Lhôte, Barbe et Roman

90,00

 

 

Total

108,00

 

 

Total général

548,00

II - DEPENSES

1 904

(29 Mars) "Envoi au G.: O.: du mandat-postal N° 088 pour autorisation de constitution symbolique et achat d'imprimés divers"

235,75

 

1 904

(7 Avril) "Achat de 3 registres"

8,45

 

Les comptes de début de l' "Aurore du Congo" Or.: de Brazzaville sont les suivants :

 

 

 

Recettes

Dépenses

Soldes

Cumuls

1 906

624,25

327,75

296,50

296,50

1 907

579,50

394,55

184,95

481,45

1 908

2 137,50

942,31

1 195,19

1 676,64

1 909

1 770,39

286,80

1 483,59

3 160,23

1 910

2 842,89

647,00

2 195,89

5 356,12

1 911

3 154,39

25,60

3 128,79

8 484,91

 

II - V I E  &  A C T I V I T E  de l'A T E L I E R

________________

Résumer toutes les ten.: de l'At.: eût donné un aperçu exact de sa vie et de son activité depuis sa fondation. C'était là une conception, mais un tel travail eût amené quelque monotonie dans une description à la longue ennuyante.

 

J'ai préféré grouper cette vie et cette activité en une série de rubriques se rapportant à :

1°- aux Loges coloniales ;

2°- aux rapports entre la Loge et l'Administration locale ;

3°- à l'action politique, sociale et philosophique de l'At.: ;

4°- à son action économique ;

5°- à l'activité des Missions religieuses ;

6°- aux questions touchant les particuliers.

Enfin, j'ai cru qu'il n'était pas mauvais de rappeler les noms des FF.: qui ont dirigé cet At.: depuis sa fondation.

______________

 

I - LES LOGES COLONIALES

 

a/ - Lors de la ten.: du 15 Août 1922, il fut rendu compte de l'audience accordée par le F.: Augagneur, Gouverneur Général, à une délégation de l'At.: qui était chargée de remettre à cet Ill.: F.: une adresse de bienvenue ; voici en quels termes s'exprima le F.: Augagneur :

"Je n'avais pas été partisan jusqu'ici de la fondation de Loges coloniales et cette opinion que j'avais exprimée il y a longtemps déjà au G.: O.: s'était encore fortifiée pendant mon séjour à Tananarive où deux Loges voisinent s'entre-déchiraient.

Il faut, pour qu'une Loge soit sûre de bien travailler qu'elle comporte un groupe important sans quoi, il suffirait de quelques rentrées imprévues pour qu'elle soit complètement disloquée. De plus, vous le savez comme moi, à la Colonie, les potins, les cancans, les ragots sont de règle et prennent parfois un caractère aigu. Là où il y a quatre européens, il y a trois clans. C'est pourquoi, consulté sur l'opportunité de la création d'une Loge à Majunga, j'ai donné autrefois un avis défavorable : les maçons n'y étaient pas assez nombreux pour assurer la vitalité de l'At.: qui n'aurait été qu'un clan de plus.

Mais j'ai constaté avec plaisir, qu'il n'en est pas de même à Brazzaville. Ici la Loge a toujours travaillé maç.:."

 

b/ - Un autre écho, lors de la ten.: du 25 Octobre 1931 :

Je relève au P.: V.: :

"Pendant ces deux dernières années nous avons su éviter des dissensions parfois assez graves. Sans entrer dans les détails, il y a lieu de noter qu'à certains moments, les offices et plus particulièrement celui de Vén.: paraissent avoir été l'objet de véritables luttes, sans compter les intrigues en vue de certaines présidences de sociétés profanes !

Notre T.: C.: F.: Reste a eu, sans nul doute à souffrir de ces zizanies, lui qui fut toujours et quelles que soient ses fonctions administratives, un des membres les plus assidus, les plus laborieux et les plus intéressés à cet At.:.

Mais il faut bien croire que la vertu maç.: et aussi profane finissent par être récompensées puisque vous avez vu, TT.: CC.: FF.:, que dans cette politique actuelle et délicate, et au moment de l'Exposition coloniale, le Gouverneur Reste appelé par câblogramme vraiment élogieux, à la Direction du Cabinet du Ministre des Colonies.

 

c/ - Enfin, un voeu adopté par l'At.: lors de sa ten.: du 12 Février 1933 et transmis au G.: O.: : "invitant énergiquement les Loges métropolitaines à encourager leurs membres en fonctions aux colonies à ne pas perdre de vue l'idéal maç.: et à [... illisible...].

 

II - RAPPORTS ENTRE LA LOGE ET L'ADMINISTRATION COLONIALE

 

a/ - Lors de la réunion frat.: du 3 Août 1912, les FF.: Estèbe et Adam, gouverneurs des colonies, furent reçus à l'At.:.

 

b/ - Le F.: Estèbe, Gouverneur du Moyen-Congo, assiste à la ten.: du 4 juillet 1916. Il dit "qu'il est heureux de venir prendre part à nos trav.: chaque fois que ses obligations le lui permettent et que l'At.: tout entier peut compter sur son concours le plus absolu."

 

c/ - Au cours de la ten.: du 17 octobre 1920, il a été rendu compte de la visite des Lumières de l'At.: au F.: Augagneur, Gouverneur Général de l'A.E.F..

"Le F.: Augagneur fait connaître que nous devions marcher avec lui, la main dans la main, et que nous pouvions compter sur son aide en toutes circonstances comme il savait pouvoir compter sur la nôtre."

Le P.: V.: de cette ten.: mentionne :

"La L.: "Aurore du Congo", dans sa ten.: du 17 octobre 1920, après avoir écouté le compte-rendu de la réception faite aux Lumières de l'At.: par le T.: ILL.: F.: Augagneur dont l'arrivée dans la vallée a réjoui tous les maç.: est profondément honorée du frat.: accueil reçu par ses représentants et remercie chaleureusement le F.: Augagneur et l'assure de tout le dévouement de ses membres qui tirent en son honneur une triple batterie d'allégresse et décident d'adresser au G.: O.: D.: F.: un exemplaire du P.: V.: de la ten.: de ce jour."

 

d/ - Au cours de la ten.: du 13 Août 1922, il est rendu compte d'une audience accordée à une délégation de l'At.: près de notre F.: Augagneur qui s'exprima ainsi :

"... maçon depuis 1879, je suis toujours resté très attaché à la Maç.:, mais que toutefois, comme chef j'avais toujours fait passer l'homme avant la maç.:. Evidemment, j'ai toujours examiné avec la plus grande bienveillance les demandes de maç.: et entre deux candidats de mérite égal, dont un était maç.: mon choix est toujours allé à ce dernier ; mais en dehors de ce cas, j'ai toujours préféré le candidat que je considérais comme ayant le plus de valeur.

D'ailleurs mes décisions ne sont prises qu'après être mûries ; mais que, pouvant me tromper, j'admets fort bien qu'on soit d'un avis contraire au mien ; n'hésitez pas à me donner le vôtre le cas échéant, j'en tiendrai compte autant que je pourrai.

Je serais toujours heureux de vous recevoir et si je ne puis assister à vos travaux, je n'en suivrais pas moins avec plaisir vos travaux dans la mesure où on pourra me les faire connaître."

 

e/ - Au cours de la ten.: du 17 Avril 1927, le Vén.: rend compte de la visite des Lumières de l'At.: près du F.: Reste, Gouverneur Général p. i.. Le F.: Reste nous a reçus cordialement et nous a réassurés de tout son dévouement."

 

f/ - Lors de la ten.: du 9 juin 1935, lecture est donnée d'un télégramme adressé à l'At.: par le F.: Reste en réponse aux félicitations de "l'Aurore du Congo" à l'occasion de sa nomination de Gouverneur Général de l'A.E.F.. Le Vén.:, dit le P.: V.: de cette ten.: "signale à notre admiration le beau geste du F.: Reste qui n'a pas craint de répondre en clair et d'exprimer sa sympathie vis-à-vis de notre Loge. Ce geste met en évidence la pureté, la sincérité de ses sentiments maç.: et profondément républicains."

 

g/ - Au cours de la ten.: du 5 Mai 1936, le Vén.: rend compte à l'At.: qu'il a été reçu par notre F.: Reste qui l'a assuré de sa frat.: bienveillance pour tous les maç.: du Congo, non seulement Français, mais Belges."

 

h/ - Les FF.: Reste, Parisot, Gouverneur Général et Gouverneur ont assisté à notre banquet frat.: du 10 Janvier 1937 ; il en a été rendu compte au G.: O.: D.: F.:.

 

III - ACTION PHILOSOPHIQUE, POLITIQUE, et SOCIALE DE l'ATELIER

 

Outre les questions philosophiques, politiques et sociales qui ont été soumises à l'At.: par le G.: O.: D.: F.: (questions soumises aux Convents et autres), notre At.: n'a pas manqué de charger nombre de ses membres de l'étude de questions philosophiques et maç.: :

 

a/ - étude de notre Constitution ;

b/ - étude de la philosophie se rattachant aux trois grades ;

c/ - études de diverses questions se rapportant à nos symboles.

 

Au point de vue philosophique, je relève en outre les questions suivantes :

- Morale et foi maç.: ;

- les Confréries et la F.: M.: ;

- Le serment ;

- La religion du F.: M.: ;

- Ce à quoi nous devons aspirer ;

- La morale maç.:.

 

Au point de vue politique et social, je relève parmi les P.: V.: :

 

a/ - Lors de la ten.: du 24 Mai 1908, plusieurs FF.:, membres du Comité d'action républicaine aux colonies, section de Brazzaville, signalent à l'At.: une démarche faite par certaines compagnies concessionnaires au Congo, tendant à obtenir l'agrément du Comité central et de la Mission Laïque française pour créer sur leurs concessions des écoles professionnelles dont elles auraient la direction et le contrôle.

Ces mêmes FF.: font remarquer que la plupart des personnalités appartenant à ces sociétés concessionnaires qui sont en France membres du Comité central d'Action républicaine, font partie au Congo du Conseil de Gouvernement de la Colonie et n'hésitent pas, à ce titre, de voter chaque année au budget local des subventions en faveur des missions religieuses, contrairement au but poursuivi par ledit Comité (art. 4 et 6 des statuts). Ils attirent l'attention de l'At.: sur ce singulier procédé qui consiste à se parer en France de l'étiquette républicaine pour ensuite prendre dans la Colonie une attitude nettement réactionnaire et cléricale... Ils proposent de signaler au G.: O.: cette façon d'agir qui paraît avoir pour but principal d'exploiter, à l'instar des missions religieuses, la main d'oeuvre indigène au profit d'entreprises commerciales... Ils expriment également le voeu que le G.: O.: intervienne auprès du Gouvernement pour faire échec à cette combinaison des Sociétés concessionnaires et obtenir du Ministre la création au Congo d'écoles laïques et professionnelles relevant exclusivement de l'Administration ou de la Mission laïque Française.

Ces propositions, placées sous le maillet, sont adoptées à l'unanimité.

 

b/ - Au cours de la ten.: du 28 Novembre 1909, un F.: donne lecture d'un ordre du jour ainsi conçu :

"La Loge "Aurore du Congo", or.: de Brazzaville indignée de l'assassinat de Ferrer [11] par un gouvernement au service de l'Eglise, envoie ses encouragements aux républicains d'Espagne et l'expression émue de sa sympathie aux orphelins laissés par ce noble martyr de la Pensée libre."

Cet ordre du jour est mis aux voix et adopté à l'unanimité.

 

c/ - Au cours de la ten.: du 2 Avril 1916, le F.: Trésorier propose que l'At.: s'intéresse d'une façon toute spéciale à l'Ecole laïque de Brazzaville et vote une somme de 150 Fr pour achat de livres et objets divers qui seront remis aux élèves à titre de don. Une assez vive discussion s'engage à ce sujet. Finalement la question est scindée et l'on vote d'abord sur le principe de savoir si la Loge doit s'intéresser à l'Ecole laïque.

Le principe est voté à l'unanimité moins une voix malgré les conclusions défavorables de l'Orat.:.

Par 11 voix contre 4, malgré les conclusions du F.: Orat.: une somme de 150 Fr est votée.

[Une partie de texte manque ici qui, vraisemblablement, annonce la liste des questions sociales étudiées, relevée dans les trac.:].

- La légalité des mariages indigènes passés devant les missionnaires et la recherche de moyens propres à empêcher à l'avenir cette intervention abusive dans les affaires administratives ;

- l'Etat-civil indigène en A.E.F. ;

- l'organisation du travail indigène ;

- de l'amélioration de l'état sanitaire, de l'éducation et de l'instruction des indigènes et de la possibilité de leur accession à la qualité de citoyen français ;

- les "Trois Glorieuses" (Journées de 1830);

- la révolution espagnole de 1931 et la mort du F.: Ferrer ;

- le cinquantenaire des lois laïques (1881-82) ;

- La famille ;

- la patrie et l'humanité ;

- l'imprimerie et l'évolution sociale ;

- les salariés de l'Etat et le droit civil ;

- le Conflit Italo-Ethiopien ;

- La Révolution bolchevique ;

- Le Fascisme ;

- Les Internationales et le syndicalisme ;

- Vingt ans après : 1918-1938.

____________________________________

 

IV - ACTION ECONOMIQUE

 

a/ - Lors de la ten.: du 12 Février 1922, un voeu, adopté à l'unanimité, "demande au G.: O.: de vouloir bien user de sa haute influence dans les milieux politiques pour soutenir de façon toute particulière les efforts de notre T.: Ill.: F.: Augagneur, actuellement en mission en France, en vue de doter l'A.E.F. de l'instrument économique (le "Congo-Océan") qui lui est absolument indispensable."

b/ - Lors de la ten.: du 16 mars 1924, il est décidé d'envoyer un rapport spécial au G.: O.: le tenant au courant des travaux entrepris pour le chemin de fer "Congo-Océan", lui demandant d'intervenir près du Gouvernement pour que les travaux ne soient pas suspendus, comme il en était à ce moment-là question.

 

c/ - La question de la main d'oeuvre du "Congo-Océan" et de la mortalité est agitée lors de la ten.: des 8 et 15 Août 1926.

 

d/ - Le P.: V.: de la ten.: du 16 Janvier 1927 dit :

"Après examen des critiques adressées au Gouverneur général de l'A.E.F. au sujet de la main d'oeuvre indigène employée à la construction du chemin de fer de Brazzaville à l'Océan et de la campagne menée par les grandes Compagnies concessionnaires pour renouveler et maintenir en A.E.F. les abus des concessions, l'At.: adopte à l'unanimité l'ordre du jour suivant

 

I° Chemin de fer

 

Les travaux du chemin de fer et l'oeuvre du Gouverneur général doivent être continués et intensifiés, car les ressources créées en A.E.F. permettront des oeuvres d'assistance médicale sauvant 50 fois plus de vies humaines qu'il n'en a été sacrifiées pendant la construction, de même que pendant toutes les constructions semblables. Il est équitable que les sacrifices actuels soient acceptés pour une oeuvre nationale de cette importance.

Exprime le voeu que la grosse entreprise "Batignolles" qui entrave la marche rapide de la construction du chemin de fer soit remplacée par une Compagnie française qui aboutirait beaucoup plus vite.

2° Concessions

 

... [12] système des grosses concessions pour faire bénéficier les populations indigènes de la liberté commerciale, du respect de leur droit d'usage comme dans toutes les autres colonies, libertés qui n'ont jamais été respectées en A.E.F..

Et félicite le Gouverneur général de soulever contre lui, pour des motifs de justice et d'humanité, des haines puissantes et intéressées."

 

e/ - La question du travail forcé en A.E.F. est étudiée, d'après des documents du B.I.T. et des études parues dans la France métropolitaine, lors des ten.: des 8 et 14 décembre 1929. Une pl.: est adressée à ce sujet au G.: O.:.

