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Auguste Brunet : Tel père, tel fils
On ne dit jamais sans raison : "Tel père, tel fils". Le passé d’Auguste Brunet est d’une richesse inouïe. Car il appartient à une lignée de grands hommes tous créoles aux idées libérales et démocratiques, qui ont laissé leur empreinte dans l’histoire de leur pays. Un homme aussi remarquable que Louis Brunet, ne pouvait avoir que des fils talentueux. Homme de Lettres authentique, poète heureusement doué, Auguste Brunet a été aussi un grand gouverneur et un grand administrateur de la France d’Outre-Mer.

 

Le père d’Auguste Brunet fut le maire de Saint-Benoît. C’est dans cette ville que naquit le 4 janvier 1878 Auguste Brunet. C’est dans le petit collège de sa ville natale qu’il fit ses premières études jusqu’à la quatrième. Élève très doué, il remportait chaque année tous les premiers prix. Jusqu’en 1891, il passe son enfance dans sa ville natale de Saint-Benoît dans et autour de la maison paternelle. Il ne semble pas que le futur poète ait gardé quelque impression de cette période. Dans un de ses poèmes, le poète nous apprend que son enfance s’est écoulée au Champborne : " Obscur et doux chemin du Champborne, je sais que les lents filaos versent leurs ombres roses sur la chaude poussière où se sont effacés les pas de mon enfance au cœur vivant des choses ! "

LA POLITIQUE SEMBLE ÊTRE UNE TRADITION FAMILIALE

A 13 ans, il entra au Lycée de Bourbon qui ne s’appelait pas encore Lycée Leconte-de-Lisle. Son ardeur au travail et ses succès aux examens ne se réduisent pas. Il obtient chaque année de nombreux prix et passe sa première partie du baccalauréat en 1893 et la seconde l’année suivante. Ses études secondaires sont donc terminées et son père fait des préparatifs pour l’emmener en France et le faire entrer à la faculté de droit de l’Université de Paris. Le 27 novembre 1894, Auguste Brunet entra donc à l’Université de Paris. Il passe son premier examen en juillet 1895, le deuxième, l’année suivante. A l’examen de juillet 1897, il échoue mais il prend sa revanche quelques mois plus tard, en octobre. Le mois suivant, il se fait inscrire au cours de doctorat en droit et en sciences politiques et économiques. Il obtient sa licence en droit, continue à suivre les cours jusqu’au moment où il quitte définitivement la Faculté. Mais il n’abandonne pas pour autant se études. Un an auparavant, il s’était inscrit comme avocat un métier qu’il n’a pas beaucoup pratiqué. Depuis le début il était attiré par l’administration. Attaché au Cabinet du ministre de l’Instruction publique, il est nommé commissaire-adjoint à la section coloniale de l’Exposition Universelle de 1900 et secrétaire de la Commission chargée de préparer la participation du ministère des Colonies aux missions et explorations. Par arrêté du 19 juin 1902 (et jusqu’au 10 novembre 1905), il est chef adjoint du cabinet civil du ministre de la Guerre. Il est ensuite nommé à un poste de secrétaire général de seconde classe. Immédiatement, Léon Bourgeois, ancien ministre, qui veillera sur lui comme sur un fils, intervient auprès des autorités responsables afin qu’il soit nommé de préférence aux Indes, à Tahiti ou en Guyane Française. Les interventions de Léon Bourgeois ne donnent aucun résultat. Sur les entrefaites, son père, sénateur, meurt et Auguste Brunet décide de poser sa candidature à une vacance législative à la Réunion. Il quitte donc la métropole, et se présente contre le grand François de Mahy. Il est naturellement battu : " Un pygmée ne se mesure pas à un géant ". Sa défaite est pourtant honorable. Il récolte plus de 2 700 voix contre 8 040 à de Mahy. Il retourne donc en France et demande un poste de Secrétaire Général quelque part dans l’Empire français. Le 9 juin 1907, le Gouverneur général Roume de l’AOF accepte de le prendre comme Secrétaire général hors cadre. Mais il précise : " Il doit être bien entendu qu’il n’exercera pas effectivement les positions de Secrétaire Général, et qu’en particulier, il n’aura aucun droit à exercer éventuellement les fonctions de lieutenant-gouverneur intérimaire ". Ces conditions sont dures, mais Auguste Brunet les accepte. Toute expérience est bonne à prendre. Le 17 juillet, sa nomination paraît au Journal Officiel et Auguste Brunet se prépare à quitter Bordeaux pour Dakar. Il venait de se marier, mais sa femme n’ira le rejoindre que le 25 août. Voilà donc Auguste Brunet installé au Secrétariat Général de l’A.O.F, comme surnuméraire. Il resta très peu de temps à ce poste. Le 30 août de la même année, il est transféré au Dahomey dont il devient le Secrétaire général. Entre temps, il est chargé d’une mission économique au Nigéria. Son affectation au Dahomey le porte bientôt à la présidence du Conseil de Contentieux administratif. Auguste Brunet se montre à la hauteur et s’acquitte tant et si bien de ses fonctions que celui qui l’avait accepté à contre-cœur, le Gouverneur général Roume, est obligé de reconnaître ses qualités et ses mérites dans un rapport en date du 21 avril 1909. Il fait même mieux : il le recommande chaleureusement pour une promotion. Cette promotion ne se fait pas attendre. Le 8 août, il est élevé à la première classe de son emploi et nommé, par décret, Secrétaire général du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il s’embarque ensuite pour rejoindre son nouveau poste. Puis, il est Gouverneur intérimaire de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Ici, encore, Auguste Brunet s’acquitte de sa tâche avec une rare compétence et est l’objet d’un rapport élogieux du Gouverneur Bonhoure de la Nouvelle Calédonie : " Par son tact, son ardent désir d’entente et d’union, la netteté et la loyauté de ses déclarations, aussi bien que par sa valeur personnelle et sa remarquable facilité d’élocution, mon très distingué collaborateur a su acquérir, dès le premier jour, une autorité incontestable sur tous les membres du Conseil Général ".

