BUISSERET   Auguste    

 

Auguste Buisseret, ce ministre des colonies qui bâtit l’égalité entre Belges et Congolais

 
vendredi 25 juin 2010 François Mambi *

En cette année du cinquantenaire de l’accession de la République démocratique du Congo, la rigueur historique voudrait qu’hommage soit rendu indistinctement à tous les héros de l’indépendance y compris dans le camp d’en face, celui des colons. Cinquante ans après, la question de la colonisation cristallise encore les oppositions et il n’est donc pas aisé pour les ex-colonisés de rendre hommage aux ex-colonisateurs. Or Auguste Buisseret qui fut ministre des colonies, aussi paradoxal que cela pourrait paraître, devrait être cité parmi les architectes de la décolonisation. Certaines de ses initiatives et décisions ont été une sorte d’aiguillon au combat de libération des Congolais. Cela pourrait choquer, à juste titre, mais laissons parler les faits en les remettant dans le contexte de l’époque afin de les soumettre au jugement éclairé de chaque Congolais. N’y voyez nullement une sorte de remake de la loi française n° 2005-158 du 23 février 2005, portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, dont l’article 4 ambitionnait d’imposer aux manuels scolaires de mentionner « le caractère positif de la colonisation française ». On s’en souvient, cette loi a suscité de nombreuses réactions, tant chez les historiens que les politiques. Des manifestations de rue ont eu lieu en Martinique avec à leur tête Aimé Césaire. Si bien que l’ancien ministre français de l’Intérieur, l’actuel président de la République française Monsieur Nicolas Sarkozy, a dû renoncer au voyage qu’il devait y effectuer.


 

Pour tous les humanistes de la RDC, d’Afrique et d’ailleurs, la colonisation restera une œuvre abjecte : elle a institué le code de l’indigénat et ipso facto l’infériorité des indigènes. Elle a humilié, torturé, imposé les travaux forcés et chosifié les colonisés en plus de piller les richesses de leurs pays. Durant la colonisation, nos parents ont surtout connu le travail forcé pour construire les routes et voies de chemins de fer et le recrutement de la main-d’œuvre s’est souvent apparenté à une chasse à l’homme. Ces infrastructures étaient construites pour satisfaire aux besoins des entreprises belges. Le discours non protocolaire prononcé, le 30 juin 1960, par le premier ministre Patrice Emery Lumumba reflète parfaitement bien la situation des colonisés :«  (…) Car cette indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui dans l’entente avec la Belgique, pays ami avec qui nous traitons d’égal à égal, nul congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier cependant que c’est par la lutte qu’elle a été conquise (…),une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force (…). Nous avons connu le travail harassant, exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers. Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions nègres. Qui oubliera qu’à un noir on disait « tu », non certes comme à un ami, mais parce que le « vous » honorable était réservé aux seuls Blancs ? Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi n’était jamais la même selon qu’il s’agissait d’un Blanc ou d’un Noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort elle-même. Nous avons connu qu’il y avait dans les villes des maisons magnifiques pour les blancs et des paillottes croulantes pour les Noirs, qu’n Noir n’était admis ni dans les cinémas, ni dans les restaurants, ni dans les magasins dits européens ; qu’un Noir voyageait à même la coque des péniches, aux pieds du blanc dans sa cabine de luxe." ».

Les témoignages en faveur de l’action d’Auguste Buisseret ont déjà été exprimés par d’éminents intellectuels comme l’Antillais René Maran (1887-1960), un des fondateurs de la négritude : « Il est pour le Congo-Belge, ce que Victor Schœlcher a été en France pour les colonies françaises ». Pour mémoire, René Maran est notamment l’auteur du Batouala, premier roman nègre, dans lequel il décrit les excès du colonialisme et pour lequel il obtint le prix Goncourt en 1921. Même opinion exprimée par le Professeur J.M.K. Mutamba Makombo : « Auguste Buisseret mérite à Kinshasa une avenue, et même une statue dont l’emplacement serait à proximité de l’Athénée de la Gombe (…)Dans la colonie, Buisseret fut l’homme politique le plus controversé. Décrié et honni par les Missions catholiques, il était porté au pinacle par les évolués gagnés aux idées libérales. Le ministre fut gratifié par les uns et les autres de titres flatteurs : « ami sincère des Congolais », «  bienfaiteur des Noirs », « libérateur des Noirs », « négrophile » in « Les Congolais et l’implantation de l’école laïque (1920-1954) », www.congoforum.be.