 

f/ D'autres questions étudiées sont relevées dans les P.: V.: :

- le Paysannat indigène ;

- le problème colonial ;

- les concessions ;

- le commerce extérieur et le régime bancaire.

____________________________

 

V - ACTIVITES DES MISSIONS RELIGIEUSES

 

a/ - Lors de la ten.: du 2 Mai 1908, une discussion s'engage au sujet d'un article paru dans le "Figaro" du 13 Mars 1908, relatif à l'action de Mgr. Augouard au Congo français. On y relève les passages suivants, qui sont toujours actuels :

"Nous sommes au Congo en pleine action de prosélytisme et les racines de l'arbre malsain s'éparpillent pour le rendre séculaire, ne tombons pas dans l'erreur des autres. Avec l'expérience de nos vieilles Colonies, de nos jeunes vaillantes comme Madagascar, avec la connaissance approfondie des luttes que les autres puissances européennes mènent contre les Missions plus politiques et commerciales que religieuses, dans le Cameroun, dans l'Etat Indépendant du Congo, ne livrons pas aux serres du vautour la plus intéressante de nos colonies.

Au Congo où une chance inespérée met notre force éducative au contact de millions d'indigènes qui ne sont rien, savent peu, parlent des dialectes les plus divers comme dans l'antique Babel, pratiquent les sorcelleries variées, nous abandonnerions à nos "ennemis" pour retourner les épithètes si franches, il faut le reconnaître, de Mgr. Augouard, le soin de façonner toutes ces intelligences dont il ne faut pas nier la réelle existence puisque toute la population noire des Amériques, si laborieuse, si en progrès dans son enfantement moderne, est si originaire de nos côtes congolaises.

Nous avons la ferme conviction que si toutes les missions religieuses se sont accrochées désespérément à ce pays pour y soutenir avec un persévérant succès, qui désolerait des convictions moins assises que les nôtres, la lutte politique contre l'esprit laïque, c'est qu'elles ont compris l'importance de ce futur royaume catholique. Serions-nous moins prévoyants et moins logiques qu'elles ?

... Partout où la race avilie et pacifiée, ruinée par l'alcool, la syphilis, la misère est incapable d'une résistance contre tous les abus même les plus extraordinaires, se multiplient les missions. Ici pas besoin de ressources, de vivres, de la main-d'oeuvre assurée par un peu de chantage et la menace du "Commandant" toujours complice par conviction... [13]..."

 

b/ - Par lettre en date du 18 Juin 1908, adressée au G.: O.:, le Vén.: de notre At.: s'exprimait comme suit :

"... l'Administration locale qui n'a cessé de marcher dans les vues de nos ennemis, pour nous empêcher de travailler régulièrement, s'est empressée de déplacer de l'Or.: plusieurs fonctionnaires F.: M.:, ce qui ne nous a pas permis de faire les élections générales de 1907.

... Ainsi que nous vous l'avons fait connaître par plusieurs de nos pl.: de l'année dernière, notre At.: installé le 26 Juillet 1906 a eu à subir toutes sortes de difficultés pour pouvoir travailler régulièrement.

Nous avons eu à essuyer les foudres de l'ennemi direct, la Mission Catholique qui comme toujours, a fait grand bruit au sujet de la création de notre Loge, au point que, pour lui en imposer, nous avons dû insérer au Journal Officiel de la Colonie, une convocation de tous les Francs-Maçons à une Tenue solennelle."

 

c/ - Au cours de la ten.: du 17 Mai 1914, il est donné lecture de la pl.: suivante, adressée à la R.: L.: de Stanleyville, dont copie a été adressée au G.: O.: de Belgique :

"Aux T.: C.: F.: et V.: de la Loge de Stanleyville [14],

Les FF.: de l'Or.: de Brazzaville membres de la R.: L.: "Aurore du Congo", informés de la campagne calomnieuse, antimaç.:, inspirée par des missionnaires au Congo Belge ;

Surpris de l'intervention de l'évêque de Brazzaville [15], dans une campagne dont le caractère politique a été justement dénoncé au Parlement Belge ;

Assurent de leur vive sympathie leurs FF.: du Congo Belge diffamés en tant que maç.: et persécutés parce que penseurs libres ;

S'élèvent contre l'intolérance religieuse dans ce qu'elle a de plus odieux, la haine, le mensonge et la délation ;

Admirateurs de l'oeuvre grandiose réalisée sous leurs yeux par les Belges dans le bassin du Congo, sont spécialement heureux d'avoir pu signaler les mérites et le patriotisme de nombreux maç.: Belges, soldats, fonctionnaires et colons ;

Leur adressent leur salut frat.:"

 

d/ - Lors de la ten.: du 5 mars 1916, le F.: Henri Tréchot prend la parole "non pour se laver ou se disculper dit-il des paroles à lui prêtées par l'évêque Augouard, mais bien pour montrer l'état d'esprit de ces gens là, et leurs agissements et leurs manières d'opérer.

Il donne lecture de lettres émanant du Ministère des Affaires Etrangères et de l'ancien Gouverneur Rognon, qui ne sont guère à la louange de l'archevêque du Congo et qui font ressortir d'une étrange façon sa duplicité et sa manière fielleuse de comprendre et de traiter les affaires."

 

e/ - Il a été traité des diverses questions se rapportant à ce chapitre :

- une étude d'ensemble sur l'action des Missions catholiques en A.E.F. (ten.: des 9 juin 1937 et 13 février 1938) ;

- le rôle social de l'Eglise.

 

VI - QUESTIONS RELATIVES à des PARTICULIERS

 

a/ - Au cours de la ten.: du 9 Mars 1913, le Vén.: donne lecture d'une pl.: du F.: Reste qui demande son affiliation à notre At.:.

Le F.: Reste est prié de couvrir le Temp.: pour qu'il puisse être statué sur son admission. Quelques instants après, le F.: Reste est introduit à nouveau dans le Templ.: et le Vén.: lui fait part du vote qui a été émis en sa faveur.

 

b/ - Lors de la ten.: du 31 Juillet 1921, à la suite de calomnies répandues dans le monde profane sur le compte du F.: Augagneur, Gouverneur général de l'A.E.F.;, une motion fut votée à l'unanimité moins une voix, la voici :

"Les FF.: de l'At.: "l'Aurore du Congo" réunis lors de la ten.: du 31 Juillet,

Constatant avec satisfaction que le T.: Ill.: F.: Augagneur, depuis près d'un an Gouverneur général de l'A.E.F. a, par son travail, son activité, son énergie jointe à ses éminentes qualités administratives, imprimé un essor décisif à la Colonie ;

Qu'il s'est efforcé, en toutes circonstances, par son souci constant du droit et de la justice, sans faiblesse comme sans sectarisme, d'appliquer à chacun, quelle que fut sa race ou sa situation, les principes de liberté, d'égalité et de fraternité qui constituent la devise de la France maçonnique ;

Le félicitent que le Gouvernement de la République ait choisi un tel représentant dans une colonie trop longtemps sacrifiée, et transmettent au G.: O.: D.: F.: leur satisfaction d'avoir à collaborer avec un T.: Ill.: F.: qui ayant eu l'honneur pendant de longues années de faire partie du Conseil de l'Ordre, est le plus qualifié pour représenter dans notre colonie africaine les principes intangibles de la F.: M.: française."

 

c/ - Au cours de la ten.: du 21 Août 1921, une batterie est tirée en l'honneur de notre F.: Reste nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.

 

d/ - Au cours de la ten.: du 15 Mars 1935, il est décidé d'apposer sur un des piliers de la grille d'entrée du Temple une plaque de cuivre rappelant que De BRAZZA était maçon.

 

e/ - Les questions diverses ont été traitées :

- De Brazza et Livingstone ;

- Gambetta ;

- Jaurès.

Je pense qu'il n'est pas mauvais de rappeler deux pl.:.

 

I/ - du 19 Septembre 1907 au G.: O.: au sujet d'une proposition faire en faveur du profane FONDERE pour la Croix de la Légion d'Honneur :

"L'At.: montre que ce profane s'est vanté de faire sauter la L.: "l'Aurore du Congo" en obtenant de la Haute Administration de la Colonie le renvoi à la disposition du Ministre de tous les fonctionnaires F.: M.:.

L'At.: s'élève contre cette proposition faite en faveur d'un profane qui ne le mérite nullement en raison des fautes graves qu'il a commises et de sa conduite absolument cléricale, antirépublicaine et antimaçonnique au Congo."

(Une plainte avait été formulée en 1901 à la grande Chancellerie contre ce profane).

 

2/ - du 30 Juin 1909 adressée par le Vén.: à la R.: L.: "Victor Hugo", Or.: de Paris, au sujet des profanes GAUD et TOQUE, dont les tristes agissements sont encore présents à la mémoire des vieux coloniaux.

"Je ne connais par le prof.: Toqué. J'ai assisté aux débats de son fameux.... [16] ... puisque tous les juges de Toqué sont de mes bons amis.

Il est inutile d'entrer dans les détails que vous connaissez aussi bien que moi. L'indigène déchiqueté par l'effet de l'explosion de la cartouche de dynamite n'est pas un mythe : Toqué a reconnu le fait exact. C'est le seul motif qui ait été retenu pour motiver sa condamnation, on lui reprochait cependant bien d'autres actes aussi répréhensibles mais qui n'ont pas été soutenus par l'accusation.

A qui fera-t-on croire que Gaud aurait fait exécuter un indigène de cette façon s'il n'avait pas été sûr d'être couvert par son chef ? Toqué assistait aux préparatifs de l'exécution, assis dans une chaise-longue, sous sa véranda ! Que dire du fait révélé à l'audience, par des témoignages d'indigènes, soit que ces deux fonctionnaires auraient offert au condamné, quelques instants avant sa mort, de passer un moment agréable avec une négresse qu'on lui présentait toute nue. Les témoignages sont même plus probants et affirment que le malheureux fut contraint de coïter !

Il m'est pénible de renouveler ce passé d'opprobre et de turpitude. Je pourrais en dire long sur les méfaits de ce jeune arriviste, orgueilleux, transformé en potentat dans un pays situé à plus de 2.500 km. de la côte, sur les actes duquel aucun contrôle ne s'exerçait, décidant la guerre avec les tribus indigènes, incendiant les villages sous les prétextes les plus futiles, tuant, martyrisant les indigènes en vertu des pouvoirs dont il était détenteur, dédaignant les prescriptions du décret de 1905 réglementant le fonctionnement de la justice au Congo.

Certes, je ne pense pas qu'il soit le seul qui ait agi ainsi. Excepté l'emploi de la dynamite, certains de ses collègues n'ont pas pris d'autre forme pour tuer des nègres ; au moins ceux-ci entretenaient de bons rapports avec les Européens, leurs voisins ou ceux que le hasard appelait à circuler temporairement dans la région que commandait Toqué. Mais en ce qui concerne Toqué et son compère Gaud, ils indisposaient contre eux tous les gens qui les approchaient et c'est même l'excès de précaution qu'ils prenaient l'un vis-à-vis de l'autre qui les a perdus.

Toqué jouissait d'une mauvaise réputation avant son arrivée au Congo. Débutant au Dahomey, au sortir de l'Ecole Coloniale il s'était rendu impossible en ce pays et l'Administration supérieure dut lui assigner un autre poste. A son arrivée ici un de ses camarades d'école racontait que Toqué avait dissipé les fonds qu'il était chargé de recueillir en vue d'une fête donnée au profit de la Société des anciens élèves de l'Ecole Coloniale. Il aurait été tiré d'embarras, grâce à la générosité d'anciens élèves occupant une situation élevée dans l'Administration.    

Tous ces renseignements que je vous donne, je ne les ai pas cherchés pour servir dans la circonstance, ils ont été portés à ma connaissance depuis longtemps et si j'en ai pris acte, c'est bien pour montrer que Toqué, homme intelligent et possédant un certain vernis sans aucun doute, manque de sens moral et n'a pas conscience de ses devoirs. A mon point de vue, il fait fausse route s'il pense [se] réhabilité[er] en frappant à notre porte et en recherchant notre appui. Si sa réhabilitation était possible ce serait déjà fait. Il pourra intéresser quelques personnes à sa cause, mais ce sera pour peu de temps, lorsqu'on montrera le dossier judiciaire aux protecteurs de Toqué, ils ne seront pas longs à se désintéresser de sa cause.

Gaud reste coi et se tapit après avoir purgé sa condamnation ; Toqué, lui, non content d'avoir été gracié, d'avoir refusé des situations honorables qui lui étaient offertes, relève la tête, voulant en imposer et faire croire à la pureté de ses intentions et à la dignité de sa conduite. C'est de l'audace ! Il ferait mieux de rester tranquille et ne pas revenir sur un passé si attristant et si douloureux.

Je ne pense pas que Toqué puisse être initié Franc-Maçon, nous avons besoin d'hommes intelligents, avant tout il nous faut des hommes ayant la conscience droite et nette et c'est tout l'inverse que possède celui-là.

Je vous prie d'agréer, T.: C.: Vén.: M.:, l'expression de mes sentiments les plus frat.: dévoués.

Le Vén.:

signé : POUGNAND.

_____________________________________________________

Le document du F.°. Gamache, Vén.°. en 1927, 1937 et 1939, est suivi de la liste de tous les VV.°. MM.°. de 1906 à 1939.

Le tableau qui suit reprend cette liste dans une présentation plus moderne.

 

 

DE

A

F.°.

PRECISIONS EVENTUELLES

1 906

1 907

Henri TRECHOT

Administrateur de société

1 908

1 908

Eugène LHÔTE

Inspecteur des P.T.T.

1 908

1 909

Henri POUGNAND

Ingénieur des T.P.

1 910

1 912

Idem

 

1 913

1 913

L. CROS

Magistrat

1 914

1 914

Henri TRECHOT

 

1 915

1 916

F. DUJOUR

Capitaine d'artillerie coloniale

1 917

1 917

Henri POUGNAND

 

1 918

1 920

HAMON

Inspecteur des P.T.T.

1 921

1 921

WICKERS

Avocat

1 921

1 922

RESTE

Administrateur des Colonies

1 922

1 922

BENEDETTI

Chef de Bureau des Services généraux

1 923

1 923

GRILLE

Trésorier-payeur

1 924

1 925

DUMAS

Directeur de société

1 925

1 925

BENEDETTI

 

1 926

1 926

DUMAS

 

1 927

1 927

EMERIT

Rédacteur des P.T.T.

1 928

1 928

BENEDETTI

 

1 929

1 929

MARIANI

Adjoint principal des Services civils

1 929

1 929

FORÊT

Chef d'imprimerie

1 929

1 932

PIBOUL

Commandant de la Justice militaire

1 932

1 933

FORÊT

 

1 934

1 934

GUILHAIN

Directeur de société belge

1 935

1 935

BROUILLET

Adjoint principal des Services civils

1 935

1 937

POPULUS

Adjoint principal des Services civils

1 937

1 937

GAMACHE

Instituteur

1 938

1 938

WICKERS

 

1 939

1 939

GAMACHE

 

3           DES LOCAUX

Comme on l'a vu, les FF.°. de la R.°. L.°. l'Aurore du Congo, après avoir tracé leur tapis de L.°. ici et là, chez l'un ou chez l'autre et notamment à la "Villa des Rapides", ont pu s'établir définitivement, et construire leur T.°. sur un terrain sis aujourd'hui au centre de Brazzaville, jusqu'au moment où s'étant mis en sommeil, leur propriété a été "nationalisée".

L'errance a ensuite repris avec le rallumage des feux. Il en est rendu compte plus loin, après reprise in extenso de cinq copies de documents authentiques :

w      un acte de vente du 23 novembre 1913 ;

w      une lettre du 3 Mai 1917 du Conservateur "Titres Fonciers" ;

w      un titre de propriété du 24 Mai 1917, amendé le 16 Juin 1918 à la suite d'...

w      ... un décret n° 76/333 du 9 Septembre 1976 ;

w      un courrier du 3 juin 1991 du GOLAC au président Mgr. KOMBO.