LA LÉGION D’HONNEUR

Vers cette époque, Auguste Brunet exprima à plusieurs reprises son désir d’être nommé comme Commissaire Résident aux Nouvelles Hébrides et sa demande fut appuyée. Malgré ces appuis influents, il n’obtint pas le poste. C’est Jules Repiquet, futur gouverneur de la Réunion, qui est nommé à sa place. Mais Brunet ne tardera pas à prendre sa revanche. Quelques années plus tard, par décret, Auguste Brunet est nommé gouverneur de 3e classe et est maintenu à son poste en remplacement du gouverneur Richard, des Nouvelles Hébrides, mis en disponibilité. Sa nomination comme gouverneur de la Nouvelle Calédonie le fit devenir simultanément Commissaire Général dans le Pacifique et Haut Commissaire de la France dans l’archipel des Nouvelles Hébrides. Donc le supérieur hiérarchique de Jules Repiquet. Le 1er juillet 1914, Auguste Brunet demande l’autorisation de rentrer en France. Il s’embarque quelques jours après. Mais le 3 septembre, la première guerre mondiale est déclarée. Bien que, de par ses fonctions de gouverneur, il était exempté de servir dans les forces armées, Auguste Brunet offre ses services et contracte un engagement pour toute la durée de la guerre. Par décision du 22 septembre 1914, il est nommé au grade d’interprète stagiaire de l’armée territoriale et affecté à la 8e Division Indienne avec le grade de sous-lieutenant. Il est ensuite envoyé à Belfort où il prend part à la campagne de Serbie. Il se couvre de gloire sur le champ de bataille et devient lieutenant. Sa carrière militaire est terminée. Il est mis hors cadre par décision après avoir reçu le ruban de la Légion d’honneur. Auguste Brunet reprend donc du service dans l’Administration. Il demande que son poste en Nouvelle-Calédonie lui soit conservé et accepte pour ce faire, de renoncer provisoirement à toute promotion. Mais on a besoin de lui ailleurs. Le 2 février 1918, il est nommé lieutenant-gouverneur du Haut-Sénégal, avec mission de recruter des indigènes pour les forces armées. Il s’acquitte une fois de plus tellement bien de sa mission qu’il est cité à l’Ordre de la Nation : " M. Brunet, gouverneur de 2e classe des Colonies en AOF, lieutenant gouverneur du Haut Sénégal-Niger, gouverneur de la Nouvelle-Calédonie au début de la guerre, a demandé sa mobilisation. Après s’être distingué au front où sa brillante conduite lui valut la croix de la Légion d’honneur, reçut la direction de la Colonie du Haut-Sénégal. Animé par son zèle patriotique et le souci d’augmenter les effectifs de nos unités combattantes, surmonta toutes les difficultés et, grâce à son énergie, à son activité, à son dévouement et à son sens politique, parvint à réaliser, dans l’ordre le plus parfait, un recrutement de 32 000 hommes alors que le contingent prévu n’était que de 21 000 hommes. A rendu ainsi un service éminent à la Défense Nationale ". Auguste Brunet est nommé gouverneur de 1ère classe par décret, à la suite d’une recommandation du gouverneur général de l’AOF. Le 9 mai 1922, il est délégué dans les fonctions de Secrétaire général du Gouvernement de Madagascar. Il a faillit être le Gouverneur général de Madagascar en remplacement du gouverneur Garbit, mais c’est le gouverneur général Ollivier qui est nommé au poste vacant. Auguste Brunet fut aussi pressenti par les politiciens de la Réunion afin de poser sa candidature à la députation de l’Ile. Il refuse d’abord, mais revient sur sa décision, se fait mettre en disponibilité et quitte Madagascar. On dit qu’Auguste Brunet fut nommé Secrétaire général du gouvernement général de Madagascar en vue d’y exercer par intérim les fonctions de gouverneur général. Quoi qu’il en soit, il semble qu’Auguste Brunet en avait assez de l’administration. Il avait entendu l’appel de la race, et à ceux qui lui demandaient pourquoi il sacrifiait une situation aussi brillante, il répondait : " Je suis venu en fils passionnément attaché, de toutes ses fibres, à son petit pays.... Je cède au vibrant appel venu de tous les points de l’Ile vers l’enfant du pays... à l’injonction qui monte de la race et qui sort des tombeaux ". Nobles et admirables paroles, dignes du patriote et du poète. Le 11 mai 1924, soit à peu près un mois après son arrivée à la Réunion, Auguste Brunet est élu au scrutin de liste avec 16 877 voix. Son colistier est Gasparin qui obtient 15 524 voix et leurs adversaires sont Boussenot et Isautier. Il se présente encore deux fois avec un grand succès en ayant pour adversaires : Albert Lougnon père et Raphaël Babet. Il pose sa candidature une quatrième fois, en avril 1936, est élu encore, sans opposition, puisque la candidature de son adversaire, Albert Lougnon père toujours, est déclarée irrecevable par l’administration pour avoir été déposée en retard. Auguste Brunet a donc représenté son pays natal pendant quatre législatures, de 1924 à 1940. Et s’il n’y avait pas eu le cataclysme de 1939 et particulièrement la débâcle de 1940, il aurait continué sans doute à servir avec honneur et distinction, cette petite île perdue dans l’océan Indien, qu’il aimait profondément.