Quand Auguste Buisseret s’attaquait à l’essence même de la colonisation

Né à Beauraing le 16 août 1888, décédé à Liège le 15 avril 1965, avocat de formation Auguste Buisseret fut un homme politique belge de premier plan de 1940 à 1963. Il fut successivement Sénateur de Liège 1939-1946, destitué le 4 juin 1941 par le régime nazi ; Ministre de l’Instruction Publique (1945,1945-1946), Ministre de l’Intérieur (1946–1947), Vice Président du Sénat (1947– 1949), Ministre des Travaux Publics (1949-1950) ; Ministre des colonies (1954-1958) et enfin Bourgmestre de la ville de Liège (1958-1963). 1954, sa première année de sa présence à la tête du ministère des colonies, est même considéré comme un tournant dans l’histoire de la colonisation par le professeur Isidore N’daywel, un des meilleurs spécialistes de l’Histoire du Congo : « Le mur colonial s’était lézardé. Cela se ressentit davantage à partir de 1954 » (Histoire du Zaïre. De l’héritage ancien à l’âge contemporain, éd, Duculot, 1997).

Que s’est-il passé en 1954 ? En effet, les élections qui eurent lieu en Belgique, le 11 avril, avaient amené au pouvoir une coalition gouvernementale libéraux-socialistes (la chambre comprenant 86 députés socialistes et 25 libéraux). Le nouveau premier ministre belge, le socialiste Achille van Acker, confia le ministère des colonies au chef des libéraux : Auguste Buisseret. Le cabinet du ministre fut composé de francs-maçons, partisans de l’émergence d’une élite laïque congolaise. Notons que depuis sa création, en octobre 1908, le portefeuille du ministre des colonies a été occupé par 23 ministres chrétiens conservateurs et 6 ministres non-chrétiens. Parmi ces derniers, ils eurent deux francs-maçons : l’anversois R. Godding (1946-1947) et le liégeois A. Buisseret (1954-1958). Tous deux membres éminents et influents du parti libéral.

Buisseret avait encouragé le colonat

Ne soyons pas naïfs, Auguste Buisseret, ministre du gouvernement belge était là pour servir et défendre les intérêts de son pays, notamment l’exploitation économique du Congo qui pouvait avoir un impact exceptionnel sur l’essor économique de la Belgique. Dès lors, comme ses prédécesseurs et comme ses successeurs au ministère de la colonie, il a encouragé le colonat par de multiples mesures, notamment en rendant attractif son statut social et professionnel. Quand il prend le portefeuille des colonies en 1954, il y avait près de 7.200 colons, en quittant le ministère en 1958, il y en avait près de 9.600, soit une expansion de près de 33%. À noter que les quatre années précédentes, 1950-1954, le nombre des colons est passé de 4.800 à 7.200, soit une progression de 50%.

Tableau unique : Colonat en 1958 par catégorie socio-professionnelle.

Cette observation vient ainsi nous rappeler que la vie d’un Homme est à l’image du pavé mosaïque avec parfois quelques zones d’ombre et ces zones de Lumière. Resterait alors à relever des faits illustrant l’engagement sincère d’Auguste Buisseret en faveur de l’émancipation du Congo-belge. Deux exemples peuvent illustrer nos propos. Deux faits majeurs :