3.1.  ACTE DE VENTE

__________________________________________________

Entre la Compagnie Française du Bas-Congo, représentée par M. Henri TRECHOT, son Administrateur-Délégué à Brazzaville (A.E.F.), d'une part,

Et la Société civile "l'Aurore du Congo", Cercle d'études Sociales et Philosophiques, représentée par M.M. DUJOUR et RESTE délégués à cet effet par le Comité de Direction, suivant délibération en date du 23 novembre 1913 dont extrait est annexé aux présentes, d'autre part,

 

Il a été expressément stipulé ce qui suit :

La C.F.B.C. cède avec toutes les garanties de droit à "l'Aurore du Congo" un terrain d'une contenance de sept cent quatre vingt huit (788) mètres carrés sis à Brazzaville-Plaine avenue Sadi-Carnot et dont elle reconnaît par le présent contrat, avoir reçu le prix, soit cinq mille francs, des mains d'un tiers désirant garder l'anonymat.

La C.F.B.C. s'engage en outre à édifier sur le dit terrain et pour le compte de "l'Aurore du Congo" un immeuble conforme au plan ci-annexé et d'une valeur de dix huit mille (18.000) Fr;

"L'Aurore du Congo" déclare par les présentes acquérir le dit immeuble au prix de dix huit mille (18.000) francs ci-dessus fixé et s'engage à en effectuer le paiement de la façon suivante :

Quatre mille (4.000) francs comptant au moment de la signature du présente contrat.

Le solde, soit quatorze mille (14.000) francs en vingt annuités de sept cents francs au moins pour le premier paiement à être effectué dans le courant du moins de Décembre 1914.

Il sera versé en outre de cette annuité à la C.F.B.C. des intérêts à 5 % l'an de la somme restant due, pour être effectué avec la première annuité.

Il est en outre formellement stipulé entre les parties que "l'Aurore du Congo" ne sera définitivement propriétaire du terrain et de l'immeuble que lorsque le paiement de la dernière annuité aura été versé à la C.F.B.C. qui s'engage à remettre au moment du paiement entre les mains du Comité de Direction de "l'Aurore du Congo" le titre de propriété et toues pièces nécessaires à l'immatriculation du dit terrain.

"L'Aurore du Congo" déclare accepter purement et simplement la réserve ci-dessus formulée.

                                                               Fait à Brazzaville en triple original,

                                                                   le vingt trois Novembre 1913

_____________________________________________________

 

L'acte est "lu et approuvé" en mentions manuscrites, et signé par messieurs TRECHOT, DUJOUR et RESTE, "vu pour légalisation de la signature" en deux tampons de messieurs DUFOUR et RESTE et de monsieur TRECHOT, par l'Administrateur Maire de Brazzaville. Il est enfin enregistré en "duplicata" à Brazzaville le six avril 1914 pour quatre vingt francs.

 

3.2.  LETTRE DU CONSERVATEUR

_____________________________________________________

Afrique Equatoriale

    FRANCAISE                                            REPUBLIQUE FRANCAISE

   ------------------                                              Liberté, Egalité, Fraternité                        

      COLONIE

             du

MOYEN-CONGO

  ------------------                                                Brazzaville, le 3 Mai 1917                                              

 

Le Conservateur Titres Foncière [17]

à monsieur le Chef du Service du Travaux Publics

                                       Brazzaville.

 

 

La Société civile "L'Aurore du Congo Cercle d'études sociale et philosophique représentée par monsieur DARRE, a déposé ce jour à la Conservation Foncière de Brazzaville un acte de vente sous signatures privés d'un terrain faisant partie de la propriété de la Compagnie Française du Bas Congo immatriculé sous le nom de "MATITI" titre n° 01 sis à la plaine Brazzaville.

Pour me permettre de transcrire la mutation d'établir le nouveau titre "Aurore du Congo", je vous serais reconnaissant de vouloir bien désigner un géomètre à l'effet de :

1° lever le plan de la parcelle de terrain vendue

2° porter sur le plan de la propriété "MATITI" morcellement intervenu

3° placer les bornes sur le terrain.

 

                                                                                      Signé de Saint Quentin [18]

3.3.  TITRE DE PROPRIETE

______________

TRIBUNAL                                                                                                   Premier Rôle

de BRAZZAVILLE                               REPUBLIQUE POPULAIRE DU CONGO

                                                                    TRAVAIL - DEMOCRATIE - PAIX

                                                ==========================================

                                                                 

                                                CONSERVATION DE LA PROPRIETE FONCIERE

                                                                                 __________

                                                                                      COPIE

                                                         

                                                                   DE TITRE DE PROPRIETE

                                                                      

                                                                         (Décret du 28 mars 1899)

                                                                                ______________

                                                                       

                                                                              Numéro du titre : 186

Volume 3 - Numéros 34 [19]

 

ENONCIATIONS CONSTITUTIVES DU TITRE DE PROPRIETE

 

Du vingt quatre Mai mil neuf cent dix sept.

En conséquence d'un acte passé sous signatures privées à Brazzaville le vingt trois Novembre mil neuf cent treize, enregistré et légalisé et déposé ce jour au Bureau de la Conservation Foncière de Brazzaville volume trois numéro trente quatre pour être annexé au dossier du titre de propriété numéro cent quatre vingt six, la Compagnie Française du Bas Congo a vendu à la Société civile "Aurore du Congo" dont le Siège social est à Brazzaville, un terrain d'une superficie de sept cent quatre vingt huit mètres carrés, dépendant de la propriété "Matiti", qui fait l'objet du titre numéro quatre vingt onze.

La propriété vendue est un rectangle de quarante mètres de longueur, sur dix neuf mètres soixante dix de largeur, quatre bornes en maçonnerie de triopies ont été placées et un fer cornière indiquant le point limite a été scellé, dans l'axe de chaque borne.

Pour le placement de ces bornes il a été pris la ligne déterminée par les fers cornières A et B de la propriété "Matiti", puis du point B, une perpendiculaire a été abaissée à cette ligne. Sur cette perpendiculaire et à cinquante mètres du fer cornière B, la borne g a été placée. A quarante mètres plus loin, soit à quatre vingt dix mètres du point B, est l'emplacement de la borne H. Des deux points G et H, des perpendiculaires ont été abaissées. A dix neuf mètres soixante dix sur chacune de ces perpendiculaires ont été placées les bornes I et J. La borne E qui devrait se trouver à l'angle Nord Est de la propriété Matiti n'existant pas a été remplacée par la borne J.

Ainsi qu'il résulte d'un procès-verbal de bornage dressé par Mr. Coutherez [20] géomètre, le vingt trois mai mil neuf cent dix sept ainsi que du plan annexé au présent titre.

La valeur vénale de la propriété Aurore du Congo est de vingt cinq mille francs.

En conséquence le présent titre de propriété dont une copie a été délivrée au Président de la Société civile "Aurore du Congo" a été établie conformément aux dispositions du décret du vingt huit mars mil huit cent quatre vingt dix neuf par le Conservateur de la Propriété Foncière soussigné, les jour mois et an que dessus.

 

P.C.C.C. le Conservateur de la Propriété Foncière

 

Volume 11 - Numéros 541

 

Du seize Juin 1978

Transfert à l'Etat

Par décret n° 76/333 du 9/9/76 conformément au décret n° 76/296 du 12 Août 1976 portant application de la loi 95/75 du 7 Août 1975

Est transféré à la République du Congo

La propriété bâtie "Aurore du Congo", située à BVILLE d'une superficie de 788 m², objet du présent titre foncier n° 186, ayant appartenu à la Sté civile "Aurore du Congo" à BVILLE.

 

Dont acte

P.C.C.C. le Conservateur de la Propriété Foncière.

_________________________________________________________

3.4.  DECRET DE TRANSFERT DE PROPRIETE

____________________________________________

REPUBLIQUE POPULAIRE DU CONGO

                  -------------------------

             Travail - Démocratie - Paix

                  -------------------------

        MINISTERE DES FINANCES

                  -------------------------

 DIRECTION GENERALE DES IMPOTS

                  -------------------------

 SERVICE DU DOMAINE ET DE L'ENRE-

                       GISTREMENT

                  -------------------------

 

 

                                                                       DECRET N° 76/333 du 9/9/76

                         Portant transfert à la République Populaire

du Congo des biens meubles et immeubles des

personnes ayant quitté le Congo depuis

cinq ans.

                                                                                          --------------------

 

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT,

-----------------------------

 

Vu la Constitution ;

Vu les décrets des 28 Mars 1898 [21] et 28 Juin 1939 sur le Domaine Public, d'utilité publique, le régime de la propriété foncière et les textes qui les ont modifiés ou complétés ;

Vu le décret n°55/580 du 20 Mais 1955 portant réorganisation foncière et domaniale ;

Vu le décret du 10 Juillet 1956 fixant les conditions d'application du présent ;

Vu la délibération n°75/58 du 19 Juin 1958 portant réorganisation du régime domanial ;

Vu le décret n°72/326 du 25 Septembre 1972 portant instauration des mesures de sauvegarde relative à la construction et aux lotissements dans la Ville de Brazzaville ;

Vu la Loi n°95/75 du 7 Août 1975 transférant à la République populaire du Congo les biens meubles et immeubles dont les propriétaires ont quitté le Congo depuis 5 ans.

Vu le décret n° 76/296 du 12 AOUT 1976 portant application de la Loi 85/75 du 78/75.

 

D E C R E T E

 

ARTICLE 1er : Sont transférées à la République Populaire du Congo, les propriétés dont la désignation suit, sises à Brazzaville [22].

 

 

 

PARCELLE N°

TITRE FONCIER

SECTION

NOM DU PROPRIETAIRE

10

413

D

Fille

9

83 ou 838

H

Société CIDAU

24

508

H

REGNAULT Maurice

63

1 305

H

Occupé par l'Etat

70

1 677

H

WEWIC

78

173

H

Mr. Jeannot Louis

114

33

H

Mr. BANCO Antoine

116 et 116 bis

17 et 93

H

Les héritiers SIMARRO

117 et 119

117

H

Les héritiers SIMARRO

162

71

H

Société Immobilière

134

391

H

Mr. Jeannot Louis

165 et 166

226 et 376

H

Mr. Mariode FIGUERIDO

175 et 175 bis

541

H

Société PAPATHEODORON

177

540

H

Mme Louise STEPHANIE Ju.

178

201

H

Société KITOKO

187

984

H

Mr. SIMARRO Victor

189

104

H

Mr. GARNIER Roland

190

149

H

Mr. JEANNOT Louis

6

220

I

Mme Louise Stéphanie Julienne

8 et 9

257

I

Mr. ASTIER de la VILLATE POTHIER

10

228

I

Les héritiers VIDEIRA

11

233

I

Mme RODRIGUES DE SILVA Joséphine

13 et 14

386

I

Mr. CARASLANIOS

18 ?

434

I

Mr. CALAFATAS

20

275

I

Mr. GONCALO Paul

21 et 22

272 et 255

I

Mr. VIDEIRA LOPES José

3

265

I

RUBBER & CIE

28 ?

428 ?

I

ETABLISSEMENTS MALGACHES

12 ?

1 160

J

Sté SOCONY VACCUN (H.C.)

29 & 30

1 158

J

Sté Civile "les Palmiers"

34

1 159

J

Sté SOCONY VACCUN (H.C.)

44

1 362

J

Sté du pétrole SOCONY (H.C.)

49

1 529

J

Mme Catherine TERROSSIPAEF

70 ?

1489 ?

J

Sté SHELL (H.C.)

74

1 103

J

Sté SOCONY VACCUN (H.C.)

79

842

J

Cie CLE DES COLONIES

61

1418 1564 1576

L

SYNDICAT/Propriété

65

 

L

Les héritiers TOURNIERD

66

1398 ?

L

Mme BRUNEAU Jacqueline

72 ?

1 343

L

Mr. BOURGOIN Pierre-Louis

67 ?

1083 ?

L

SEKOU SEMEGA

1

1330 ?

N

Sté A. des Entreprises CAMPENON

49

2 072

N

Mr. FLOIRA Jean

 

1155 ?

N

COMITURI

65

865 ou 065 ?

N

Nouvelle Sté France-Congo (H.C.)

7

369

O

Sté Immobilière Agricole du Congo-Belge

38

1 076

O

Mr. CREMONA Paul

93

883

O

Sté BRUNGE (A.C.I.)

112

1 268

O

Sté SOCONY (H.C.)

15

80

Q

José FRANCISCO Luiz

87

943

Q

Elisio Alphonse

36

186

Q

Aurore du Congo (F.T.A.)

96

1 354

Q

Q

C.G.T. (A.T.C.)

Immeuble VERVEX et SUPER GROS (CFHBC)

15 ou 05 ou 5

1 391

R

DELLA Roma

90

2 676

R

Compte Joseph

80

1 166

R

Mme NORMILLE née EMPAIN Joséphine

26

1 175

R

Sté Civile immobilière des SIMCO

22

1 100

R

Sté Comptoirs Africains

10

1 274

R

SAFGIA

6

1 045

R

Mme LOPES MARIDO

28 ?

79

R

Sté SEDEC (FESTRACOM)

30 ?

1 227

S

Mr. ELENS Louis

38

1 225

S

Mr COTOA

26

1 445

S

Mr COTOA

3

1 053

T

Sté Anonyme BEACH

8 ?

 

T

Mr. GORDE Elie (CS)

18 ?

1 508

T

TEFRACO (Usine des Cahiers)

25

954

T

Ecole du 31 Juillet MAERE Joseph

1

336

T

Luiz FRANCISCO

Telles que lesdites propriétés sont délimitées et figurées au plan annexé au titre foncier.

ARTICLE 2. - Les propriétés ainsi transférées accrossent au domaine privé de l'Etat franches et quittes de toutes charges.

 

ARTICLE 3. - Le transfert ainsi prononcé n'emporte pas extinction des impôts fonciers antérieurement exigibles y afférents, lesquels seront recouvrés par la Direction des Impôts au vu d'une ampliation du présent décret.

 

ARTICLE 4. - Au vu d'une ampliation du présent décret, le conservateur de la propriété foncière de Brazzaville procédera à son inscription aux titres fonciers correspondants.

 

Article 5. - Le présent décret sera enregistré et publié au Journal Officiel de la République Populaire du Congo.

Fait à Brazzaville, le 9 septembre 1976

Signature

Commandant Louis SYLVAIN-GOMA

Par le premier Ministre :

Le Ministre des Finances

Signature

A.  P O A T Y. -

______________________________________________________

 

 

3.5.  LETTRE DU GOLAC

______________________________

GRAND ORIENT ET LOGE ASSOCIES DU CONGO

********************

LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE

 

BRAZZAVILLE LE 03/06/91

 

A son EXCELLENCE Monseigneur Ernest KOMBO

Président du Praesidium de la Conférence Nationale Souveraine

- BRAZZAVILLE -

 

Excellence,

 

Nous avons le très respectueux honneur de porter à votre connaissance que par décret numéro 76/333 du 9/9/75, il a été porté transfert à la République populaire du CONGO, de l'immeuble appartenant à la Société civile "Cercle d'Etudes Sociales et Philosophiques AURORE DU CONGO" dont les statuts datés du 23 novembre 1913 ont été enregistrés le 6 avril 1914 sous le numéro 562.

L'expropriation ne portant que sur les personnes morales de droit privé dont le siège social est situé hors du CONGO (art. 1 a 1b du décret 76/296 du 12/08/76), ne devait en aucun cas concerner l'Aurore du CONGO dont le siège social est situé à Brazzaville.