SON PARCOURS AU PARLEMENT

Elu le 11 mai 1924, il débarque à Marseille, se rend à Paris et se met immédiatement au travail. Et pendant ses seize années de vie parlementaire, il se montrera toujours d’une activité débordante. Auguste Brunet a fait partie de nombreuses commissions dont les plus importantes ont été : Algérie, Colonies et Protectorats, Marine marchande, Marine militaire, Finances, Législation civile et criminelle, Travaux publics et Moyens de Communications. Pendant chaque législature, il a présenté de multiples rapports, résolutions, avis et propositions de loi. Les sujets qu’il a abordés sont nombreux et variés. Pendant sa seconde Législature, Auguste Brunet fut Sous-secrétaire d’État aux Colonies dans le ministère Steeg. En sa qualité de Sous-Ministre, il eut l’insigne honneur de présider au dévoilement d’un buste à Léon Dierx dans les jardins de Batignolles. Il occupa les mêmes fonctions dans le ministère Sarraut. C’est alors que la guerre de 1939-45 se déclare. A l’arrivée des Allemands, Auguste Brunet abandonne tout et se réfugie en France libre. Un laissez-passer permanent lui est donné en sa qualité de maire de la petite commune de Cabanac-Villagrain, en Gironde, où il avait acheté une belle propriété. Ce laissez-passer lui permettait de franchir la ligne de démarcation. Mais lorsque le maréchal Pétain, dont il avait approuvé la politique, au début, en toute bonne foi décide que les maires seraient désignés par l’Administration et non plus élus, Auguste Brunet a un sursaut d’indignation et de révolte. Il refuse de se soumettre à cet acte arbitraire et donne sa démission, comme maire de sa petite ville de Gironde dont le préfet était alors son compatriote et ami, Pierre Alype. Il se réfugie alors du côté de Toulon. En 1945 peu après la signature de la paix, tous les parlementaires français qui avaient voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain sont frappés " d’ostracisme " et écartés de la vie politique. C’est un bien rude coup pour Auguste Brunet qui avait agi en tout e sincérité. Aussi c’est une grande joie pour lui lorsque, en juillet 1953, tous ces parlementaires sont réhabilités. A cette occasion, il adresse une forte et belle lettre toute imprégnée de ferveur patriotique " à ses concitoyens et anciens électeurs ". Cette lettre, datée de Toulon le 29 juillet 1953 parut dans Le Peuple du 7 août. Auguste Brunet y explique clairement l’attitude qu’il avait adoptée en 1940, et conclut par ces mots : " J’ai voulu du moins vous marquer, au terme de cette longue épreuve et mon cher collègue Gasparin, disparu, eût pu se rendre le même témoignage, que votre ancien représentant a pleinement conscience de n’avoir dans cette grande tourmente de l’Histoire, par aucun de ses actes, trahi votre confiance, cette confiance du pays qui l’a accompagné et soutenu pendant 20 ans et qui, au soir de la vie, reste sa fierté ". Et sa joie dut être encore plus grande, lorsque trois ans plus tard, il fut fait commandeur de la Légion d’honneur.. En, 1954, Auguste Brunet subit une opération grave. Il s’en était remis, mais pas complètement. Deux autres opérations furent jugées nécessaires et il les subit avec courage les années suivantes. Malheureusement, ces chocs opératoires avaient gravement affaibli son cœur. Il a dû renoncer à des activités habituelles et prendre un repos complet. Sa belle bibliothèque était devenue sa seule distraction, avec les fleurs de son jardin et les aspects changeants des montagnes proches qui pouvaient lui rappeler un peu celles de La Réunion. Et voilà que le 6 octobre 1957, il se sentit mal tout à coup. Il est conduit à l’hôpital. " Il s’est éteint de façon subite et inattendue, d’une défaillance cardiaque ", confie sa sœur. Les funérailles d’Auguste Brunet furent grandioses. Elles eurent lieu le 10 octobre 1957, en l’église du Sacré-Cœur des Routes, à Toulon. Le préfet maritime envoya un représentant, le sous-préfet, le maire de la ville, des généraux, d’anciens gouverneurs coloniaux viennent rendre un dernier hommage à un grand créole qui avait fait honneur, non seulement à son île natale, mais encore à la France et à l’Empire français. Une compagnie de fusiliers marins, drapeau et musique en tête, rendit les honneurs à la maison, à l’église et au cimetière. Après la messe d’enterrement, le Chanoine Buisson rendit un hommage ému au disparu. Au cimetière, ce fut au tour du général Davet de lui rendre pareil hommage. Et la société d’Entraide de la Légion d’honneur déposa sur sa tombe la palme de bronze pour les services qu’il avait rendus à cette société.
 