Primo, dès la fin de la seconde guerre mondiale, à sa nomination au ministère des colonies, Auguste Buisseret et le député bruxellois Charles Janssens (échevin de l’instruction publique d’Ixelles), s’inspirant de ce qui est présenté comme un large esprit maçonnique de tolérance qui caractérisait l’engagement philosophique de plusieurs membres du parti libéral, ont créé au sein du parti libéral une commission coloniale. En décembre 1950, les deux personnalités affirmèrent notamment que « la politique coloniale de la Belgique doit d’une part, exclure toute forme de discrimination entre colons et indigènes et d’autre part, tendre vers une amélioration constante des conditions de vie des populations indigènes, ainsi qu’à leur développement intellectuel et moral ». En avril 1951, Buisseret crée au sein de son parti une sous-commission pour l’étude des problèmes d’enseignement au Congo. Cette sous-commission prévoyait la création d’établissements laïcs interraciaux tant au bénéfice des coloniaux que des indigènes.

Secundo, vice-président du sénat belge en 1947 et également président de la commission sénatoriale pour les colonies, Auguste Buisseret publie, la même année, une enquête fouillée sur les problèmes scolaires au Congo qui constitue un réquisitoire sans concession contre son propre pays. On peut alors y lire : les imperfections dans l’organisation scolaire ; un enseignement ségrégationniste au détriment des noirs ; les réalisations dans l’enseignement pour les autochtones ne sont pas à la mesure des besoins sans cesse croissants du pays ; les enseignements post-primaires et post-secondaires ne touchent qu’une minorité de la population ; l’instruction des filles est négligée ; l’enseignement est trop appuyé sur la mémoire et pas assez sur le jugement et l’esprit critique ; l’adéquation entre la théorie et la pratique inexistante ; absence d’enseignement officiel de caractère laïc pour les Africains, etc.

Auguste Buisseret était considéré, en 1954, comme le meilleur spécialiste des questions coloniales. C’est, sans doute, pour cette raison qu’il avait été choisi, le 23 avril de la même année, comme ministre des colonies par le premier-ministre Van Acker, afin de mener à bien les nouvelles orientations du nouveau gouvernement. Pendant quatre ans, toute la politique menée par le ministre des colonies sera axée sur la création « d’une communauté belgo-congolaise d’hommes égaux en droits et animés de sentiments fraternels ».

Laïcisation du système scolaire congolais et création de l’Université officielle du Congo belge et du Ruanda-Urundi (actuelle Université de Lubumbashi).

Les deux ministres libéraux et francs-maçons Auguste Buisseret et R. Godding vont se distinguer particulièrement en matière d’éducation en cassant le monopole de l’enseignement missionnaire dans la colonie. Le ministre R. Godding introduit en 1946 les premières écoles officielles laïques au Congo, mais réservées uniquement aux petits blancs. La reforme Godding mit d’abord fin au système ambigu dit « des écoles officielles congréganistes ». Des écoles créées par l’État mais dirigées par des missions catholiques : les Frères des Écoles Chrétiennes à Léopoldville (Kinshasa), Boma et Coquilhatville (Mbandaka), les Frères Maristes à Stanleyville (Kisangani) et Buta, les Frères de la Charité à Lusambo et Kabinda, Les Pères Salésiens à Elisabethville (Lubumbashi). Par la suite, la reforme a reconnu les écoles protestantes et leur ouvrit l’accès aux subventions étatiques.

La reforme majeure intervient avec l’arrivée du ministre A. Buisseret. Celui-ci signa les 8 et 18 décembre 1954 deux circulaires de laïcisation de l’enseignement au Congo donnant lieu à l’admission des petits noirs aux écoles officielles et à tous les établissements scolaires réservés jusque-là uniquement aux blancs ; la diminution des subventions accordées par l’État aux écoles catholiques ; l’éligibilité des écoles protestantes aux subventions étatiques et la promotion des écoles laïques.

La nouvelle politique scolaire inaugurée par Buisseret a déclenché tant en Belgique qu’au Congo « la guerre scolaire », c’est à dire une lutte extrêmement vive entre catholiques d’un coté et progressistes libéraux et socialistes de l’autre. Au Congo, cette « guerre scolaire » va opposer les anti-Buisseret, soutenus par l’Église catholique, et les pro-Buisseret, soutenus par les libéraux et socialistes belges.