Eu égard à ce qui précède, nous requérons qu'il plaise à la Conférence Nationale Souveraine, de bien vouloir prendre un acte restituant ledit immeuble sis à la parcelle numéro 36 à Brazzaville (titre foncier 186 du 24 mai 1917) aux GRANDS ORIENT ET LOGE ASSOCIES DU CONGO (GOLAC), successeurs et dignes continuateurs de la Société Civile, Cercle d'Etudes Sociales et Philosophiques AURORE DU CONGO, loge du GRAND ORIENT DE FRANCE.

Nous nous permettons de joindre à la présente la copie d'un courrier qui nous est adressé par le Grand Maître du GRAND ORIENT DE FRANCE attestant notre qualité de Continuateur de l'Association AURORE DU CONGO.

Comptant sur votre bienveillante attention et sur l'esprit d'équité avec lequel vous assumez la direction de la Conférence Nationale Souveraine, nous vous prions d'agréer, Excellence, notre très déférente considération.

 

Les Membres du Bureau de l'Association

 

Le Président M.AAA [23]

Signature

 

Le Vice-Président G. BBB

Signature

 

P.J. : a) Copie des titres de propriété

b) Copie du courrier du Grand Orient de France

c) Copie de notre récépissé d'enregistrement, par le Ministère de l'Intérieur, du dépôt d'une demande d'autorisation d'Association au titre de la loi 1901.

_______________________________________________

 

3.6.  NOUVELLES TRIBULATIONS

Je ne dispose d'aucun document sur la période allant du rapport du V.°. M.°. Gamache rédigé fin 1938 (année qui a vu le F.°. Reste, Gouverneur général, donné 9.000 F de subvention pour équiper le T.°. d'eau, électricité et sanitaires), à 1986 ; des recherches complémentaires restent à faire dans les archives du GODF et dans celles des FF.°. congolais et français ayant vécu cette période.

En 1966 (lettre à Cadet du 13/12), en raison des événements, la R.°. L.°. Aurore du Congo se met en sommeil. Probablement à la suite de la venue au pouvoir du Commandant Marien NGOUABI et de l'établissement d'un régime de type marxiste-léniniste au Congo.

Cette mise en sommeil a bien pu être décidée "à titre préventif" - ce point restant à établir - dans la mesure où il ne m'a pas été possible lors de mon séjour de 1986 à 1991, de savoir si oui ou non, le Parti Congolais du Travail avait transcrit dans ses propres textes, les conditions "Zinoniev" adoptée au Congrès bolchevique de 1924, et rendant incompatible pour tout communiste convaincu, l'appartenance simultanée à la Franc-maçonnerie, ou encore à une Ligue des Droits de l'Homme. Aucun texte d'interdiction n'a cependant été notifié.

Toujours est-il que dès la reprise informelle des travaux maç.°. en 1987 , les FF.°. de Brazzaville ont repris l'habitude de dérouler le tapis de L.°. ici et là, au gré de la disponibilité des uns et des autres pour ce faire. Ces tribulations durèrent jusqu'en 1992 (?), date à laquelle le FF.°. décidèrent de louer un modeste appartement qu'ils aménagèrent comme il se doit.

Entre-temps, ils eurent le plaisir de travailler chez différents FF.°..

Puis, en 1988 (?), la S.°. ZZZ leur proposa sa villa en attente de locataire, sise au-delà des Rapides du Djoué. Et, enfin, depuis 1988 ou 1989 (?) et jusqu'en 1992 (?), ce fut le retour à une vieille tradition, le F.°. DDD (?), le soir tenancier d'une taverne, a vu sa proposition de la transformer en T.°. chaque fois que nécessaire, adoptée à la satisfaction de tous.

 

4           LE RALLUMAGE DES FEUX

L'histoire de ce "ré-allumage" est bien entendu à compléter, et certainement parfois à corriger ; je suis arrivé au Congo au moment où des FF.°. membres ou originaires du GODF et de la GLF en discutaient. Certains éléments m'échappent donc, sans compter que je n'ai pas en tête ou dans les documents à ma disposition toutes les dates précises des divers événements rapidement résumés ci-après.

4.1.  L'ETINCELLE

Quelques FF.°. se sont retrouvés ou identifiés depuis 1981, date de l'arrivée du F.°. AAA au Congo. Ce dernier, ami intime et filleul maç.°. du F.°. Paul GOURDOT, Sérénissime Grand Maître notamment en 1984, s'est vu confier la mission de voir dans quelles conditions la F.°. M.°. pourrait fonctionner de nouveau au Congo, puis, avec l'appui du GODF, se constituer en Obédience nationale.

Toujours est-il que, à mon arrivée en 1986, ni la visite le 8/2/1984 du Grand Maître du GODF, ni les efforts des FF.°. congolais pour obtenir des autorités un accord au moins verbal [24], n'avaient abouti. Et même si des triangles étaient régulièrement réunis, le débat n'était pas tranché sur la meilleure manière de procéder pour obtenir une "couverture" officielle.

Dans un premier temps (1986), le F.°. AAA étant membre de la R.°. L.°. Union et Audace du GODF à l'O.°. de Villeneuve-Saint-Georges, il fut décidé de "soucher" quelques autres FF.°. à ce R.°. AT.°. et de fonctionner en L.°. "par délégation" de celui-ci.

Ce qui fut fait, et permis de donner la Lumière à quelques nouveaux membres.

Mais la question d'une "reconnaissance" [25] officielle n'avançait pas d'un pouce. Et c'est sur l'insistance du F.°. HHH qu'il fut décidé, tout en continuant à chercher parallèlement un accord officieux, par relations, de suivre les procédures administratives classiques en déposant au ministère de l'Intérieur, contre récépissé, les Statuts d'une nouvelle association congolaise, étant entendu que, sans réponse après un délai de deux mois, nous pourrions prendre l'initiative de commencer à fonctionner dans la discrétion certes, mais cependant au grand jour, la balle étant dans le camp de l'Administration.

Elle devenait pourtant d'autant plus pressante, qu'une nouvelle visite du dernier Grand-Maître élu du GODF, Roger LERAY, s'annonçait, assortie d'une rencontre officielle avec Son excellence le Président de la République.

 

C'est ainsi que fut créée l'Association fraternelle "Union et Concorde". Elle doit son nom à sa L.°.-mère "Union et Audace". Nous avions en effet provisoirement décidé d'établir une filiation par les noms entre la L.°. qui nous hébergeait, et celles que nous entendions créer, étant entendu que - conformément aux règles en vigueur -, trois LL.°. étaient nécessaires pour prétendre constituer une Obédience. "Audace" semblant quelque peu "audacieux" dans la perspective de dépôt de nos Statuts et dans l'ambiance politique du moment, c'est "Union" qui devint le lien, "et Concorde" annonçait déjà tout un programme.

Quant à la visite du Grand-Maître, ce fut encore tout une histoire !

4.2.  LA VISITE DU GRAND MAITRE

Le Grand-Maître [26] était dans l'avion, que nous apprenions le décès du père du Chef de l'Etat, et l'annulation de la rencontre programmée. Désolation. Consternation. Lors des entretiens que nous avons eu avec le G-M à son hôtel (Le Méridien) en vue de déterminer une ligne de conduite, trois thèses s'affrontèrent :

w      la plus partagée était celle de l'abandon de toute perspective d'entretien au plus haut niveau en raison d'un contexte psychologique évidemment peu favorable ;

w      la seconde quant au nombre de ses supporters était celle du silence et de l'indécision : faire quelque chose ? ne rien faire ? aucune idée forte ;

w      la plus minoritaire était de nouveau plaidée par le F.°. HHH. Il lui semblait invraisemblable que le G-M ne fasse pas tout ce qui était possible pour se rendre aux funérailles prévues deux jours plus tard, au village du Chef de l'Etat, loin au Nord de Brazzaville, vers OYO. Il donnait deux arguments pour justifier cette thèse : le Chef de l'Etat, sachant que le G-M savait sa douleur et qu'il n'avait - et pour cause [27]- pas d'autre programme pour les jours à venir, comprendrait mal que le représentant de la plus importante Obédience maç.°. française, dans ces conditions, ne fasse pas le geste de lui témoigner l'affection des FF.°.MM.°. tant Français que Congolais ; il ajoutait que, selon toute vraisemblance - et la suite lui a donné raison -, un moment privilégié, probablement bref [il fut en fait très long, main dans la main lors de la veillée funèbre], serait certainement trouvé par le Président de la République pour quelques premiers échanges avec le G-M.

Les FF.°. se séparèrent sans prendre de décision formelle. La première thèse l'emportait cependant. C'est alors que le F.°. HHH a décidé de développer de nouveau la thèse du déplacement, en aparté. Le G-M lui fit savoir qu'il n'y voyait aucune objection, mais que c'était principalement aux FF.°. congolais d'en décider.

Un repas organisé le soir même dans une gargote située au-delà des Rapides, sous l'OMS, permit de relancer le débat. Le cercle des participants était plus grand que celui de la rencontre à l'hôtel. Las, la première thèse l'emportait encore plus largement. C'est alors que le F.°. HHH ayant remarqué l'arrivée du Directeur du Protocole de la Présidence à une table voisine, proposa que la question lui fût posée de savoir comment pourrait réagir le Chef de l'Etat à un tel déplacement inopiné. La suggestion, heureusement soutenue par le F.°. GGG, fut adoptée et une délégation de deux FF.°. allèrent s'entretenir avec le Directeur du Protocole.

... Victoire... ils revinrent avec l'avis qu'une telle visite serait à coup sûr fort appréciée. Dès lors les dés étaient jetés. Il ne restait plus qu'à contacter l'Ambassade de France pour lui demander ses bons offices en matière de "protocole" et de moyens matériels. Le G-M s'est effectivement rendu par la route aux funérailles dès le lendemain, avec une voiture obligeamment mise à sa disposition par notre Ambassadeur au Congo. Et un entretien eut bien lieu avec le Chef de l'Etat, pendant ce court séjour à OYO.

Qu'en est-il ressorti ? Rien de majeur si j'en crois ma mémoire et le compte-rendu fait ensuite par le G-M. Pourtant, je me demande si ce n'est pas grâce à ce contact qu'ultérieurement, nous avons pu fonctionner "à la face du soleil, oeil de lumière" comme disent les Celtes, sans soucis particuliers [28], même si, et jusqu'à mon départ en 1991, nous avons continué d'attendre la publication au J. O. de notre déclaration associative. Un récépissé aurait été délivré sous le numéro 310/91 le 11/9/91, après nouveau dépôt et nouvelle liste des membres du bureau.

4.3.  LES TEXTES FONDATEURS

On trouvera ci-après, les Statuts du GOLAC, datés du 7 avril 1987, déposés le 17/12/1987 au ministère de l'Administration territoriale, suivis du Règlement intérieur, non daté.

4.3.  1.  STATUTS DU GOLAC

 

ASSOCIATION FRATERNELLE "UNION ET CONCORDE"

 

Entre les personnes ci-après,

1. CCC

2. BBB

3. DDD

4. AAA

5. EEE

6. FFF

7. GGG

8. HHH

9. III

10. JJJ

11. KKK

12. LLL

13. MMM

14. NNN

15. OOO

16. PPP

17. QQQ

toutes demeurant à BRAZZAVILLE,

il a été convenu de former une association fraternelle dont les statuts ont été élaborés comme suit :

TITRE I

But et Composition de l'association

 

Article 1.

Il est formé entre les précédents, et toute autre personne adhérent aux présents statuts et à son éventuel règlement intérieur, une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et les lois subséquentes sous le nom de Association Fraternelle "GRAND ORIENT ET LOGES ASSOCIES DU CONGO" qui se subdivise en sections, la première étant intitulée "UNION ET CONCORDE". Le Siège Social de l'Association est fixé à BRAZZAVILLE B.P. 13.181 ; il pourra être transféré par décision du Bureau.

Sa durée est illimitée.

 

Article 2.

Cette association philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet l'étude de la morale et la pratique de la solidarité entre ses membres ; elle travaille au perfectionnement de l'humanité.

 

Article 3.

L'Association comprend :

a) des membres fondateurs,

b) des membres actifs.

 

Article 4.

Sont membres fondateurs de droit ceux qui ont pris part à l'élaboration des présentes statuts.

Sont membres actifs les personnes réunissant les conditions suivantes :

1 - Etre libre et de bonnes moeurs ;

2 - Etre lié d'amitié avec plusieurs membres de l'Association ;

3 - Etre à jour de la cotisation ;

4 - Leur adhésion doit être décidée individuellement par le Bureau de l'Association qui statue souverainement sans avoir à faire connaître les motifs de sa décision ;

Les cotisations des différents membres sont fixées annuellement par décision de l'Assemblée Générale.

Le Bureau statue également souverainement quant à la radiation d'un membre pour non-paiement de ses cotisations ou faute grave contre l'honneur ou les intérêts légitimes de l'Association.   

 

TITRE II

ADMINISTRATION - BUREAU

 

Article 5.

L'Association est administrée par un Bureau siégeant à BRAZZAVILLE, composé de :

w      un Président

w      un Secrétaire

w      un Trésorier

w      deux Assesseurs

auxquels peuvent être adjoints, selon le nombre des adhérents et l'activité de l'association, un vice-président, un secrétaire-adjoint et un trésorier adjoint.

 

Article 6.

Les membres du Bureau sont élus pour un an au scrutin secret à la majorité simple des membres présents ayant les qualités requises pour être électeurs.

Ils sont rééligibles à l'expiration de leur mandat qui n'est cependant renouvelable que deux années consécutives pour les mêmes fonctions.

Les candidatures doivent être déclarées au Président du Bureau en exercice.

La date de l'élection est fixée par le Bureau.

L'élection du Bureau a lieu au cours de l'Assemblée Générale annuelle (voir titre III).

Le premier bureau est composé des membres fondateurs désignés ci-dessous :

 

Président : AAA

Vice-Président : GGG

Secrétaire : HHH

Secrétaire-adjoint : EEE

Trésorier : QQQ

Trésorier-adjoint : DDD

Assesseurs : CCC, NNN.

 

Il assurera la gestion de l'association jusqu'à la première réunion de l'Assemblée Générale qui aura lieu sur convocation du Président dans un délai maximum d'un an après la date d'entrée en vigueur des présents statuts.

 

Article 7.

Le Bureau tient, sur convocation de son Président, au moins une réunion par mois et aussi souvent que l'administration de l'association l'exige.

 

Article 8.

Le Bureau publiera s'il le juge utile un règlement intérieur de l'association qui déterminera les conditions de détails nécessaires à l'exécution des statuts et à la bonne marche de l'association.    

 

Article 9.

Le Bureau arête les décisions relatives à l'administration de l'Association et à l'emploi des fonds sociaux prévus par l'Assemblée Générale.

Il se prononce comme il est dit plus haut sur les admissions et également les suspensions, les démissions et sur toutes les questions d'ordre général.

Il établit l'ordre du jour de l'Assemblée Générale et y fait figurer toutes les propositions soumises à son examen.

 

Article 10.

Toute décision prise par le Bureau, dans les limites de l'article 9, est exécutoire pour les membres de l'Association à la condition qu'elle ne porte pas atteinte au libre arbitre des sociétaires et qu'elle soit conforme aux buts poursuivis par l'Association.

 

Article 11.

En cas de conflit, le différend est porté devant l'Assemblée Générale extraordinaire qui se prononce à la majorité absolue, par vote secret.

 

 

Article 12.

Le procès-verbal des réunions est immédiatement rédigé par le secrétaire, signé par celui-ci et par le Président ; les décisions essentielles sont portées par écrit à la connaissance des adhérents à la diligence du secrétaire.

 

Article 13.

Le Président de l'association est chargé de faire exécuter les décisions du Bureau.

Il fait toutes les démarches nécessaires à la prospérité et à l'intérêt général de l'association conformément aux décisions prises par l'Assemblée Générale et par le Bureau.

Il représente l'Association dans tous les actes de la vie civile.