Gros plan : un poète exquis et délicieux Les débuts littéraires d’Auguste Brunet datent de 1900. Cette année-là, deux de ses compatriotes, Marius et Ary Leblond, fondent une petite revue littéraire au titre symbolique : " La Grande France. " Auguste Brunet est le collaborateur le plus assidu et le plus fraternel qu’a compté cette petite revue. Il y publie non seulement ses vers les plus récents mais aussi des articles en prose sur les actualités littéraires. Il prenait grand intérêt, à faire connaître la revue autour de lui et même à y ramener des collaborateurs nouveaux, si bien que “La Grande France” connut, en peu de temps, un grand succès et devient le point de ralliement de toute une élite d’écrivains et de poètes qui s’envolaient vers la renommée. La première contribution d’Auguste Brunet à cette revue est un poème : " La jeune Fille aux abeilles ", dédié à Henri de Régnier. D’autres poèmes suivent naturellement, de nombreux autres, car Auguste Brunet avait un don poétique très réel. En prose, il a fait de la critique littéraire et de la critique d’art. Il rendait compte des expositions de peinture et de sculpture, des manifestations littéraires ainsi que des recueils de poésies nouvellement parus. En 1901, il publie toujours dans “La Grande France”, un important article sur Léon Dierx, dans lequel il revendique une grande originalité pour le poète des " Lèvres closes " et le sépare de Leconte de Lisle. Avec la disparition de “La Grande France”, à la fin de 1903, la carrière littéraire d’Auguste Brunet subit une éclipse. Tout de même en 1920, étant à l’Académie du Var, il publie son plus célèbre recueil, " Exils dorés ", composé de 20 poèmes. Avec son entrée dans l’administration coloniale, c’est pour Auguste Brunet la rupture complète avec les milieux littéraires de Paris. Comme parlementaire, il a encore plus à faire. En 1940-1941, il cesse toute activité parlementaire. Ayant retrouvé sa tranquillité d’esprit, il recommence à écrire. L’histoire le préoccupe alors plus que la poésie. Il publie donc deux ouvrages : ce fut d’abord " Jules Simon et le problème de la Constitution coloniale " qui voit le jour en 1945. Écrit dans un style simple et prenant, cet ouvrage est l’histoire de l’émancipation politique des Colonies françaises et du rôle prépondérant que Jules Simon y joua. L’autre ouvrage historique parut trois ans plus tard et s’intitule : " Trois cents ans de colonisation française : La Réunion " et embrasse la période des origines jusqu’au moment où l’île cesse d’être colonie pour devenir département. Enfin, en 1952, Auguste Brunet célèbre à sa façon le centenaire des " Poèmes et Paysages " d’Auguste Lacaussade et des " Poèmes Antiques " de Leconte de Lisle en publiant une petit plaquette de vers, " l’Offrande ", en l’honneur de tous les poètes réunionnais qui avaient fait carrière en France. Auguste Brunet fut un " exquis et délicieux poète " qui n’a certes pas un bagage poétique très volumineux. Mais il fut l’auteur tout de même d’un peu plus de 60 poèmes dont 30 ont été publiés.

 

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