Les anti-Buisseret se sont regroupés au sein de l’association d’anciens élèves des Pères et des Frères chrétiens. Cette association dirigée par l’Abbé Joseph Malula, va recruter des syndicalistes, des employés et des journalistes chrétiens. Il s’agissait de Bolikango, Jean-Pierre Dericoyard, Eugène Kabamba, José Lobeya, Basile Mabusa, Jacques Massa, Pierre Mbaya, Antoine-Marie Mobe, Etienne Ngandu, Evariste Ngandu, Antoine Gwenza, Albert Nkuli, Louis Nyemba, Louis Sansa, etc. Le slogan choc de cette association fut « École Laïque = École des enfants du diable qui refusent Dieu ».

Les pro-Buisseret se sont regroupés au sein de l’association « Les amis de l’enseignement Laïc » dirigée par le franc-maçon congolais Sylvestre Mundigayi. Les membres venaient de plusieurs horizons : francs-maçons, protestants, sympathisants des cercles libéraux et des amicales socialistes. On peut citer parmi ces membres, Cyrille Adoula, Joseph Ekofo, Godefroy Munongo, Samuel Kamba, Antoine-Roger Bolamba, Arthur Pinzi, Alphonse Nguvulu, Daniel Kanza, Bitshoki, Elengesa, Moïse Tshombé, PE Lumumba, etc. Ils avaient pour slogan « École Laïque = École de la liberté de conscience ».

Auguste Buisseret, c’est aussi l’homme de l’enseignement supérieur au Congo. Enseignement primaire, enseignement secondaire, enseignement technique, la pyramide scolaire congolaise se dressait, mais il lui manquait plus que le sommet, c’est à dire l’enseignement supérieur. Par décret du 26 octobre 1955, il crée l’Université officielle du Congo belge et du Ruanda-Urundi à Elisabthville (actuelle Université de Lubumbashi). Cette nouvelle Université laïque fut créée, avec l’aide de francs-maçons belges, pour constituer le pendant officiel de l’Université catholique de Louvanium, créée une année plutôt par l’Université catholique de Louvain. Vu la préparation insuffisante donnée, jusqu’en 1954, aux autochtones. Le ministre crée également, à Léopoldville, Elisabthville et Astrida, des institutions pré-universitaires permettant aux futurs étudiants noirs de rattraper leur retard avant d’entrer à l’université.

Buisseret abolit les lois ségrégationnistes dès 1954

Du discours à la pratique, Auguste Buisseret s’est efforcé d’éliminer progressivement toute discrimination raciale des institutions, notamment en révisant une bonne partie de l’arsenal législatif ségrégationniste. Trois décrets peuvent illustrer la nouvelle politique du nouveau ministre :

  • Dans un décret du 23 octobre 1954, les hôtels-restaurants, magasins et autres lieux publics de la capitale Léopoldville (actuel Kinshasa) reçurent l’injonction de recevoir les clients noirs autochtones à égalité avec les Blancs. Les tenanciers récalcitrants s’exposaient au retrait de leur licence ;
  • Le décret du 01 juillet 1955 étend l’injonction à l’ensemble du territoire congolais. C’est ainsi que le célèbre Aéro-Bar d’Elisabethville vit sa licence résiliée par le gouverneur de la province après deux avertissements ;
  • Le décret du 2 décembre 1957 s’adressa à la presse et particulièrement aux cinq importantes publications. Ce décret assure la répression de tout acte de nature à provoquer ou à entretenir la haine raciale ou ethnique au Congo-belge.

Bien évidemment, toutes ces lois ségrégationnistes avaient crée une inégalité sociale criante entre Blancs et Noirs, Buisseret va tenter de réduire le fossé. Pour cela, le décret du 30 juin 1954 étend le système de congés payés aux travailleurs noirs, la création d’un contrat de travail unique applicable aux Noirs et aux Blancs et égalité en matière d’accidents de travail et de maladies professionnelles. Par ailleurs un autre décret, celui du 06 juin 1956, étend les régimes de pensions de vieillesse et d’allocations d’invalidité aux travailleurs indigènes.