Les dépenses sont ordonnancées par le Président après avis du Bureau.

Il rend compte au Bureau des mesures et décisions urgentes relatives à l'administration de l'association.

 

Article 14.

Le trésorier est chargé sous l'autorité du Bureau, de l'encaissement et du placement des fonds de l'association ainsi que du paiement des dépenses.

Il signe les quittances de cotisations, les chèques sur les comptes courants de l'association, il acquitte toutes les valeurs à encaisser pour le compte de l'association et donne bonne et valable quittance des sommes reçues, ainsi que toutes les décharges qui pourraient être demandées.

 

TITRE III

ASSEMBLE GENERALE

 

Article 15.

L'Assemblée Générale se compose de tous les membres actifs agréés par le Bureau et présents. Elle se réunit une fois par an et extraordinairement toutes les fois que le demandent, soit le Bureau, le Président ou un quart au moins des membres actifs.

Les réunions ont lieu à BRAZZAVILLE au siège de l'association et, en cas d'empêchement, en tout autre lieu fixé par le Bureau et porté à la connaissance des membres par bulletin de convocation.

L'Assemblée Générale approuve les comptes de l'année écoulée qui lui sont présentés par le Trésorier. Elle délibère sur les questions à l'ordre du jour, et statue sur toutes les propositions qui lui sont soumises.

Les décisions sont prises à la majorité absolue des membres présents et sont constatées par des procès-verbaux signés par le Président et par le Secrétaire. (La voix du Président demeure prépondérante).

 

Article 16.

Les ressources de l'association proviennent :

- 1. des cotisations de ses membres ;

- 2. des subventions acceptées par le Bureau.

 

Article 17.

La cotisation payée par un membre reste acquise à l'association.

 

Article 18.

Peuvent être considérés comme démissionnaires et rayés des contrôles par le Bureau, les sociétaires en retard de leur cotisation pendant une année. S'ils justifient d'une excuse valable, admise par l'Assemblée Générale, cette décision pourra être rapportée par ladite Assemblée.

 

Article 19.

Le capital social est constitué par l'excédent des recettes sur les dépenses de chaque année. Il est placé au mieux des intérêts de l'association, dans une banque ou sur un compte courant postal.

 

TITRE IV

SUSPENSION - RADIATION - EXCLUSION

 

Article 20.

Les membres qui refusent de payer leur cotisation sont suspendus d'office, après avis par lettre recommandée.

La suspension est également prononcée par le Bureau sur la proposition du Président pour motifs graves (tout acte contraire à la dignité, aux bonnes moeurs et à l'honneur, toute condamnation définitive par les tribunaux de droit commun pour acte entachant l'honneur, la moralité, et la considération), l'intéressé ayant été au préalable invité par lettre recommandée à fournir ses explications.

L'exclusion est prononcée par l'Assemblée Générale au scrutin secret, l'intéressé ayant au préalable été entendu ou invité par lettre recommandée à fournir ses explications.

 

TITRE V

MODIFICATIONS STATUTAIRES - DISSOLUTION

 

Article 21.

Les statuts ne peuvent être modifiés qu'en Assemblée Générale sur la proposition du Bureau ou du quart au moins des membres et par vote à la majorité des 3/4 des membres présents.

 

Article 22.

La dissolution de l'association ne pourra être prononcée qu'en Assemblée Générale et par les 3/4 au moins des membres présents.

 

Article 23.

En cas de dissolution, le capital social est versé à une oeuvre sociale sur désignation de l'Assemblée Générale en même temps qu'elle se prononce pour la dissolution.

 

TITRE VI

PUBLICITE

 

Article 24.

En vue d'assurer la publicité et notamment la déclaration d'existence de l'association, tous pouvoirs sont donnés aux membres du Bureau qui pourront agir séparément sur mandat.

 

Fait à BRAZZAVILLE, l'an mil neuf cent quatre-vingt sept

 

Les Membres Fondateurs

__________________________________________________________

 

On relèvera que ce texte ne limite nullement l'adhésion à un sexe ou un autre. L'idée qui a finit par prévaloir chez les membres fondateurs était que l'Obédience devait réunir des LL.°. exerçant quant à cette question et à celle des rites pratiqués, leur total libre arbitre.

 

4.3.  2.  REGLEMENT INTERIEUR

 

REGLEMENT INTERIEUR DE L'ASSOCIATION FRATERNELLE

"UNION ET CONCORDE"

----------------------------------

CHAPITRE I - LES REUNIONS DANS L'ANNEE

 

Article 1.

L'année est considérée comme commençant le premier octobre et se terminant le 30 juin :

w      pendant l'année se tiennent des réunions les deuxièmes et quatrièmes samedis du mois ;

w      des réunions exceptionnelles peuvent être programmées si des nécessités l'imposent (oeuvre urgente de bienfaisance, départ de l'un des membres de l'association...) ;

w      deux banquets réunissent l'ensemble des participants (une fois par an entre membres et une fois par an entre membres accompagnés de leurs épouses [29]).

 

Article 2.

Les réunions ont lieu de 16 h à 20 h. Si l'importance des travaux l'exige, les réunions pourront éventuellement se prolonger jusqu'à 22 h.

 

CHAPITRE II - LES TRAVAUX

 

Article 3.

Les travaux au cours de l'année seront essentiellement philosophiques et instructions et porteront sur :

w      l'examen des questions qui se seront globalement posées à l'association ;

w      la discussion sur des thèmes, soulevés par des membres, à titre individuel.

La discussion ouverte sur les travaux confiés par la collectivité à l'un de ses membres ne saurait excéder vingt minutes.

 

Article 4.

L'admission de nouveaux membres et l'appréciation du niveau philosophique des participants feront l'objet de travaux plus approfondis au cours de réunions organisées spécialement à cet effet.

 

Article 5.

Des causeries visant à améliorer l'instruction philosophique des nouveaux membres pourront être organisées par des anciens ayant des connaissances spécifiques sur les sujets traités.

 

CHAPITRE III - LES ADMISSIONS

Article 6.

Les réunions d'admission devront conserver une grande solennité ; les membres présents devront porter des costumes sombres et cravates assorties.

Une réunion préparatoire à la réunion d'admission peut éventuellement être programmée.

 

Article 7.

Les parrains des nouveaux membres se portent garants de leur moralité et s'engagent à les suivre dans leur évolution philosophique.

Ils s'engagent en outre à s'enquérir des raisons d'éventuelles absences, ainsi que des motifs d'éventuels mécontentements.

 

Article 8.

En aucun cas il ne pourra être admis plus de cinq nouveaux membres conjointement.

 

CHAPITRE IV - LES ENQUETES PREALABLES

 

Article 9.

Les enquêteurs désignés par le président doivent remettre leur travail sous quinzaine.

Les enquêtes seront effectuées en respectant les rubriques mentionnées, ceci afin d'éviter les répétitions.

Les enquêteurs devront s'efforcer de conserver l'anonymat envers le postulant et éviter de le recevoir sur leur lieu de travail.

 

Article 10.

Les parrains avant de se porter garants d'une candidature, devront s'assurer qu'en dehors des qualités nécessaires d'HONNETETE, de CORRECTION, de PROBITE, le candidat possède bien les facultés pour :

w      être susceptible de participer activement à nos travaux philosophiques ;

w      être capable de retirer personnellement un bénéfice moral desdits travaux.

 

Article 11.

Pour l'admission des nouveaux membres seuls disposent du droit de vote les membres de l'association y ayant plus de trois ans [30], à la condition d'avoir assisté à la lecture des enquêtes.

 

CHAPITRE V - LA DISCIPLINE DES REUNIONS

 

Article 12.

Pendant les réunions, les membres doivent observer le plus grand silence et avoir constamment présent à l'esprit que le fait d'engager des discussions particulières pendant qu'un membre a la parole constitue un manque de correction et d'amitié ; tout membre troublant les travaux sera rappelé à l'ordre.

Toutes discussions ou allusions personnelles ainsi que toutes interruptions sont rigoureusement interdites ; elles peuvent motiver une observation de la part du président et suivant la gravité du fait conduire à une exclusion.

 

Article 13.

Chaque membre doit demander la parole et ne devra pas prendre celle-ci plus de trois fois sur le même sujet.

Dans le but d'économiser le temps des réunions, il est recommandé à chaque membre de n'intervenir qu'à bon escient après avoir réfléchi à son intervention et sur sa formulation qui devra être aussi claire et aussi concise que possible.

 

Article 14.

Toute discussion politique est rigoureusement interdite.

 

Article 15.

La présence de tous les membres est obligatoire sauf cas de force majeure.

Cette présence est constatée sur un registre où chaque membre signe en regard de son nom.

 

Article 16.

En cas d'empêchement réellement motivé, le membre absent devra s'excuser par courrier auprès du président de séance et joindre son obole pour participer aux oeuvres de bienfaisance de l'association.

Un rappel écrit sera fait à tout membre absent depuis au moins trois réunions.

 

Article 17.

Les membres du bureau doivent donner l'exemple d'une assiduité parfaite.

Les absences non motivées des membres du bureau feront l'objet d'une stricte application des statuts, en ce qui concerne l'exclusion, dès qu'elles atteindront le nombre de trois.

 

Article 18.

Il pourra être formé des commissions dites "d'étude" pour examiner des questions soumises à l'association.

Chaque commission travaillera en groupe et il sera désigné un rapporteur chargé d'effectuer une synthèse des travaux.

Si un membre ne peut assister aux travaux de sa commission, il devra remettre au rapporteur ses réflexions rédigées sur la question thème.

La participation de chacun sera appréciée.

 

Article 19.

Pour chaque question soumise à l'association, il sera obligatoirement prévu au cours de l'année au moins une réunion de discussion et une réunion définitive.

 

Article 20.

Lors de la lecture définitive des conclusions sur la question étudiée, le rapporteur annoncera le nom de tous les membres ayant participé à l'élaboration du travail.

 

CHAPITRE VI - LES INTERVENTIONS

 

Article 21.

Dès qu'un membre apprend la maladie ou les difficultés d'un autre membre de l'association, il en prévient le président qui compose une délégation pour visiter ce membre et s'enquérir de ses problèmes.

La délégation rend compte de l'accomplissement de sa mission et des mesures prises.

 

Article 22.

Dès que le décès d'un membre ou d'une personne de sa famille parvient à la connaissance d'un autre membre de l'association, celui-ci doit ne informer le président qui désigne une délégation pour assister aux obsèques. Si cela est possible tous les membres de l'association se doivent d'assister à cette cérémonie sauf éloignement ou empêchement pour motifs légitimes.

La délégation rend compte de l'accomplissement de sa mission et des mesures prises.

 

CHAPITRE VII - DISPOSITIONS FINALES

 

Article 23.

Le présent règlement intérieur ne peut être modifié que par une assemblée générale ordinaire statuant à la majorité simple des membres présents ou représentés.

______________________________

4.4.  LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE

Elle se fera petit à petit, entre 1987 et 1990.

 

Le 11 juin 1987, le G-M du GODF, Roger LERAY, répond à un courrier du Président de l'Association en lui disant notamment ceci :

"J'ai bien reçu ton courrier du 7 courant.... et, d'autre part, je te manifeste toute la satisfaction que j'ai de savoir la Maç.°. vivre sous une forme essentielle, celle d'une L.°. au Congo.

Aussi longtemps que les décisions politiques n'auront pas été prises, vous devez pouvoir continuer de travailler et c'est dans cette perspective, n'en doute pas, Cher AAA, que le Grand Orient de France sera toujours à vos côtés pour vous apporter, le cas échéant, l'aide dont vous pourriez avoir besoin..."

 

Le 16 novembre 1987, une lettre co-signée du Président, du Vice-président et du Secrétaire est adressée au Président du CLIPSAS pour lui "communiquer ci-joint les statuts de notre association fraternelle Union et Concorde visant à faire revivre la maçonnerie au Congo" et précisant que "Les FF.°. travaillant dans nos ateliers sont originaires du G.°.O.°.D.°.F.°. ou de la G.°.L.°.F.°. et sont attachés aux valeurs de la maçonnerie libérale" et ajoutant que, de ce fait, nous souhaitons adhérer au CLIPSAS et être reconnus en qualité d'obédience maçonnique libérale au Congo...".

 

Le même jour pour la première et le 27 novembre pour la seconde, deux autres lettres sont adressées au Président du Conseil de l'Ordre du GODF et à celui de la GLMF, sollicitant leur appui auprès du CLIPSAS et rappelant que "Cette démarche s'inscrit dans la suite de la visite des S.°. G.°. M.°. Paul GOURDOT et Roger LERAY au Congo en vue de réallumer les feux des LL.°. Congolaises".

 

Enfin, le 16 novembre toujours, une lettre particulière est envoyée à Paul GOURDOT en raison de sa qualité de T.°.Ill.°.F.°. du GODF et de membre de la L.°. de rattachement à Villeneuve-Saint-Georges, lui joignant copie du courrier au CLIPSAS et au GODF te lui expliquant que "Nous avions pensé appeler la première loge au Congo "Union et Audace" [31], c'est d'ailleurs sous ce nom qu'elle fonctionne actuellement, mais Audace pouvant être interprété tendancieusement nous avons préféré lors du dépôt de nos statuts le remplacer par Concorde devenant ainsi "Union et Concorde".

 

C'est sous ce nom que l'Association a définitivement fonctionné à partir de 1988, année au cours de laquelle, les Statuts ont été modifiés le 4 novembre 1988 pour en changer l'adresse postale, et mettre en place un nouveau bureau composé comme suit :

 

Président : AAA

Vice-président : CCC

Secrétaire : III

Secrétaire-adjoint : HHH

Trésorier : DDD

Trésorier-adjoint : FFF

Assesseurs : MMM et NNN.

L'Assemblée Générale du 12 novembre 1990 a reconduit le même bureau.

 

Auparavant, le 15 juin 1989, un Conseil de l'Ordre restreint était constitué avec AAA pour G.°.M.°., GGG pour G.°.S.°. et NNN pour G.°.O.°..

 

Les deux premières LL.°. créées l'une en 1987 "Union et Concorde" et l'autre en 1988 "Union Parfaite", ont fonctionné avec les bureaux suivants à compter des élections du 19 juin 1989 :

 

 

 

FONCTIONS

Union et Concorde

Tire Français

Union Parfaite

REAA

V.°.M.°.

GGG

NNN

1° S.°.

HHH

III

2° S.°.

OOO

OOO

O.°.

CCC

HHH

S.°.

NNN

GGG

G.°.E.°.

PPP

MMM

M.°. C.°.

III

PPP

H.°.

DDD

DDD

T.°.

BBB

BBB

M.°.B.°.

FFF

FFF

C.°.

AAA

AAA

 

L'adhésion au CLIPSAS fut définitive en 1988 (?).

 

Celle au REFRAM date de 1989 (?).

 

4.5.  LA "COMPLETUDE"

4.5.  1.  NOUVELLES LL.°.

En 1990, la troisième L.°. fut crée sous le nom de  "Liane-Egalité". Cette L.°. mixte fonctionnant au REAA a pu voir le jour grâce au bon fonctionnement d'un triangle de la GLFF et à la participation de certaines de ses SS.°. MM.°. et CC.°. à la fondation de la L.°., ainsi qu'à la participation de FF.°. et SS.°. du DH.

 

Puis, ce fut le tour d'une nouvelle L.°. à l'Or.°. de Pointe-Noire, en avril 1991 sous le titre distinctif suivant : "Liberté - Egalité - Fraternité".

4.5.  2.  GRAND COLLEGE

Il ne restait plus qu'à mettre en place un G.°.C.°.D.°.R.°.. Ce fut le rôle d'une mission du GCDR français en mars 1990, dirigée par le T.°.P.°.S.°.G.°.C.°. Jean MOURGUES [32]. Pour la circonstance et dans l'intérêt de la maç.°. en général et du GOLAC en particulier, neuf FF.°. furent initiés aux grades les plus élevés du REAA [33]. Les cérémonies maç.°. eurent lieu chez le F.°. HHH. Les cérémonies profanes les ont conduits ensuite, avec tous les FF.°. et toutes les SS.°. disponibles, chez les FF.°. AAA, ALL, HHH, PPP, GGG puis sur les bords du "majestueux fleuve" Congo, chez le F.°. RRR.

 

Ce dernier, membre régulier d'une L.°. en France, nous avait en effet rejoint quelques mois plus tôt. Serait-ce à la suite de propositions faites en L.°. dès 1987 par notre F.°. BBB ? Je l'ignore. Je ne résiste cependant pas à l'envie de citer la réflexion qu'il déposa un jour dans le sac aux propositions :

"V.°. M.°. et v.°. m.°. F.°. en v.°. et qua.°.,

La cérémonie qui occupe notre temps ce jour est l'aboutissement d'un long processus (plus de 25 ans) entamé parallèlement par des frangins habitants hors du Congo et par des frangins résidant sur le territoire national. C'est un travail audacieux et plein d'amour, dans l'optique même maç.°.. Il y a lieu, en passant, de louer une telle audace.

Certains promoteurs de l'idée qui nous réunit ici, sont représentés. D'autres, qualifiés tout à l'heure de domiciliés sur le territoire national, aussi méritant que les premiers, sont absents. Il serait hautement fraternel de convier ces derniers à l'une de nos prochaines tenues. Si une telle proposition était agréée, alors je me mettrais en rapport avec le V.°. pour une telle invitation..."

 

Les FF.°. Georges ODO et Serge BERNHEIM, du S.°.C.°., complétaient la délégation dirigée par le S.°.G.°.C.°.. Le programme de visite et de travail de la délégation est résumé ci-après.

 

w      Mardi 27 février 1990

          arrivée à 18h50 à l'aéroport de Maya-Maya ;

          réception par tous les FF.°. disponibles ; ceux qui sont titulaires de badges d'accès sur le terrain, au pied de l'avion ;

          Transfert à l'hôtel ;

          Repas chez le G.°.M.°. AAA (Délégation et 2 VV.°.MM.°.).

w      Mercredi 28 février

          Matin : visite de Brazzaville sous la conduite du F.°. GGG ;

          Midi : repas chez le F.°. ALL - Délégation et Collège des Officiers ;

          Après-midi : élévations et cérémonie d'installation ;

          Soir : repas chez le F.°. HHH - Tous FF.°. et SS.°..

w       Jeudi 1er mars

          Matin : visite de Brazzaville sous la conduite du F.°. FFF ;

          Midi : repas chez le F.°. PPP - Délégation et Collège des Officiers ;

          Après-midi : élévations et installation du GCDR ;

          Soir : invitation par le F.°. AAA - Tous FF.°. et SS.°. - Lieu à définir.

w       Vendredi 2 mars

          Matin : visite des environs de Brazzaville sous la conduite du F.°. GGG ;

          Midi : repas chez le F.°. GGG - Délégation et Collège des Officiers ;

          Après-midi : tenue au 1° avec participation de FF.°. Zaïrois ;

          Soir : repas au restaurant - Lieu à définir et liste des participants à établir par le M.°. des B.°. - Participations des FF.°. et SS.°. et conjoints.

w       Samedi 3 mars

          Matin : disponible jusque vers 10 heures ;

          Journée : à la rivière du F.°. AII - collège des Officiers et SS.°. avec conjoints ;

          Soir : aéroport de Maya-Maya à 19 heures.

w      Consignes particulières

          Le F.°. FFF est chargé de l'obtention des visas de sortie.

          Les FF.°. BBB et DDD sont chargés de régler la note d'hôtel (conditions particulières à faire établir antérieurement par le F.°. NNN).

A la suite de quoi, les neuf FF.°. ainsi appelés par les circonstances au S.°.C.°. du G.°.C.°.D.°.R.°. en démissionnèrent aussitôt, et constituèrent le premier C.°.S.°. du GOLAC. Ils ouvrirent rapidement un At.°. au 4°, puis, l'année suivante, un Chapitre, en attendant d'ouvrir ultérieurement un Conseil philosophique puis un Consistoire.

5           GITES DU GOLAC

Le premier Gîte, non daté mais de 1987, dans mes archives, comporte 12 noms, les suivants pour la même année en comptent 13, 22 puis 23. Celui - non daté, mais de 1988 - retrace 29 noms, et sur celui de 1990 figurent 33 FF.°. et SS.°..

Le tableau ci-après reprend ces différents gîtes. Resterait à le dater plus précisément et à mentionner les dates de départ. Il aboutit à un total de 44 noms dont 1 visiteur, sans prendre en compte les FF.°. de Pointe-Noire. La traduction des codes donnés figure en annexe non diffusée.

 

 

N°s

Codes

Origine

Ages

NOMS et PRENOMS

1

DDD

GLF Paris

3

 

2

SSS

GLFF Paris

3

 

3

AAA

GODF Vill/St/G

7

 

4

GGG

GODF Orsay

7

 

5

HHH

GODF Abidjan

5

 

6

TTT

GLFF Paris

3

 

7

III

GLF Bordeaux

5

 

8

JJJ

GODF Lomé

3

 

9

KKK

GODF Vill/St/G/BZV

3

 

10

LLL

GLF ?

3

 

11

NNN

GLF Rennes

7

 

12

OOO

GODF Vill/St/G/BZV

3

 

13

FFF

GODF Vill/St/G/?

3

 

14

CCC

GODF Paris

7

 

15

BBB

GODF Paris

5

 

16

UUU

GODF Vill/St/G/BZV

3

 

17

VVV

GLF

?

 

18

WWW

GODF Angers

7

 

19

XXX

GLFF Paris

3

 

20

MMM

GLF Paris

7

 

21

PPP

GODF Vill/St/G/BZV

3

 

22

QQQ

GODF - ?

7

 

23

YYY

GODF Vill/St/G

?

 

24

EEE

GLF - ?

7

 

25

ZZZ

GLF - ?

7

 

26

ABB

GODF Vill/St/G/BZV?

3

 

27

ACC

GLFF Paris

3

 

28

ADD

GLFF Paris

7

 

29

AEE

GODF Vill/St/G/BZV

3

 

30

AFF v

OIATAR 1

7

 

31

AGG

GODF Vill/St/G/BZV

3

 

32

AHH

DH Paris ?

7

 

33

AII

GODF Paris

7

 

34

AJJ

GOLAC

3

 

35

AKK

GOLAC

3

 

36

ALL

GOLAC

3

 

37

AMM

GOLAC

3

 

38

ANN

GOLAC

3

 

39

AOO

GOLAC

3

 

40

APP

GOLAC

3

 

41

AQQ

GOLAC

3

 

42

ARR

GOLAC

3

 

43

ASS

GODF ?

7

 

44

ATT

GLFF Paris

3

 

1        Visiteur

 

6           LE TRAVAIL

Il fut intense. Pour le refléter au mieux, ce chapitre comprend quelques "notes d'ambiance", un aperçu des programmes de travail, un autre des programmes de "causeries initiatiques", un troisième précise les "tracés" en double dans mes archives, puis est proposée une liste des copies de pl.°. dont je dispose, présentées par les FF.°. et SS.°..

6.1.  notes d'ambiance

Les trois documents ci-après donnent des indications assez représentatives de l'ambiance qui régnait au sein de la R.°.L.°. Union et Concorde, puis des LL.°. du GOLAC. Le premier donne la liste de trois questions préparées par un F.°. pour un passage sous le bandeau, les deux autres sont des mots d'excuses...

6.1.  1.  QUESTIONS POUR UN BANDEAU

"1. Etes-vous tribaliste ?

2. Etes-vous traditionaliste ou fétichiste ? Comment différenciez-vous les deux mots ?

3. Vous êtes directeur administratif et financier. Quelle action vous menez en vue de la promotion féminine ?"

6.1.  2.  EXCUSES DU F.°. APP

"Brazzaville le 9/4/1988

 

Vénérable Maître

 

J'ai l'honneur de venir par la présente porter à ta connaissance ce qui suit.

Sur la demande de... j'ai été appelé à suivre des cours de... en France.

... Ces cours qui ont débuté en octobre de l'année dernière prendront fin en juin ... et je dois me rendre à ... tous les mois pour une période de 10 jours par mois.

Je tenais absolument à t'en informer, et à travers toit, en informer tous nos frères et soeurs, en vue de bénéficier d'une dispense quant à l'assistance à certaines tenues...

Pour marquer ma présence en esprit parmi vous, je laisse la modeste somme de ... d'obole.

Très fraternellement à toi..."

6.1.  3.  EXCUSES DU F.°. AOO

"Brazzaville le 11 Mars 1988

 

A mon Vénérable Maître,

 

Je viens par la présente lettre, vous prier de bien vouloir m'excuser pour l'absence ce samedi 12 Mars 1988 à la réunion statutaire.

Depuis octobre 1987, mon épouse et moi-même avions été contactés par ... pour être ses témoins à l'occasion de son mariage ce 12.3.1988 avec ...

La Cérémonie débute à 15 Heures précises.

Vénérable Maître, en prenant le ferme engagement d'appartenir à la loge Maçonnique que vous dirigez, j'ai réellement mesuré les responsabilités et les obligations qui sont les miennes et auxquelles je ne saurais me soustraire. Vénérable Maître, je vous promets d'être assidu aux prochaines réunions de travail.

Comptant sur votre esprit de compréhension et également de tolérance, je vous prie avec mes remerciements, d'agréer l'expression de ma fraternelle considération."

6.2.  aperçu des programmes

Je ne dispose pas des programmes antérieurs à janvier 1988. A compter de cette date, et sauf modifications mineures intervenues de temps à autre, les activités furent les suivantes :

 

DATES

H

THEMES

LIEU

30/1/1988

16

T - Pl.°. EEE

Symb : Voûte étoilée

T.°.

5/2/1988

15

Réunion App.°.

AAA

11/2/1988

20

Coll.°. Off.°.

AAA

13/2/1988

16

T - Pl.°. X

Symb : Outils de l'App.°.

T.°.

27/2/1988

16

T - Pl.°. des App.°.

Symb : Les colonnes

Initiation profanes

T.°.

12/3/1988

16

T - Pl.°. BBB

Symb : Signe d'App.°.

Impressions initiatiques

T.°.

26/3/1988

16

T - Pl.°. App.°.

Symb : Chaîne d'union

Impressions initiation

T.°.

....

....

....

....

21/11/1989

1° REAA

 

Symb : Les gants

Pl.°. AAA Les Origines de la religion

T.°.

11/12/1989

1° RF

 

Symb : L'équerre

Pl.°. APP Les colonnes

T.°.

16/12/1989

 

Banquet familial

à préc.

8/1/1990

1° REAA

 

Symb : Le maillet et le ciseau

Bandeau

T.°.

22/1/1990

1° RF

 

Symb : La pavé mosaïque

Pl.°. NNN L'absentéisme aux TT.°.

Bandeau

T.°.

25/1/1990

Coll.°. Off.°.

 

Révision programme 1990

Divers

AAA

5/2/1990

2° et 3° RF

 

Symb : La lettre G

Pl.°. élévation compagnons

T.°.

12/2/1990

1° REAA

 

Symb : Le tapis de loge

Pl.°. Ap.°. ANN et AJJ

Bandeau

T.°.

19/2/1990

2° et 3° RF

 

Symb : L'étoile flamboyante

Elévations - Répétition GCDR

T.°.

1/3/1990

33° RF/REAA

 

GCDR

HHH

2/3/1990

1° RF

 

Symb : La lumière

Pl.°. PPP Du compromis à la compromission

Bandeau

PPP

12/3/1990

1° et 2° REAA

 

Symb : La chaîne d'union

Pl.°. App.°. augmentations salaires

T.°.

26/3/1990

1° et 2° RF

 

Symb : La devise

Pl.°. App.°. augmentations salaires

T.°.

9/4/1990

1° REAA

 

Symb : L'ordre

Initiations

T.°.

23/4/1990

1° RF

 

Pl.°. III "5990"

Initiations

T.°.

7/5/1990

1° 2° 3° REAA

 

Symb : La pierre brute

Impressions d'initiation

Pl.°. au 2°

Pl.°. au 3° III "Dieu"

T.°.

21/5/1990

1° 2° 3° RF

 

Symb : Le signe de M.°.

Impressions d'initiation

Pl.°. au 2°

Pl.°. au 3° GGG La sorcellerie

T.°.

4/6/1990

1° REAA

 

Symb : La voûte étoilée

Rapports sur les questions à l'étude des LL.°.

T.°.

18/6/1990

1° RF REAA

 

Symb : Les Plateaux

Rapports sur les questions à l'étude

Elections

T.°.

 

6.3.  APERçU DES CAUSERIES INITIATIQUES

Au cours de l'année 1989/1990, les Compagnons participèrent à un programme de causeries du type suivant [34] :

 

 

 

DATES

R

THEMES

LIEU

30/10/1989

RF

L'augmentation de salaire

Les voyages, les outils

TP : signes, marche, batterie, attouchement

REF : le niveau

AKK

6/11/1989

RF

Le 1° voyage

Maillet et ciseau - Les sens

TP : la pierre cubique

REF : extérieur et intérieur de l'H, différences

AOO

4/12/1989

RF

Le 2° voyage

Equerre et compas - L'art

TP ; Le tapis de loge

REF : le secret

AOO

18/12/1989

REAA

L'augmentation de salaire

Le 5, le tablier, l'étoile flamboyante

TP / mots sacrés, de passe, de semestre

REF : la fraternité maç.°.

à préc.°.

1/1/1990

REAA

Le 1° voyage

Ciseau et maillet, les 5 sens

TP : les petites lumières

REF : extérieur et intérieur de l'Homme, similitudes

à préc.°.

15/1/1990

RF

Le 3° voyage

Règle et levier, la science

TP : mémento 1

REF : apporter sa pierre

à préc.°.

29/1/1990

RF

Le 4° voyage

Niveau ; humanité

TP : mémento 2

REF : maçon et humanité

à préc.°.

5/2/1990

REAA

Le 2° voyage

Règle et levier, les 5 ordre d'architecture

TP : le tapis de loge

REF : travailler à l'extérieur

à préc.°.

19/2/1990

REAA

Le 3° voyage

Fil à plomb et niveau, les 7 arts et sciences humaines

TP : mémento 1

REF : la solidarité maç.°.

à préc.°.

5/3/1990

RF

Le 5° voyage

Truelle, glorification du travail

TP : règlement

REF : planche d'élévation

à préc.°.

19/3/1990

REAA

Le 4° voyage

Equerre, grands initiés

TP : mémento 2

REF : planche d'élévation

à préc.

2/4/1990

RF

La lettre G

TP : règlement 2

TP : interrogatoire

REF : l'heure du repos...

à préc.

16/4/1990

REAA

Le 5° voyage

Mains libres, glorification du travail, l'étoile flamboyante

TP : règlement

REF : retirons-nous en paix...

à préc.

 

En vue de leur élévation, les quelques FF.°. ci-après ont eu à préparer les pl.°. suivantes :

 

w      AGG : Les 5 marches, La glorification du travail, Le comportement bureaucratique ;

w      DDD : La truelle, La glorification du travail, La tolérance maç.°. ;

w      AOO : L'équerre et le compas, Le travail maç.°., La fraternité maç.°. ;

w      FFF : Le levier et la règle, Le chiffre 5, Les arts martiaux.

6.4.  TRACES DISPONIBLES

Des tracés disponibles dans mes archives - tous de la R.°.L.°. Union et Audace, Or.°. de Villeneuve-Saint-Georges, détachée à Brazzaville -, sont extraits ci-dessous les éléments les plus éclairants quant aux préoccupations des FF.°. et SS.°., dans les premiers mois de fonctionnement de la "nouvelle" maç.°. au Congo.