Ce ministre, qui remet en cause ces fondements de la colonisation, avait d’ailleurs annoncé les couleurs à la Chambre des représentants dès sa prise de fonctions : « Le respect de l’homme noir est à la fois l’aspect le plus noble de notre œuvre civilisatrice et le fondement le plus solide de cette communauté belgo-congolaise dont la réalisation est l’objectif essentiel de notre politique. (…) L’essentiel de notre effort consiste à réaliser une association des intérêts, des esprits et des cœurs, appelée à évoluer librement vers la structure politique qui répondra le mieux aux besoins et aux aspirations d’hommes égaux en droit et animés de sentiments fraternels ».

Et que penser de ce passage énigmatique du livre de Jean-Claude Willarme, Patrice Lumumba. La crise congolaise revisitée, éd Karthala, je cite : « …même si certains Européens le jugent orgueilleux, voire arrogant…Lumumba va s’efforcer de maintenir des contacts avec des Européens « éclairés » de la hiérarchie coloniale…Il fait une rencontre décisive en 1954 : il reçoit à son domicile privé, en novembre, le nouveau ministre des colonies, A. Buisseret, de passage à Stanleyville. Les deux hommes sont sur la même longueur d’ondes : Buisseret, le libéral, l’homme aux idées neuves, le défenseur de la laïcité, tombe sous le charme de Lumumba très loquace, convaincant… ». Sans vouloir attribuer à Auguste Buisseret la paternité de la carrière politique de Lumumba, on voit bien, à travers ce passage, le rôle que joue le ministre dans l’éclosion de la carrière politique du futur premier ministre congolais. Rappelons que c’est grâce à Buisseret que Lumumba, révoqué de l’administration des postes pour « vol », fut gracié et embauché comme directeur commercial de la Brasserie Polar à sa sortie de prison en juin 1957.

Par ailleurs, Buisseret a favorisé l’émergence de trois contre-pouvoirs :

  • Pouvoir syndical en publiant deux décrets instituant la liberté syndicale au Congo-belge. Les premières organisations syndicales seront dirigées par ses frères francs-maçons congolais : Cyrille Adoula et Alphonse Nguvulu pour la FGTB (Fédération générale des Travailleurs de Belgique) ; Arthur Pinzi et Damien Kandolo pour APIC (Association du Personnel Indigène du Congo) ;
  • Pouvoir politique en favorisant la création de premiers cercles de réflexion. Patrice Lumumba fit ses premières armes politiques au sein du parti libéral d’Auguste Buisseret en devenant le vice-président du cercle libéral d’études et d’agrément de la capitale.
  • Pouvoir médiatique en créant un climat propice à la liberté d’expression pour l’éclosion de la presse indigène.

Évoquer tous ces faits aujourd’hui est une façon de continuer une reconstitution la plus large et la plus intégrale possible de l’histoire de la décolonisation de la République Démocratique du Congo.| François Mambi *

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Notes:

[1] François Mambi, Enseignant et Chercheur en Économie et Sociologie de la Formation Professionnelle. Président du Cercle Laïque et Humaniste Congolais

[2] Éléments bibliographiques

  • Cercle Damien Kandolo, Histoire de la franc-maçonnerie au Congo (1909-2009), www.cercledamienkandolo.org.
  • Cercle Damien Kandolo, œuvres maçonniques en RDC, www.cercledamienkandolo.org
  • Hasquin (H), sous la direction de, Les libéraux belges. Histoire et actualité du libéralisme, Centre Jean Gol, 2006.
  • Ndaywel è Nziem (Isidore), Histoire du Zaïre. De l’héritage ancien à l’âge contemporain, Duculot, Afrique Editions, 1997.
  • Pierrot (F), Lumières sur l’Afrique belge. Le Congo depuis 1954, Préface d’Auguste Buisseret, Boeken&Strips, 1958.
  • Willarme (Jean-Claude), Patrice Lumumba. La crise congolaise revisitée, Karthala, 1990.
 
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