 

 

w      13 mai 1987

9 FF.°. étaient présents (CCC, DDD, BBB, AAA, GGG, HHH, NNN, QQQ et YYY et un excusé (VVV).

Sur le premier point, concernant la création éventuelle d'une L.°. indépendante, "il a été décidé par 8 voix et une abstention, de demander à la Commission précédemment mise en place, de poursuivre son action auprès des autorités administratives, et d'autoriser la F.°. QQQ à mettre en oeuvre ses relations personnelles pour accélérer l'obtention d'une réponse".

Sur le second point, relatif à l'initiation de profanes nationaux, "il a été décidé à l'unanimité de procéder à l'initiation du profane actuellement sur les parvis, puis de le régulariser dès lors que les feux auront été rallumés".

Le dernier point visait à fixer une date pour un repas familial. Le tracé nous informe qu'il a été retenu "par 6 voix pour, 2 contre et une abstention, qu'il s'agirait bien d'un repas familial, donc ouvert aux épouses, et qu'il aurait lieu le samedi 30 mai à 20 heures, au mess des officiers. Les FF.°. et SS.°. des Obédiences reconnaissant le GODF" devant y être conviés selon les voeux de 5 FF.°., 2 contre et 2 abstentions [35].

 

w      14 mai 1987

Les mêmes FF.°. étaient présents, ainsi que les FF.°. VVV et III.

Les cinq profanes UUU, FFF, KKK, OOO et PPP sont alors passés sous le bandeau, puis invités aux épreuves initiatiques pour le surlendemain à midi.

Le tronc de la veuve rapporte une pierre plate de 22.500 kilos.

 

w      16 mai 1987

Avec les mêmes FF.°. que le 14, les initiations ont lieu.

Le tronc rapporte 20.300 kilos.

 

w      30 mai 1987

17 FF.°. sont présents à cette tenue, 2 sont excusés. Les SS.°. TTT et SSS participent (pour la première fois ?) aux travaux.

Une pl.°. du V.°. M.°. de la R.°. L.°. Union et Audace est lue, qui souhaite la bienvenue aux nouveaux initiés. Les impressions d'initiation des FF.°. FFF, OOO et PPP sont alors entendues. Après quoi, le repas familial est déplacé au Cosmos, et annonce est faite d'une tenue le 13 juin chez le F.°. YYY, et d'une première causerie initiatique chez le F.°. AAA le 5 juin, et de l'intérêt de créer une commission  sur le rituel à "devrait adopter dans nos tenues compte tenu de nos diverses origines".

Après des informations diverses sur le Gîte, sur la maç.°. américaine et les perspectives relatives à la poursuite de nos travaux, le sac aux propositions revient avec la suggestion du F.°. BBB d'inviter "nos anciens à nos travaux".

Une commission est alors mise en place, chargé "d'apprécier l'opportunité de toucher tels ou tels anciens, cas pas cas".

Le tronc rapporte 41.000 kilos.

 

w      13 juin 1987 - chez le F.°. YYY

19 FF.°. sont présents (dont un V), ainsi que 2 SS.°., 2 FF.°. sont excusés (dont un V).

Une pl.°. du S.°.G.°.M.°. Roger LERAY nous transmet la candidature d'un profane dont on entend plus guère parler ensuite.

Les impressions d'initiation du F.°. UUU sont entendues, puis deux pl.°. des FF.°. NNN et GGG sur "La fraternité" et "Le symbolisme du chiffre 3".

Au chapitre divers, il est de nouveau question de la Commission chargée d'informer les anciens. Après un vote 4 pour et 4 contre concernant l'information éventuelle des FF.°. de Pointe-Noire, il est décidé qu'une commission n'est pas nécessaire et "que chacun agirait en son âme et conscience".

Un point est fait sur les démarches entreprises par le F.°. QQQ "en vue de notre reconnaissance [36]" d'où il ressort que le dossier avance [37].

Puis, après d'autres points divers, la commission du rituel est créée [38].

Enfin, la proposition d'un banquet avec les FF.°. de toutes les Ob.°. est rejetée, et un courrier au S.°.G.°.M.°. est envisagé pour en savoir plus sur la G.°.L.°.O.°. d'O.°. et d'O.°. dont le S.°.G.°.M.°. vient de visiter le Congo.

Le tronc revient porteur de 30.000 kilos.

 

w      10 octobre 1987

8 FF.°. et 3 SS .°. (dont la S.°. ADD) sont présents et 3 FF.°. et une S.°. (ACC) sont excusés.

A noter principalement, la décision de remettre officiellement des médicaments en notre nom à un médecin de la place, et les remerciements du F.°. BBB pour le soutien moral et financier à lui a été apporté lors du décès de sa mère ; et une pierre plate de 34.800 kilos.

 

w      24 octobre 1987

15 FF.°. sont présents, ainsi que 4 SS.°..

Le F.°. YYY, définitivement parti du Congo, est remplacé au plateau d'O.°. par le F.°. EEE.

Les FF.°. GGG, JJJ et III sont chargés d'examiner en détail notre situation juridique, et le F.°. GGG de faire enregistrer le dépôt des Statuts du GOLAC auprès du ministère concerné. Il est par ailleurs notamment décidé :

          d'entreprendre les démarches en vue d'une "reconnaissance du GOLAC par le CLIPSAS",

          "de rechercher un local approprié",

          "d'étudier la possibilité de faire fabriquer ici les sautoirs qui nous manquent [39]...",

          "d'examiner le problème de l'entretien nécessaire à la tombe d'un F.°. passé à l'Or.°. éternel au début du siècle, entretien qu'il a confié aux FF.°. de Brazzaville [40].

Le F.°. QQQ planche alors sur "Le Kibboutz", et le tronc revient porteur de 28.045 kilos.

 

w      7 novembre 1987

16 FF.°. sont présents ainsi que 2 SS.°.. Une S.°. est excusée.

La commission sur les Statuts précise avoir étudié 3 textes juridiques mais devoir poursuivre son travail. Celle créée pour l'examen de la question de l'entretien de la tombe d'un F.°. décédé au début du siècle fait adopter un budget de 30.000 kilos pour les travaux à entreprendre. Celle sur les rites précise qu'elle a demandé un exemplaire officiel du rituel en vigueur. Enfin, le F.°. chargé de rechercher un local fait adopter l'idée de louer une pièce dans un hôtel de la place.

Trois profanes passent alors sous le bandeau (AQQ, APP et un dernier). Le tronc revient muni de 38.000 kilos.

w      21 novembre 1987

15 FF.°. et 4 SS.°. (dont la S.°. AHH), une S.°. est excusée.

Les correspondances au CLIPSAS, au GODF et au F.°. Gourdot, relatives à l'adhésion du GOLAC, sont lues.

Il est rendu compte de difficultés de dernières minutes rendant impossible la solution envisagée pour le local.

De nouveau profanes sont alors passés sous le bandeau (AKK, AOO et un dernier).

Puis, un conseiller du ministre de la Santé demandant la liste de notre don de médicaments à un docteur de la place avant de prévoir la cérémonie de remise, la L.°. décide de procéder à une remise directe immédiate, avec lettre d'information pour le ministre concerné.

La commission juridique sur les Statuts confirme [41] "qu'après analyse des textes, une simple déclaration devrait suffire. Le F.°. GGG fut confirmé dans sa mission de déposer ceux-ci formellement et de recueillir notre numéro d'enregistrement".

Enfin, après la présentation par le F.°. BBB de sa pl.°. sur "Les signes, symboles et mythes", des salutations fraternelles sont présentées dont celle de la R.°.L.°. Emancipation du GODF à l'Or.°. de Paris du F.°. R. LERAY et d'une autre de OITAR, ainsi que de l'Association fraternelle des Maç.°. congolais en France.

Le tronc revient chargé de 27.500 kilos.

 

w      5 décembre 1987

14 FF.°. sont présents, ainsi que 5 SS.°. dont une visiteuse du Conseil fédéral de la GLFF (S.°. OLI.°.). 1 F.°. est excusé.

Le F.°. O.°. présente une pl.°. sur le Cabinet de réflexion.

Annonce est faite d'un dîner le soir même avec la S.°. visiteuse, de passage après un allumage des feux à Douala, et qui présente les salutations fraternelles du Conseil fédéral de la GLFF.

Le tronc est porteur de 32.200 kilos.

 

w      12 décembre 1987

12 FF.°. sont présents (dont un visiteur), ainsi que 3 SS.°. 1 F.°. est excusé.

La commission des statuts précise que le dossier de dépôt est désormais prêt. Celle des rites précise avoir réuni 4 rites dont elle effectue des copies.

Les FF.°. AAA et DDD présentent leurs pl.°. sur "Le silence de l'App.°." et "La simplicité".

Le F.°. AGG rappelle l'invitation lancée pour son mariage prochain. Le sac aux prop.°. contient une supplique proposant de participer à une campagne de dons de médicaments aux vieillards, et le tronc de la veuve revient lourd de 19.100 kilos.

 

w      16 janvier 1988

12 FF.°. et 2 SS.°. sont présents. 2 FF.°. et 1 S.°. sont excusés.

Le F.°. NNN présente une pl.°. sur "Le devoir". Et le calendrier pour le trimestre à venir est adopté.

"L'enregistrement de nos Statuts est saluée, ce qui laisse prévoir une reconnaissance par le CLIPSAS en avril, et un réallumage des feux en mai 1988, ainsi que l'abandon probable par d'autres Ob.°. et Or.°. [42] de l'idée de déposer d'autres statuts parallèlement".

Le F.°. III indique détenir 3 autres rituels de la  GLF à la disposition de la commission.

Le tronc est chargé de 21.500 kilos.

 

w      30 janvier 1988

15 FF.°. (dont un visiteur) et 4 SS.°. sont présents. 1 F.°. et 1 S.°. sont excusés.

La Commission médicaments rend compte des remerciements du docteur concerné, qui, à l'occasion, exprime de nouveaux besoins.

Celle constituée pour examiner la crédibilité de la demande de dons de médicaments pour les vieux rend compte n'avoir pu rencontrer son instigatrice.

Celle relative à l'entretien de la tombe indique un coût total de 90.000 kilos. La L.°. vote une participation de 45.000 kilos au F.°. TON, entrepreneur, membre de la GLNF, qui a fait les travaux.

Le F.°. EEE présente une pl.°. intitulée "Du Dieu personnel au G.°.A.°.D.°.L.°.U.°..

A la question de savoir comment obtenir rapidement copie de notre arrêté de déclaration et de sa publication au J. O., "la réponse n'est pas évidente notamment en raison de la quasi-absence de publication du J. O.".

Puis des salutations fraternelles sont exprimées en provenance notamment de la Fraternelle congolaise Félix EBOUE de Paris et du Groupe des "Questions africaines" [43].

Le tronc est décompté pour 26.000 kilos.

 

w      13 février 1988

10 FF.°. sont présents, 5 FF.°. et 3 SS.°. sont excusés.

Le F.°. LLL présente une pl.°. d'élévation sur "L'air".

Le F.°. GGG rappelle les FF.°. à certains de leurs devoirs : discrétion [44], secret, tolérance et fraternité initiatique.

Le tronc rapporte 23.700 kilos.

 

w      27 février 1988

17 FF.°. et 4 SS.°. garnissent les colonnes.

Après l'audition des pl.°. des FF.°. App.°., le V.°. M.°. revient sur le devoir de discrétion.

3 prof.°. sont alors entendus (AQQ, AOO et HAE) et admis à l'initiation, à laquelle il est alors procédé.

Le tronc revient avec 41.910 kilos.

 

w      28 février 1988

19 FF.°. (dont un visiteur) et 2 SS.°. sont présents. 3 SS .°. sont excusées.

Le V.°. M.°. rappelle notamment notre engagement de "contribuer aux frais de boisson et d'électricité engagés par notre S.°. ACC [45]". Il précise au F.°. KKK "qu'il lui donnerait des informations précises en vue de notre projet de construction d'un T.°.".

Un vote intervient ensuite sur l'idée de porter un "abascos" [46] sombre au cours de nos tenues. 10 voix approuvent, 4 rejettent et 10 s'abstiennent... Le libre choix est alors laissé à chacun, abascos sombre ou costume sombre, chemise claire avec cravate ou noeud-papillon.

Les profanes AKK, APP et ZER sont alors entendus et initiés au titre du GOLAC les documents nécessaires n'étant pas revenus du GODF - 0r.°. de V-St-G..

Le tronc est chargé de 36.900 kilos.

 

w      12 mars 1988

19 FF.°. et 2 SS.°. sont présents, tandis que 7 FF.°. et S.°; sont excusés.

Les impressions d'initiation des FF.°; HAE, AKK et AQQ sont entendues et, après couverture du T.° par les App.°., le F.°. DDD présente son morceau d'architecture sur "L'instrumenta des Comp.°.".

Le tronc revient lourd de 38.500 kilos.

 

w      26 mars 1988

15 FF.°. et une SS.°. décorent les colonnes. 12 FF.°. et SS.°. sont excusés.

Les impressions d'initiation des FF.°. AOO et APP sont lues.

Les pl.°. d'augmentation de salaire des FF.°. OOO et KKK sur "Le dépouillement des métaux" et "La marche de l'App.°." sont entendues et les FF.°., admis aux épreuves.

Le V.°. M.°. informe l'At.°. qu'il a déposé le Règlement intérieur du GOLAC auprès de l'Administration, en complément de nos Statuts du 17 décembre 1987.

Dans une supplique, le F.°. OOO souhaite que l'At.°. s'organise pour que les FF.°. puissent mieux se connaître.

Le tronc rapporte 26.800 kilos.

 

w       9 avril 1988 au premier et second degré

14 FF .°. et 1 S.°. sont présents. 7 FF.°. et SS.°. sont excusés.

Le programme du second trimestre est diffusé.

Le F.°. FFF présente une pl.°. sur "Le pavé mosaïque".

Le F.°. PPP présente sa pl.°. d'augmentation sur "L'instrumenta de l'App.°.". Il est admis aux épreuves.

Le tronc revient chargé de 35.500 kilos.

 

w      23 avril 1988 au troisième degré

10 FF sont présents (dont un visiteur), ainsi que 2 SS.°..

Les pl.°. d'élévation des FF.°. HHH et BBB sont entendues, puis il est procédé à leur élévation.

Le tronc rapporte 13.400 kilos.

 

w      7 mai 1988

Le brouillon du tracé n'indique pas les présences et excuses.

Le F.°. FFF présente sa pl.°. d'augmentation sur "Le signe de l'App.°.". Il est retenu pour l'augmentation.

Le F.°. GGG propose sa pl.°. sur "La parole" et se propose de la compléter prochaine ment par une autre sur "Le silence".

Au titre des divers, les FF.°. sont informés d'un retard dans l'acquisition d'un tampon pour la R.°. L.°., de la nécessité de recomposer la Commission du rituel lors d'une prochaine tenue, de la visite prochaine du F.°. PEN, et de la création de Comités profanes "Liberté - Egalité - Fraternité 89".

Le tronc est lourd de 39.000 kilos.

 

w      21 mai 1988 au second degré

12 FF.°. sont présents.

Les FF.°. PPP, FFF, OOO, LLL et KKK sont initiés au grade de Comp.°..

Le F.°. HHH présente une pl.°. sur "La Gnose" [47].

Le tronc revient pesant 31.500 kilos.

 

 

 

6.5.  Pl.°. DISPONIBLES

Les archives dont je dispose comprennent copie des diverses pl.°. suivantes :

 

w      année 1986

‚     Ce qui peut se passer lorsqu'un pays neuf voit tout d'un coup s'élever rapidement ses recettes "aléatoire". HHH - 2/6.

w      année 1987

‚     Impressions d'initiation. FFF - 16/5.

‚     La Gnose. HHH - 20/5.

‚     L'homme microcosme et l'Univers macrocosme. Anonyme - 30/5.

‚     Il était une fois... GGG - ?/?

‚     La simplicité. Anonyme - 20/6.

 

w      année 1988

‚     L'air. Anonyme - 13/2.

‚     Initiation à Bzv. F.°. O.°. EEE - 27/2.

‚     Impressions d'initiation. Anonyme - 28/2.

‚     L'initiation. F.°. O.°. EEE - 28/2.

‚     Impressions d'initiation. HAE - 12/3.

‚     Impressions d'initiation. AOO - 25/3.

‚     Le Pavé mosaïque. FFF - 9/4.

‚     Le signe d'App.°.. FFF - 7/5.

 

w      année 1989

‚     La femme à travers les proverbes Beti. TTT - 29/11.

 

w      année 1990

‚     Parole et règlement général. pl.°. au 4°. HHH - 17/4.

‚     La franc-maçonnerie dans la Cité. pl.°. au 4°. HHH - 17/4.

‚     Parole et règlement général. pl.°. au 4°. HHH - 17/4.

 

w      année 1991

‚     La Cabinet de réflexion dans l'initiation traditionnelle. Contribution à la question à l'étude des LL.°.. HHH - 22/3.

 

w      années et dates non précisées

      La Cabinet de réflexion. pl.°. au 4°. Anonyme.

      Le Convent. pl.°. au 4° - AAA.

      Maçonnerie féminine.

      Impressions d'initiation. Anonyme.

      Les 4 éléments. Anonyme 1.

      Les 4 éléments. Anonyme 2.

      Le silence. Anonyme.

      Le Cabinet de réflexion. OOO et PPP.

      Le F.°. inconnu.

      Impressions d'initiation. UUU.

      Impressions d'initiation. Anonyme.

      La marche de l'App.°.. Anonyme.

      La Parole. Anonyme.

      L'abandon des métaux. Anonyme.

      Contribution succincte au thème de l'enseignement de la paix. HHH.

      Le Travail. AII.

      Le niveau. Anonyme.

      Les 5 marches. Anonyme.

      Les Arts martiaux. FFF.

      Le travail maçonnique. AOO (?).

      La critique de la raison "constructiviste" dans la pensée contemporaine. JJJ.

      Mesure du problème de l'emploi au Congo. JJJ.

      Le triangle dans le tapis de L.°. au grade d'App.°.. Anonyme.

      Brazza, le Chevalier de l'aventure. Anonyme.

      La Fraternité maçonnique. Anonyme.

      L'Equerre et le Compas, outils du 2° grade. Anonyme.

      Du Dieu personnel, au grand architecte de l'Univers. EEE.

7           COMMENTAIRES

En regroupant ou résumant dans ce document quelques moments anciens ou plus récents de la Franc-maçonnerie au Congo, mon ambition a été de participer à la Chaîne d'Union qui unit tous les maç.°. en général, et ceux du Congo en particulier.

J'espère que d'autres reprendront le flambeau et contribueront à enrichir ce premier travail sur la F-M contemporaine dans ce pays, corrigeant ici et là, ajoutant ailleurs, donnant également leur propre sentiment s'ils l'estiment souhaitable, comme moi, sans autre prétention que d'apporter leur pierre à l'édifice. Je les remercie d'avance de bien vouloir m'adresser leurs propos.

Cette première ébauche, une fois relue, m'invite à terminer ce modeste travail par quelques réflexions ou compléments - voire très - personnels. C'est ainsi que je dirai ci-après quelques mots sur les points suivants qui me reviennent en mémoire : le débat GODF/GLF, le recrutement, la fraternité, la GLNF.

7.1.  LE DEBAT GODF/GLF

Durant toute la période précédant le rallumage des feux, un débat entre FF.°. issus du GODF et FF.°. provenant de la GLF s'est déroulé "à fleuret moucheté". Deux questions étaient sous-jacentes : celle de la primauté de telle ou telle Ob.°. dans le soutien accordé à la création du GOLAC ; celle des rites (ou rits) à mettre en oeuvre.

Sur le premier point, le plus grand nombre de FF.°. issus du GODF, ainsi que - il me semble qu'il faut le reconnaître aussi - leur plus grand esprit d'initiative, ont eu raison des souhaits des FF.°. de la GLF de voir leur Ob.°.-mère jouer un plus grand rôle dans la création du GOLAC. Y a aussi contribuée : la lenteur des réactions de la GLF aux demandes formulées par ses membres ; je pense là notamment aux patentes dont je sais qu'elles ne parvinrent que bien plus tard, pour la création d'une L.°. dissidente, de la GLF, à l'issue du Convent de 1994 !

Sur le second point, la question fut résolue de manière très oecuménique puisque, finalement, les trois premières LL.°. constituées au sein du GOLAC adoptèrent chacune leurs propres règles : Rite français pour la première, avec acceptation des SS.°. aux travaux, REAA pour la deuxième, sans acceptation des SS.°. visiteuses - sauf exception - , REAA et L.°. mixte pour la troisième.

Pour le Premier Surveillant que j'ai été simultanément dans les deux premières LL.°., l'expérience a été très intéressante et les FF.°. Comp.°. de l'une ou l'autre, ont été régulièrement invités à l'ensemble des causeries qui ont porté sur ces deux rites majeurs.

 

7.2.  LE RECRUTEMENT

Je ne sais comment les choses se déroulent depuis, et notamment depuis les événements de 1997, mais je me souviens être intervenu plusieurs fois pour demander aux FF.°. d'éviter une tendance au recrutement mono-géographique.

Dans son principe, la question ne semblait pas poser de problème majeur aux uns et aux autres. Elle en a cependant posé dans la pratique car, pour toute cette période sous revue, on peut compter sur les doigts d'une seule main les profanes congolais présentés, en provenance des régions différentes de celles des F.°. déjà initiés.

7.3.  LA FRATERNITE

Elle a généralement été forte entre tous les FF.°. et toutes les SS.°..

De nombreuses manifestations en ont été données, qu'il s'agisse de funérailles ici ou là (dont celle du FF.°. LLL si je ne m'abuse pour lequel, pour la première fois depuis longtemps, une Chaîne d'Union a été formée sur le cénotaphe), de mise à disposition de locaux pour nos travaux (dans la première période, les FF.°. YYY, HHH, PPP ont certainement été les plus disponibles, avant que la SS.°. ACC, puis le F.°. DDD (?), ne nous proposent des hébergements plus permanents), de repas fraternels (avec notamment les FF.°. AAA, GGG, HHH, OOO, FFF, PPP, QQQ, AII, AKK, ALL, AOO... et j'en oublie certainement ; qu'ils me pardonnent), ou de soutien pour l'emploi (le F.°. AAA en particulier devrait s'en souvenir, je pense), ou pour aider à la traversée de moments difficiles (n'est-ce pas mon cher GGG, encore que, dans ce cas, peu de FF.°. ont osé braver les "jugements tout faits" de la rumeur publique et lui rendre visite dans des lieux particulièrement "à couvert").

Je regrette d'autant plus les quelques comportements très peu fraternels qui, hélas, ont néanmoins parfois existé. A la réflexion, ils ne faisaient que traduire des querelles de personnes ou des ambitions n'ayant aucun rapport avec notre fraternité parfois supposée, souvent réelle. Je fais allusion ici aussi bien à une S.°. en apostrophant une autre lors d'un banquet "fraternel" pensant mettre fin à un échange en cours en lui demandant son âge (7 ans), et lui répondant que certains - sous-entendu elle-même - avaient "7 ans et plus" [48]

Je pense également à certains FF.°. qui, une fois un service fraternellement a eux rendu, s'empressaient de l'oublier aussitôt. Ou encore à l'attitude équivoque de certains autres quand l'un des nôtres était mis en accusation dans l'affaire dite "des déchets".

 

Heureusement, ces quelques cas ont été rares. Et je voudrais enfin sur ce point :

w      d'une part rappeler avec plaisir la disponibilité toute fraternelle des conjoints ou conjointes non-maç.°. de la plupart des FF.°. et SS.°. envers nous tous ; qu'ils et elles en soient également remerciés ;

w      d'autre part évoquer avec émotion la commémoration du cinquantenaire de l'appel du F.°. Félix EBOUE à rejoindre la France Libre. La quasi-totalité des FF.°. et SS.°. étaient présents à cette cérémonie et, lorsque les hymnes ont été joués, imitant la S.°. évoquée ci-dessus... ils se sont tous mis à l'ordre... du Comp.°. ! Quel beau spectacle, venant de tous, y compris des plus impliqués dans la vie politique locale !

7.4.  LA GLNF

Longtemps "observateurs" de notre propre action, les FF.°. de la GLNF ont également ouvert un At.°., vers 1986 ou 1987. J'ai déjà évoqué l'incident qui nous valu les honneurs de la télévision... J'ajouterai qu'un soir, un F.°. de cette Ob.°. - nous entretenions d'excellents rapports entre nous tous à ceci près qu'ils n'étaient généralement pas autorisés à nous rejoindre en banquet familial -, vint m'emprunter la dernière cassette musicale que j'avais enregistrée pour nos cérémonies d'initiation.

 

C'est ainsi que c'est sur cette musique qu'auraient pu être initiés le lendemain de très hauts personnages de l'Etat, si selon ce qu’il en dit lui-même, le responsable à Dakar de cette obédience pour l'Afrique, ne s'était déplacé, comme à son d'habitude, avec tout le matériel indispensable pour de tels travaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8           ANNEXE

 

 

 

 


 

[1]Il n'est pas inintéressant de noter qu'une Obédience fondée au Gabon ultérieurement portera le nom de Grand Rite Equatorial !

[2]Un des actuels quartiers du centre de Libreville.

[3]La chronologie voudrait qu'il s'agisse du 20 mars et non du 30 !

[4]Lesdites circonstances ne sont pas mentionnées dans la suite de l'étude.

[5]Probablement "à tous les FF.°.". Il semble que le nombre de FF.: présents soit insuffisant !

[6]Probablement "et à laisser...".

[7]On verra plus loin qu'après le "ré-allumage" des feux dans les années 80... les travaux se tiendront de nouveau dans une villa sise au-delà du barrage du Djoué, obligeamment mise à la disposition de la L.°. par un couple de FF.°. MM.°. auquel la F-M congolaise se doit d'être très reconnaissante...

[8]Le "6" semble avoir été "corrigé" à la main.

[9]Sic !

[10]La mise sous forme de tableaux n'est pas d'origine

[11]Egalement F.: M.:

[12]Une ligne au moins manque à la photocopie disponible.

[13]Une ligne ne figure pas sur notre copie.

[14]Ville devenue ensuite Kinshasa.

[15]A la fin des années 80, le même évêché, dans sa publication hebdomadaire,  classait encore la F.°.M.°. dans la liste des "sectes" prohibées.

[16]Suite illisible jusqu'à la page suivante.

[17]Aucune correction orthographique n'a été faite par rapport au texte disponible en photocopie.

[18]Mention manuscrite.

[19]La présentation qui suit ne tient pas compte de la mise en page originale en 4 colonnes.

[20]Ce nom est incertain, la copie étant de mauvaise qualité.

[21]Le stencil a probablement été corrigé pour le jour (28 à partir de 26) ; il s'agit probablement de celui du 28/3/1889 et non 1898

[22]Pour faciliter la lecture, cet article a été mis ci-après sous forme de tableau.

[23]Comme déjà annoncé, les noms des personnes concernées sont codés.

[24]L'un d'eux fréquentait d'ailleurs assidûment le stade de football dans l'espoir d'y rencontrer et de convaincre le ministre de l'Intérieur...

[25]C'est le terme qu'employaient nombre de FF.°. notamment congolais.

[26] Il s’agit de Roger LERAY. Le G-M RACGACHE a été accueilli en 1987 et 1989, et POZZO di BORGO en 1988.

[27]Beaucoup de Chefs d'Etat - et le Président SASSOU NGUESSO est de ceux-là, ne donnent pas de rendez-vous ponctuels ; ils acceptent le principe d'une visite entre telle et telle date, et prient leur interlocuteur de bien vouloir dire où ils pourront être joints en permanence après leur arrivée...

[28]Même si, ultérieurement, la F.°. M.°. n'en a pas moins fait l'objet d'émissions télévisées très délicates, organisées par le responsable national de la Sécurité... En effet, les FF.°. d'une L.°. venant d'être créée, relevant d'une autre Ob.°. soi-disant régulière, avaient organisé une élévation dans la Villa leur servant de T.°.. Ils avaient probablement grandement manqué de discrétion lors l'entrée dans le T.°. du matériel nécessaire, car, dans les jours qui ont suivi, les voisins ne le voyant pas ressortir, une réelle panique s'est répandue dans le quartier, s'appuyant sur des rumeurs des plus invraisemblables, dignes des écrits du père Barruel !

 

[29]On notera le caractère contradictoire de cet alinéa avec le commentaire précédent, et avec la pratique de l'Ob.°. de 1989 à 1991 au moins, où elle comptait une L.°. mixte, et deux LL.°. masculines à Brazzaville dont l'une acceptait régulièrement les visiteuses et l'autre plus rarement.

[30]Il s'agit évidemment des "trois ans" symboliques.

[31]Du nom de la L.°. de Paul GOURDOT qui nous avait donné "délégation" pour fonctionner à l'Orient de Brazzaville

[32]Malheureusement passé à l'Or.°. éternel quelques mois plus tard. Les FF.°. qui ont pu le côtoyer pendant plusieurs jours à Brazzaville n'oublieront jamais ce très grand Maître et sa façon toute tranquille d'illustrer ses propos philosophiques et moraux à l'aide du bon La Fontaine dont il connaissait toutes les fables par coeur !

[33]Le F.°. AAA appartenait cependant déjà à un Chapitre.

[34]Je ne peux être plus affirmatif, mes archives comptant 3 programmes non datés...

[35]La question reviendra souvent de l'attitude à tenir par rapport aux FF.°. originaires de la GLNF qui avaient ouvert une loge en 1986 ou 1987 sous l'égide de leur Province de Dakar. Généralement, seul le V.°. M.°. fut autorisé à se joindre à nous.

[36]Je souligne l'importance attachée par les FF.°. à vouloir être "reconnus".  J'interviendrai ce jour et ultérieurement pour rappeler que nous n'avons aucun besoin d'une telle reconnaissance, mais simplement de voir notre création publiée au J.0. de la RPC.

 

[37]Il n'en était malheureusement rien !

[38]Je n'ai pas souvenance qu'elle ait finalement abouti à des projets précis.

[39]Ce qui fut fait, et bien fait, par l'épouse du F.°. BBB.

[40]Mention explicite en est faite  sur la pierre tombale !

[41]Enfin !

[42]Vraisemblablement ceux de l'Association frat.°. de Paris. A vérifier.

[43]Du GODF.

[44]Plusieurs FF.°. ou SS.°. - occupant généralement des fonctions officielles - se sont régulièrement plaints de l'insuffisante discrétion des uns ou des autres. Cela s'est poursuivi au moins jusqu'en 1991.

[45]C'est en effet chez elle que nous nous réunissions désormais, depuis une date dont je n'ai pas trace.

[46]Terme venu du Zaïre lors de la "zaïrianisation", signifiant "A bas le costume".

[47]Il s'agit de la pl.°. d'élévation qu'il a présentée dans sa L.°.-mère. Ni celle-ci ni celle de V-St-G détachée à Brazzaville n'ayant accepté de se désister au profit de l'autre, le FF.°. HHH présente la curiosité d'avoir été élevé deux fois au grade de M.°. !

[48]La S.°. en question n'avait en réalité que 5 ans. Elle a par la suite démissionné de son Ob.°.-mère. J'ai été longtemps malheureux de cet incident et de quelques autres par la suite, d'autant que la S.°. en question avait joué un grand rôle dans la relance de la maç.°. féminine au Congo !